she was one of the kind that likes to grow up [Wendy]


	No more happy endings... :: RP terminés
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Invité Invité	Sam 25 Jan 2020 - 16:17 « Voyons, jeune homme, faites attention où vous mettez les pieds ! » L'homme en costume que Varian venait de bousculer s'éloigna d'un air courroucé avant que le maladroit n'ait eu le temps de s'excuser correctement. Les habitants de l'Angleterre manquaient décidément de patience. Varian, lui, aurait voulu s'arrêter partout pour observer chaque coin de rue, chaque bâtiment, chaque machine qui composait les rues de Londres. Comprenez donc qu'il lui était difficile de se concentrer sur son chemin quand tout ce qui l'entourait était aussi radicalement différent de ce qu'il avait connu sa vie entière. Rien que le concept de trottoir lui était inconnu deux semaines auparavant. Ou encore les feux de circulation, le téléphone, les écrans publicitaires ou même les portes automatiques. Le plus impressionnant, c'était sans doute les gratte-ciel. Il n'arrivait pas à concevoir comment les londoniens avaient pu bâtir des tours aussi immenses sans l'aide de magie. Ne parlons même pas des réseaux informatiques : le jour où il avait découvert l'existence d'Internet, il avait consacré toute sa soirée à essayer de comprendre le fonctionnement des satellites et des lectures séquentielles. Plus il en apprenait sur ce monde et plus il le fascinait. Il aurait eu envie d'y rester pour toujours si Corona ne lui manquait pas autant. Malheureusement, ses recherches sur le moyen de voyager entre les mondes avançaient lentement, notamment parce qu'on l'obligeait à passer la plupart de ses journées au lycée. Il réfléchissait à toutes ces choses quand il arriva devant la bibliothèque municipale de Primrose Hill. Il y entra juste à temps, car il venait de se mettre à pleuvoir. (Malgré tout leur génie, les savants anglais n'avaient hélas pas encore inventé de machine à arrêter la pluie.) La bibliothécaire à l'accueil sourit en le reconnaissant. « Tu l'as déjà terminé ? » s'étonna-t-elle lorsqu'il lui rendit le livre sur la théorie des cordes emprunté trois jours plus tôt. Il avait beaucoup appris sur les univers parallèles, les trous de ver et le chat de Schrödinger. Malheureusement, rien de tout cela ne dépassait la théorie pure : aucune trace d'un moyen concret d'accéder aux dimensions en question. « Oui, c'était passionnant. Mais ce n'est pas pour ça que je suis venu aujourd'hui. En fait, j'ai un devoir de littérature à rendre la semaine prochaine, sauf que je n'y connais rien. Est-ce que vous auriez des livres qui pourraient m'aider ? - Bien entendu. Et ton devoir porte sur... ? - Peter Pan de James Matthew Barrie. - Va t'installer, je t'apporte ça tout de suite. » Varian choisit une grande table un peu à l'écart, seulement occupée par une jeune femme d'allure studieuse. Il était sorti du lycée une heure plus tôt et portait encore son uniforme. Il aimait bien aller en classe, même s'il avait du mal avec l'idée de savoir imposé. Il préférait choisir lui-même ses sujets d'étude, quitte à tâtonner et à passer des heures entières sur un seul point de détail. Il découvrait aussi le concept de devoirs à la maison et n'était pas certain de l'apprécier. En l'occurrence, le professeur d'anglais s'était cru inspiré en choisissant un livre de l'auteur dont son lycée portait le nom. Varian s'était lancé dans la lecture du conte avec plus d'enthousiasme qu'il ne l'aurait cru au début, mais n'ayant jamais étudié la littérature auparavant, il ne comprenait pas ce qu'on attendant de lui. Quand la bibliothécaire revint, il n'avait rien fait à part sortir ses affaires d'écoles. Elle lui apporta un exemplaire de Peter Pan et un autre livre qui commentait l'oeuvre chapitre par chapitre. Tout cela lui semblait drôlement long et dépourvu de sens. Tout occupé à ses petits problèmes, il n'avait pas remarqué l'attention particulière que lui portait la jeune femme installée en face de lui. (c) SIAL


