Help, I need somebody!

hello little Bunny

Il est toujours plaisant d’avoir une journée de congé, de faire la grasse matinée, de prendre son café en relaxant, puis de rien faire de la journée… Sauf que ce n’était pas les plans de Timon pour son jour de repos. Tout d’abord, il avait du se lever tôt pour s’occuper de Charlie, pas que ça le dérangeait, bien au contraire! Il adorait son fils comme s’il était la chair de sa chair. Le blond chérissait le temps qu’il passait avec le bambin. Il lui avait fait son petit déjeuner avant de jouer avec lui. Ensuite il avait déposé le petit à la garderie. Ça aurait été bien de passer la journée juste tout les deux, mais le suricate avait une longue liste de tâches et d’achats, dont certains impliquaient de se rendre à des endroits où il valait mieux de ne ma amener de gamins. En effet, il voulait aller voir quelques nouveautés dans les alcools pour le bar. Par contre, il gardait cela pour plus tard, car il était un peu trop tôt pour gouter ce genre de breuvage.

Le premier arrêt de Timon fut une boutique de vêtements où il acheta une nouvelle chemise. Ça ne lui prit pas trop de temps comme il était un habitué de l’endroit. Il se dirigea ensuite vers un petit marché pour voir s’il ne trouverait pas quelque chose qui ferait plaisir à Charlie ou à Laurence.
Sauf qu’il ne se rendit jamais à sa destination.

Oh, mais il n’était pas arrivé un grand malheur! Il n’y avait rien de bien grave, seulement une jeune femme qui venait de le bousculer. Timon la dévisagea un instant alors qu’elle s’excusait, tentant d’analyser la situation. Elle semblait tellement… apeurée? Plein de scénarios passèrent dans la tête du suricate. Il ne voulait pas sauter aux conclusions trop vite, mais il savait que c’était le genre de panique que bien des Disney vivaient lorsqu’ils se réveillaient dans le monde des humains. Il pouvait y avoir toutes sortes de raison expliquant les agissements de la blonde. Peut-être était-elle poursuivie? Ou qu’elle avait perdu quelqu’un dans la foule? Peut-être que le blond lisait mal les émotions sur son visage et qu’il se trompait totalement? Mais qu’importe, il ne pouvait pas la laisser là, par terre, et continuer son chemin comme si rien n’était! Peut-être qu’il fut un  temps il l’aurait fait, cependant ce n’était plus son genre. Il avait des responsabilités et il se devait au moins d’essayer de savoir s’il pouvait aider ou non. Il l’aida donc à se relever, rester au sol n’était jamais une bonne idée à New-York!

-Ce n’est rien, j’ai seulement été un peu surpris. Et vous… ça va aller? Vous semblez… perdue.  Venez, nous allons nous éloigner un peu de cette foule, on respirera mieux!

Le suricate n’était pas très friand des bains de foule. Il n’aimait pas trop se retrouver coincé, ça lui donnait l’impression qu’il risquait de se faire piétiner d’un instant à l’autre… bien que logiquement, tant qu’il restait debout, il n’y avait pas tant de risques, en théorie. Une fois à l’écart,  Il s’adressa de nouveau doucement à la jeune femme :

-Je m’appelle Timon, j’aimerais vous aider, mais pour cela, vous devez me dire ce qui ne va pas. Est-ce que… vous venez de vous réveiller ici?

Help, I need somebody!

hello little Bunny

Cette pauvre femme perdue s’appelait Judy. Timon essaya de se souvenir s’il connaissait un personnage avec ce prénom. Ça ne sonnait pas comme une princesse. Peut-être cette lapine de Zootopia? Ce souvenir était un peu trop flou, la Lapine pouvait tout aussi bien s’appeler Julie ou Cindy! Il n’allait pas s’avancer à lui demander, ça risquait de lui faire plus de peur qu’autre chose. Déjà, le blond s’était avancé avec sa première question qui pouvait soit la mettre en confiance, soit la faire fuir. Bien qu’elle fût toujours là, il devait être prudent pour ne pas provoquer sa fuite et risquer qu’elle provoque un accident ou pire, qu’elle soit attrapé par un chasseur! Ils semblaient calme dernièrement, mais mieux valait rester prudent et ne surtout pas attirer l’attention.

-C’était une supposition basée sur vos agissements. Et puis ça m’est aussi arrivé, il y a longtemps. Tous ceux qui viennent de se réveiller ici sont perdus. Certain plus que d’autres. Tu n’es pas la première et certainement pas la dernière.

Timon tentait de garder un ton rassurant malgré les nouvelles peu rassurantes qu’il devait partager. Il était malheureusement souvent porteur de mauvaises nouvelles pour les nouveaux arrivants. Il avait l’habitude de répondre à leurs questions comme il ne comptait plus les gens qu’il avait renseigné ces sept dernières années. Il aurait lui aussi été heureux que quelqu’un réponde aux siennes à son réveil en ville.

-Cet endroit s’appelle New-York. C’est une ville aux États-Unis. Ce corps est celui d’un humain. C’est un genre de singe sans poils. Je sais, c’est bizarre ce changement de corps. Prends ton temps.

Le suricate se souvenait encore de son arrivé dans une ruelle miteuse. Avec un jeune homme dans la même situation, ils avaient  fait de leur mieux pour comprendre, mais à cette époque, il n’y avait pas d’informations disponibles. Maintenant, ils en savaient plus, mais pas autant que ce que le blond aurait voulu. Lucas avait la fâcheuse habitude de ne laisser tomber son savoir qu’au compte goute. C’était quand même mieux que rien.

-Tu veux t’assoir un peu? Tu as faim? Soif? Je vais t’aider de mon mieux car je sais que ce n’est pas facile. Je peux t’expliquer tout ce qu’on sait présentement sur notre situation. Tu n’es pas seule, nous sommes nombreux et on doit se serrer les coudes. Allez, on va manger quelque chose, j’ai un petit creux et se sera mieux que de rester ici dans la rue.

Timon entraina Judy vers une petite échoppe servant quelques pâtisseries et breuvages. Il proposa un croissant et du café à la jeune femme. Il ne savait pas si elle connaissait, mais au moins c’était sans viande. Il supposait qu’elle était un ancien animal, elle pouvait donc être végétarienne. Et si ce n’était pas le cas, et bien pas mal tout le monde aimait les croissants! Et pour le café, si elle n’en voulait pas, il y avait des jus ou de l’eau. Une fois le tout payé, ils purent prendre place à une table à l’écart. Vu tout ce que Timon avait à expliquer, c’était mieux d’être assis!

Après une bouché de son croissant et une gorgé de café, le suricate décida qu’il valait mieux faire un peu plus connaissance avant de se lancer dans les grandes explications.

-Alors, tu étais quoi avant? Tu viens de quel genre de milieu? Moi j’étais un suricate qui vivait dans la savane. Ça m’a fait tout un choc de me retrouver en ville, je n’y comprenais rien!