Wendy Darling Faith, trust and pixie dust PHOTO D'IDENTITE : DESSIN ANIME D'ORIGINE : Peter Pan ÂGE DU PERSONNAGE : 27 COTE COEUR : Célibataire OCCUPATION : Gardienne du portail de Londres et romancière à ses heures perdues LOCALISATION : Londres HUMEUR : Heureuse COULEUR PAROLE : #336699 PRESENCE/ABSENCE : soir & weekend DOUBLES COMPTES : Phil, Quinn, Gilles, Alice & Rouky PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Jane Levy (signa : princessecapricieuse, Bazzart) MON ARRIVÉE : 18/05/2019 MON VOYAGE : 307 POINTS : 582	Lun 27 Jan 2020 - 19:42 she was one of the kind that likes to grow up Wendy & Varian Wendy ne se lassait pas d’aller à la bibliothèque. Parfois, elle regrettait de ne pas avoir assez de temps pour y rester à longueur de journée, flâner à travers les rayons, passer son doigt sur quelques bouquins, humer leur odeur. Peu importe le genre, elle voulait tous les découvrir, les dévorer. Une bibliothèque regorgeait d’histoires dans lesquelles se plonger, d’univers à explorer, de personnages à rencontrer. Un livre était une aventure ; et dieu savait comme Wendy aimait les aventures. Ce jour-là, profitant d’avoir un peu de temps libre et une dissertation à rendre pour l’université – elle avait encore deux semaines pour la faire, mais elle aimait s’y prendre tôt – elle poussa la porte de sa bibliothèque habituelle, salua les employées qu’elle connaissait presque comme de vieux amis et partit à la recherche de bouquins qui pourraient l’aider dans son travail. Elle en trouva trois, se décida satisfaite et se posa sur l’une des tables de travail encore disponibles. Studieuse, elle tenait à éplucher la littérature et procéder à un vrai travail de recherche avant de rédiger quoi que ce soit sur un sujet donné. Pas question pour elle de bâcler un devoir ! Beaucoup de ses camarades utilisaient pour ça des articles trouvés sur Internet à même l’ordinateur, mais Wendy était de la vieille école (littéralement) et elle avait encore du mal à comprendre comment une telle machine pouvait l’aider plus qu’un vrai bouquin. C’était bien plus agréable de faire ses recherches en tournant les pages d’un vrai livre plutôt que de se tuer les yeux sur un écran numérique ! Laissant là ses pensées, elle entreprit d’éplucher le livre le plus gros de sa sélection, notant en même temps sur une feuille de brouillon les informations qu’elle jugeait importantes. Au bout de quelques minutes, elle aperçut une silhouette dans le coin de son œil et leva les yeux vers elle, par réflexe. C’était un jeune adolescent, en uniforme de lycée, qui venait de s’assoir à la table où elle était. La rouquine lui adressa un sourire poli avant de reprendre son devoir. Elle eut le temps de noter une nouvelle information sur sa feuille lorsqu’elle vit de nouveau du mouvement dans sa vision périphérique. Elle savait qu’elle ne devrait pas se laisser déconcentrer pour si peu, mais que voulez-vous, la curiosité était son plus gros défaut. Elle releva de nouveau la tête vers l’adolescent et vit la bibliothécaire poser deux livres devant lui. Ça fit sourire Wendy. L’une des raisons pour lesquelles elle aimait tant cet endroit devait être l’amabilité et la serviabilité de ses employés. Discrètement, la jeune femme laissa son regard se poser sur le titre du premier livre de la pile déposée devant l’enfant. Son cœur rata un battement. Peter Pan. Quelle coïncidence ! Le garçon lisait Peter Pan. D’un coup, elle en oublia sa dissertation et les bouquins qu’elle avait empruntés. Peter Pan. Son cœur s’emballa dans sa poitrine, d’excitation, d’enthousiasme, mais aussi peut-être un peu de malaise. Parfois, elle oubliait que son nom et son histoire avaient fait l’objet d’un bouquin du début du vingtième siècle. C’était toujours une sensation étrange de voir quelqu’un le découvrir, sans s’imaginer que tout ce qui y était écrit était réel. Plus ou moins. L’aventure contée dans le roman avait quelques différences avec la vraie histoire qu’elle n’expliquait pas. Étonnamment, le film d’animation sorti quelques années plus tard par Walt Disney était plus fidèle à la réalité. Peu importe ; ce n’était pas le moment de se plonger dans ses théories sans queue ni tête. Elle avait désormais ce besoin urgent de discuter avec le gamin du livre qu’il venait de commencer. Elle rapprocha sa chaise pour se placer pile en face de lui et s’exclama : « Peter Pan ! Un livre incroyable, si je peux me permettre. Tu connais l’histoire ? » Elle réalisa que son entrée en matière était peut-être un peu brusque. Dans son engouement, il fallait croire qu’elle avait oublié les bonnes manières. Elle s’excusa : « Pardon, quelle impolitesse. Je ne voulais pas te déranger dans ta lecture. Je ne peux simplement pas m’empêcher d’être toute excitée quand je vois ce bouquin, je me devais d’en parler. » code by exordium. _________________ if you put your mind to it you can accomplish anything (c) princessecapricieuse


Invité Invité	Mer 29 Jan 2020 - 17:14 Malgré toute la sympathie que Varian éprouvait pour la bibliothécaire, il devait avouer que l'ouvrage qu'elle lui avait apporté ne l'aidait pas beaucoup. Il était rempli de considérations stylistiques et de références littéraires auxquelles il ne comprenait rien. Au bout d'une minute, il avait déjà envie de refermer le livre et de courir au rayon de physique-chimie en apprendre plus sur l'interaction gravitationnelle et les particules élémentaires.* C'est alors que sa voisine d'en face lui adressa la parole. Sans doute était-elle envoyée par le destin, parce qu'elle se prit de passion pour sa lecture avec le même enthousiasme que lui lorsqu'il parlait de science ; à tel point qu'une vieille dame leur adressa un regard noir pour leur signifier de faire moins de bruit. « Ne vous excusez pas, vous ne me dérangez pas du tout, répondit-il avec un sourire. C'est vrai qu'il est très bien. Enfin, je n'en ai lu que la moitié, j'en suis au moment où Wendy et les garçons perdus se sont fait capturer par le capitaine Crochet. » Il se retourna vers la vieille dame pour s'assurer qu'il ne parlait pas trop fort, mais elle s'était replongée dans son roman policier. « En fait, j'ai un devoir à faire pour l'école et je n'y arrive pas du tout. Je suis censé écrire un essay sur la place de l'imaginaire dans Peter Pan, mais je ne sais pas comment m'y prendre. Et puis je ne suis pas sûr de tout comprendre au livre. Par exemple, est-ce que le Pays imaginaire existe réellement ? ou est-ce que tout est dans l'imagination de Wendy ? » Comme à son habitude, il suffisait de le lancer sur un sujet pour qu'il en devise en long et en large. Sans doute la jeune femme ne lui en tiendrait-elle pas rigueur, puisque c'était elle qui lui avait parlé en premier. Avec un peu de chance, son opinion sur le roman lui donnerait des idées pour son devoir. Au delà du sujet de leur conversation, Varian était heureux qu'elle ait adressé la parole. Même si les Londoniens étaient des gens fascinants et plein de ressources, la plupart d'entre eux lui parlaient avec une certaine condescendance. D'abord à cause de son âge, et aussi parce qu'il ne comprenait pas le fonctionnement des objets et des coutumes de ce monde. Malgré ses efforts pour s'intégrer, il se sentait en décalage. Son interlocutrice en revanche s'adressait à lui comme à quelqu'un de normal, et peut-être que s'il ne disait rien de trop bizarre elle ne remarquerait pas qu'il n'était pas à sa place. (c) SIAL c'est la petite note :


Wendy Darling Faith, trust and pixie dust PHOTO D'IDENTITE : DESSIN ANIME D'ORIGINE : Peter Pan ÂGE DU PERSONNAGE : 27 COTE COEUR : Célibataire OCCUPATION : Gardienne du portail de Londres et romancière à ses heures perdues LOCALISATION : Londres HUMEUR : Heureuse COULEUR PAROLE : #336699 PRESENCE/ABSENCE : soir & weekend DOUBLES COMPTES : Phil, Quinn, Gilles, Alice & Rouky PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Jane Levy (signa : princessecapricieuse, Bazzart) MON ARRIVÉE : 18/05/2019 MON VOYAGE : 307 POINTS : 582	Sam 1 Fév 2020 - 12:29 she was one of the kind that likes to grow up Wendy & Varian Les paroles du garçon la replongèrent immédiatement dans ses souvenirs, sur le bateau du capitaine Crochet, alors que celui-ci leur proposait de rejoindre l’équipage des pirates ou de se jeter par-dessus bord. Ce n’était pas un moment très agréable, mais Wendy se souvenait surtout de l’héroïsme de Peter lorsque celui-ci avait volé à leur rescousse et combattu le capitaine. Crochet est pourri, est pourri, est pourri. Ce rythme lui revint en tête et elle ne put retenir un gloussement discret. Oh, mais il fallait qu’elle se reprenne. Elle était en pleine discussion, ce ne serait pas très poli de se laisser déconcentrer. L’adolescent admit qu’il peinait à faire son devoir et à comprendre l’histoire. La jeune femme pensa qu’elle pourrait l’aider ; après tout, qui mieux que Wendy Darling pour livrer des détails sur sa propre aventure ? Elle ne s’était pourtant pas attendue à la question qui suivit. « … dans mon imagination… ? » Les mots s’étaient échappés d’eux-mêmes, tout bas, comme un murmure. Ses sourcils se courbèrent légèrement, pris dans une expression d’incrédulité. Mais non, bien sûr que non, ce n’était pas dans son imagination. Cette île, tous ces personnages, Peter, les sirènes, les indiens, les pirates, elle les avait rencontrés pour de vrai, ses frères en étaient témoins. Elle en avait même retrouvé certains ici, à Londres. Bien sûr, qu’ils existaient réellement. Surtout, elle avait promis de toujours y croire, même si elle grandissait, même si les adultes ne pouvaient plus voir ce qu’elle avait vu. Ils existaient, oui, c’était certain, même si l’aventure pouvait paraitre improbable, irréaliste. Même si l’île s’appelait le Pays Imaginaire. Même si elle avait conté ses histoires avant de s’y rendre pour de vrai. Bien sûr, qu’ils existaient. « Non, bien sûr, tout existe réellement. » Elle n’était plus vraiment sûre si elle essayait de le convaincre lui, ou elle-même. « C’est l’histoire d’une grande aventure incroyable, la dernière avant que Wendy accepte de grandir. Tout s’est réellement passé, je t’assure. Ce serait triste que ce ne soit pas le cas. » Oui, évidemment. Elle ne comprenait même pas qu’elle ait pu en douter. Elle savait qu’elle avait souvent tendance à se perdre dans sa propre imagination, mais tout de même, elle pouvait au moins faire la différence entre le réel et l’imaginaire, non ? Oh, en revanche, elle venait de se souvenir qu’on parlait toujours d’un bouquin. Son histoire était censée être fictive, les gens la prenaient pour une folle lorsqu’elle en parlait comme si elle l’avait vraiment vécue. Elle se rectifia : « Je veux dire, dans le livre. Tout s’est réellement passé, dans le livre, bien entendu. » code by exordium. _________________ if you put your mind to it you can accomplish anything (c) princessecapricieuse


Invité Invité	Mer 12 Fév 2020 - 16:23 L'espace d'un instant, Varian crut que l'étudiante parlait de Wendy Darling à la première personne. C'était absurde. Elle murmurait si bas qu'il avait sans doute mal entendu. Quoi qu'il en soit, elle parlait du roman avec une passion qu'il trouvait touchante. Il n'était pas sûr qu'elle soit étudiante ; il le supposait d'après les notes et la pile de livres dans lesquels elle était plongée avant qu'ils ne commencent à discuter. Peut-être que les devoirs la rebutaient tout autant que lui, parce qu'elle ne semblait pas pressée d'y retourner. « Je veux dire, dans le livre. Tout s’est réellement passé, dans le livre, bien entendu. » Les sourcils de Varian se froncèrent sous la confusion. Il ne pouvait pas l'avoir imaginé, cette fois. Quelque chose dans le discours de la jeune femme sonnait comme un mensonge, et pourtant elle ne disait rien d'extravagant. La réponse à sa question ne lui convenait pas non plus. Pour une passionnée de Peter Pan, elle en avait une lecture drôlement premier degré. « Oui, c'est vrai que ce serait triste, mais ce n'est pas tout-à-fait ce que je voulais dire, répondit-il, pensif. Après tout, les enfants sont bien allés quelque part pendant tout ce temps. Mais vous ne croyez pas que l'imagination de Wendy a, disons, une influence sur cet endroit ? Je veux dire, elle connaissait déjà l'existence de Peter Pan avant de le rencontrer pour de vrai. Puisqu'elle racontait ses aventures. » Peut-être qu'il surinterprétait l'histoire et qu'il n'y avait rien de si compliqué à en tirer. En tout cas, c'était amusant d'en parler. « C'est drôle, vous parlez de l'histoire comme si vous aviez vraiment vécu toutes ces aventures avec les personnages. » Il avait dit ça sur un ton léger. Il ne pensait pas vraiment qu'elle ait des idées aussi absurdes. Sans doute était-elle tellement attachée au roman qu'elle s'était un peu emporté. Il ajouta avec un sourire qui dévoilait ses dents du bonheur : « Au fait, je m'appelle Varian. » (c) SIAL


Wendy Darling Faith, trust and pixie dust PHOTO D'IDENTITE : DESSIN ANIME D'ORIGINE : Peter Pan ÂGE DU PERSONNAGE : 27 COTE COEUR : Célibataire OCCUPATION : Gardienne du portail de Londres et romancière à ses heures perdues LOCALISATION : Londres HUMEUR : Heureuse COULEUR PAROLE : #336699 PRESENCE/ABSENCE : soir & weekend DOUBLES COMPTES : Phil, Quinn, Gilles, Alice & Rouky PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Jane Levy (signa : princessecapricieuse, Bazzart) MON ARRIVÉE : 18/05/2019 MON VOYAGE : 307 POINTS : 582	Dim 29 Mar 2020 - 21:51 she was one of the kind Wendy & Varian Le garçon n’avait pas l’air tellement convaincu. Pourquoi s’entêtait-il tellement à vouloir croire que le Pays Imaginaire avait été imaginé par Wendy ? Bon, d’accord, le nom même de l’île pouvait porter à confusion. Et d’accord, des enfants qui s’envolent en compagnie d’un lutin et d’une fée dans un autre monde où cohabitaient sirènes, pirates et indiens pouvait sembler quelque peu improbable. Mais tout de même. C’était réel. Evidemment, que c’était réel. Bien sûr, il n’y avait pas de quoi se mettre dans tous ces états. Aux yeux de l’adolescent, ce n’était qu’une histoire contenue dans les pages d’un bouquin ; et comme tous ceux qui l’avaient lu avant lui, il ne pouvait pas croire que c’était autre chose que fictif. À vrai dire, dans ces moments-là, Wendy se sentait parfois bien seule. Elle aimerait crier, « Ce n’est pas qu’une histoire, c’est ma vie, mon passé, tout est vrai ! », mais elle passerait pour une détraquée. Impossible de partager avec les autres ce qu’elle avait vécu, ils ne comprendraient pas. Dans ces moments-là, plus que jamais, ses frères lui manquaient. Ce n’était pas le moment de déprimer. Déjà, le garçon avait repris sa théorie et avançait d’autres arguments. Une théorie, oui, ça restait une théorie. Et si Wendy pouvait raconter des histoires de Peter Pan avant même d’avoir pu le rencontrer, c’était parce que… Parce que… Parce que c’était ainsi, voilà tout ! C’était magique, et la magie ne s’expliquait pas. La magie nécessitait simplement que l’on croit en elle. Pas besoin que ce soit logique. Et pas besoin non plus d’en déduire que Wendy avait eu une quelconque influence sur le Pays Imaginaire, ça n’avait pas de sens. « Je… Je ne crois pas. Je pense que Wendy avait une simple fonction de conteuse, les histoires ne lui appartenaient pas, elle se contentait simplement de les transmettre. Elle a rencontré Peter Pan en sachant qu’il existait, non pas parce qu’elle l’a imaginé, mais parce que quelque chose au fond d’elle croyait déjà en lui. C’est… difficile à expliquer, je suis désolée. Il y a des choses qui ne s’expliquent pas vraiment. » Elle espérait tout de même qu’il la comprendrait. Enfin, son but n’était pas non plus de lui imposer sa vision des choses ; mais peut-être pouvait-elle au moins l’aiguiller un peu pour son devoir. De toute façon, c’était toujours bien vu d’opposer plusieurs points de vue dans ce genre de rédaction, alors ça ne pouvait lui être que bénéfique. Le plus important, se dit-elle, c’était qu’il trouve plaisir à découvrir l’histoire merveilleuse de Peter Pan et de ses aventures au Pays Imaginaire. Peu importe s’il considère que ce n’est pas réel ; le conte est une jolie manière de rêver et de s’évader, comme elle-même l’avait fait à l’époque. L’étudiante s’apprêtait d’ailleurs à lui répéter cette pensée de vive voix, mais le jeune homme fut plus rapide, et sa remarque la prit de court. Oh mince. Est-ce qu’il l’avait grillée ? « Oh ! Non, bien sûr que non. Non, voyons, ce serait ridicule. Ce n’est qu’une histoire. Quelle idée ! » Elle finit sa phrase par un petit rire à peine forcé, espérant ne pas s’être faite repérée. Elle était bien plus sur ses gardes depuis sa rencontre avec Thäleia et ses avertissements à propos des chasseurs, bien qu’elle n’en ait encore jamais affronté jusque-là. Mieux valait faire profil bas et ne laisser personne se douter de sa véritable identité. Est-ce que ça voulait dire qu’elle devrait changer de nom ? Oh, ce n’était pas le moment de penser à ça. Elle y réfléchirait plus tard. L’adolescent se présenta sous le nom de Varian avec un grand sourire qui était contagieux. Wendy l’imita aussitôt et répondit : « Enchantée Varian ! Je suis We… Angela. Je suis Angela. » Oups, elle détestait mentir, mais disons que dans ce cas, c’était nécessaire. Avec toutes ses gaffes, il aurait tôt fait de faire le lien entre son prénom et celui du personnage dont il lisait actuellement le livre. Et puis, ce n’était pas totalement un mensonge. Après tout, Angela était son troisième prénom. Dans un sens, ça comptait presque comme une vérité. code by exordium. _________________ if you put your mind to it you can accomplish anything (c) princessecapricieuse


Invité Invité	Sam 4 Avr 2020 - 17:22 La tête posée entre les mains, Varian prit le temps d'écouter l'étudiante raconter sa vision du pays Imaginaire. Ses mots étaient simples et laissaient la place au mystère, mais il avait l'impression d'y entrevoir une notion plus profonde, qu'il n'arrivait pas tout-à-fait à saisir. Peut-être qu'au-delà des rêves de Wendy, Peter Pan représentait l'enfance, ou quelque chose s'approchant. Il n'était pas sûr d'approuver cette logique. Son esprit scientifique avait besoin qu'une réponse soit vraie ou fausse. Il n'aimait pas les thèses vagues, sujettes à interprétation. Bref, il ne comprenait pas l'intérêt de la littérature. Mais comme il était curieux d'apprendre, il ne demandait qu'à dépasser ses préjugés. Il n'y avait rien de plus stimulant qu'un concept qui lui résistait. Les aventures des enfants Darling le laissait rêveur. Lui qui était fils unique, il n'avait jamais eu de partenaires de jeu semblables aux Garçons perdus. Il n'y avait pas beaucoup d'enfants au Vieux Corona, et aucun ne s'intéressait à l'alchimie ou à l'ingénierie. Il ne considérait pas avoir eu une enfance malheureuse non plus. Il s'en était plutôt bien sorti, surtout quand il comparait sa vie à celle des autres enfants du foyer ou de sa famille d'accueil. Mais parfois, il se demandait ce qui se serait passé s'il avait moins eu le nez dans les bouquins et plus d'enfants de son âge avec qui partager son quotidien. Au lieu de le rassurer, la réaction de la demoiselle intrigua Varian encore davantage. Même s'il n'était pas très bon menteur - ou plutôt justement à cause de ça -, il savait reconnaitre un rire forcé et une tentative de faire bonne figure après avoir laissé échapper une immense bêtise.* Ce qu'il ne comprenait pas, c'était pourquoi. Il n'y avait rien de renversant dans ce dont ils avaient discuté jusque-là. Ce n'est pas comme si elle se prenait réellement pour Wendy Darling. « Enchantée Varian ! Je suis We… Angela. Je suis Angela. » Il fallut un grand effort à Varian pour empêcher ses sourcils de se froncer trop bas, alors que son sourire se figeait d'incompréhension. « Enchanté également, We-Angela. » Zut. Il n'avait pas eu l'intention de dire ça à voix haute. « Je veux dire, Angela. Oui. Pardon. Ma-Ma langue a fourché. » Et voilà que son bégaiement revenait. Bravo, Varian, vraiment. Maintenant, elle va penser que tu te moques d'elle, alors que c'est manifestement le contraire. En vérité, il voyait trois possibilités. Soit elle se moquait de lui, soit elle se prenait effectivement pour Wendy Darling, soit... soit il psychotait et il inventait des liens là où il n'y avait que des coïncidences. Peut-être qu'elle aussi avait des problèmes d'élocution en situation de stress. « M-merci beaucoup de m'aider, en tout cas. Je, enfin, je ne suis pas très doué pour tout ce qui est littérature, alors c'est un peu compliqué pour moi. Mais j'aime bien ton explication. Et toi - je veux dire, et vous ? Vous êtes étudiante ? » Il se rattrapait comme il pouvait. Ne vous moquez pas, s'il-vous-plait. Peu importe l'explication quant à l'attitude bizarre d'Angela, il ne voulait surtout pas la mettre mal à l'aise. Après tout, elle l'avait traité avec beaucoup de gentillesse jusque-là, il serait bien ingrat de se moquer d'elle en retour. (c) SIAL notes :


Wendy Darling Faith, trust and pixie dust PHOTO D'IDENTITE : DESSIN ANIME D'ORIGINE : Peter Pan ÂGE DU PERSONNAGE : 27 COTE COEUR : Célibataire OCCUPATION : Gardienne du portail de Londres et romancière à ses heures perdues LOCALISATION : Londres HUMEUR : Heureuse COULEUR PAROLE : #336699 PRESENCE/ABSENCE : soir & weekend DOUBLES COMPTES : Phil, Quinn, Gilles, Alice & Rouky PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Jane Levy (signa : princessecapricieuse, Bazzart) MON ARRIVÉE : 18/05/2019 MON VOYAGE : 307 POINTS : 582	Mer 8 Avr 2020 - 17:03 she was one of the kind Wendy & Varian Varian avait l'air perplexe, si l'on en croyait ses sourcils froncés. Mince. Elle s'était grillée, n'est-ce pas ? Elle avait toujours eu beaucoup de mal à mentir. Elle n'aimait pas mentir, de toute façon. Inventer des bobards, ce n'était pas pour elle. Elle n'aurait jamais dû. En fait, elle n'aurait même jamais dû engager la discussion. Parler de l'histoire de Peter Pan avec quelqu'un, ça finissait toujours par mal tourner. C'était une bêtise. Un piège. Et elle avait sauté dedans à pieds joints. Elle n'aurait jamais dû. Comment se sortir de ce pétrin, à présent ? Relax, Wendy. Respire. Ce n’est pas si grave. Après tout, était-ce vraiment si pire, si Varian comprenait son secret ? S’il apprenait qu’elle était un des personnages décrits dans le bouquin, est-ce que ça changerait quelque chose ? Elle avait bien fait des tas de gaffes depuis son arrivée dans le XXIe siècle, et à part quelques railleries plus ou moins méchantes sur l’état de sa santé mentale, ça n’avait pas eu vraiment de conséquences désastreuses. On la prenait pour une folle, oui, mais on ne l’avait encore jamais prise pour une cible. Et puis, le gamin en face d’elle ne devait guère avoir plus de quinze ans. Même si les avertissements de Thäleia au sujet des chasseurs étaient fondés, il y avait tout de même peu de chance que le garçon soit lié de près ou de loin avec un tel groupe. Vraiment, il fallait qu’elle se calme. Il n’y avait rien à craindre. Dans tous les cas, le pauvre s’était mis à bégayer, ce qui la fit culpabiliser de plus belle. Non seulement elle lui mentait délibérément, mais en plus elle le mettait mal à l’aise. Qu’avait-elle fait ? Il fallait qu’elle trouve un moyen de le rassurer, de le détendre. Pourvu que ça n’empire pas la situation. Peut-être que tout ce qu’il souhaitait désormais, c’était qu’elle s’en aille pour qu’il puisse continuer à étudier tranquillement ? Oh, c’était une pensée si triste, pour elle qui détestait voir des enfants malheureux ! Peut-être… Peut-être y avait-il encore un moyen de rectifier le tir. De lui montrer qu’il n’y avait aucune raison de paniquer, qu’elle n’était pas si folle qu’elle le paraissait, que tout allait bien. Oui. Elle allait faire ça. Elle allait se reprendre en main et passer pour une jeune femme normale qui ne sortait pas du tout d’un conte de fées. Même si ça signifiait qu’elle allait devoir continuer à mentir. C’était pour la bonne cause. Ça passerait. Elle prit son plus beau sourire et répondit : « Oh, il n’y a vraiment pas de quoi ! C’est toujours un plaisir de pouvoir aider. D’ailleurs, il n’y a pas de raison d’être si formel avec moi. Je ne suis pas si vieille, tu peux me tutoyer. Je suis effectivement étudiante, en littérature pour être plus précise, c’est pourquoi cela ne me pose aucun problème de t’aider avec ton devoir. » Elle marqua une courte pause pour réfléchir à ses mots, puis reprit : « Je suis désolée si j’ai pu paraître un peu étrange tout à l’heure. Peter Pan est une histoire qui… m’est particulièrement chère, disons. Je ne voulais pas passer pour une folle, je m’excuse si c’était le cas. Simplement, c’est un livre qui me rappelle bien des souvenirs. » Avec un peu de chance, ça suffirait à rattraper ses quelques boulettes de tout à l’heure. Elle voudrait bien aussi s’excuser pour avoir menti sur son nom, mais ce serait avouer sa malhonnêteté, et elle ne pouvait malheureusement pas faire ça. Tant pis, elle prendrait sur elle. Sa culpabilité serait le prix de son mensonge. code by exordium. _________________ if you put your mind to it you can accomplish anything (c) princessecapricieuse


Invité Invité	Sam 3 Oct 2020 - 14:43 Au soulagement de Varian, la demoiselle ne releva pas son bégaiement mais fit preuve au contraire de la même amabilité avec laquelle elle le traitait depuis le début. Elle était certes un peu bizarre par moments, mais ça ne le dérangeait pas. En vérité, sa personnalité lui rappelait un peu la princesse Raiponce de son monde. Il était heureux d'avoir fait sa connaissance. « Aucun p-problème, assura-t-il en souriant. Je comprends, ça m'arrive aussi de me faire emporter par les livres que je lis. » Malheureusement, l'heure tournait et il savait que Mrs Dawson vérifierait tout-à-l'heure qu'il avait bien avancé sa dissertation. « Vous... Tu m'as beaucoup aidé pour mon devoir, j'ai plein de nouvelles idées grâce à notre conversation. Merci beaucoup. » Il ouvrit son cahier et dès lors qu'il eut son crayon en main, toute sa concentration fut dirigée sur son devoir. L'heure passa sans qu'Angela et lui n'échangent davantage. Au bout d'un moment, son téléphone vibra - Mrs Dawson lui faisait savoir qu'on l'attendait à la maison. Presque déçu de devoir quitter la bibliothèque, Varian adressa un signe de tête et un dernier sourire en guise d'au revoir à Angela. Il aurait bien aimé garder contact avec elle, mais il ignorait encore trop des us et coutumes de ce pays pour savoir comment faire. Et puis, il n'osait pas trop lui demander frontalement. (c) SIAL


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