No more happy endings...
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 :: RP Abandonnés
Toutes les douleurs de la séparation, disparaissent à l'instant des retrouvailles.
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Anonymous
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Lun 12 Avr 2021 - 18:48


Toutes les douleurs de la séparation, disparaissent à l'instant des retrouvailles.
ft. Wendy & Michaelle


« Shonash Café ». Ce nom je le connaissais maintenant par cœur. Cette devanture, je la connaissais sur le bout des doigts. Une devanture de café des plus banales. Une typographie à peine acceptable pour ce genre de lieu, des couleurs sur les tons vifs pour attirer l’œil des potentiels clients, sur la gauche de l’enseigne un cupcake multicolore tandis que sur la droit une tasse rempli de café venait la ponctuer. Voilà ce qui ornait donc la devanture de ce café londonien comme il en existait des dizaines et des dizaines dans cette rue. Le reste de la devanture quand à elle était quelques peu usée par le temps qui lui avait laissé des marques de vieillesse, blanchâtres mais surtout indélébiles. « Shonash Café », un nom d’enseigne qui n’avait cessé de résonner dans ma tête depuis que j’étais arrivé ici à Londres, créant un écho persistant et insoutenable.

Une obsession inhabituelle. Une obsession que personnes d’autres que moi n’était à même de comprendre. Mon obsession pour ce café n’était pas lié à la qualité du café qu’ils y servaient ou bien encore au goût si particulier des cupcakes qu’ils y vendaient. Non, loin de là même. Je n’avais jamais mis les pieds dans ce café, pas même ne serait-ce qu’un orteil et je n’avais donc pas la moindre idée de la qualité de ce café. Non, mon obsession était toute autre. S’il était possible de suivre mon regard, il ne serait pas bien compliqué de se rendre compte de la direction qu’il prenait, ni même ce qui était l’objet de mon désir au sein de ce café. Un tracé qui évitant toute distraction vous mènerait tout droit sur la serveuse des lieux. Une jeune femme, d’une vingtaine d’année environ, rousse, à la peau aussi blanche que les ailes d’un ange et qui arborait un sourire qu’il était probablement impossible d’effacer. Un tracé qui vous mènerait tout droit à ma sœur, Wendy.

Ce n’était pas la première fois que je venais ici, ce n’était pas la première fois que je passais autant de temps devant cette devanture sans rien faire. Ce n’était pas non plus la première fois que j’observais ma sœur travailler sans relâche dans ce petit café. Non, j’avais arrêté de compter le nombre de fois où j’étais venu ici, à minima une vingtaine de fois. Toujours avec le même objectif, celui d’enfin prendre mon courage à deux mains, de pousser cette porte qui vu d’ici me paraissait si lourde, pour entrer et retrouver enfin ma sœur, après toutes ces années. Mais malheureusement, à chaque fois que j’étais venu en ce lieu, j’avais fini par perdre mon courage. Peut-être même n’en avais-je jamais eu ? Peut-être même n’étais-je tout simplement pas prêt à retrouver ma sœur ? La réalité en était toute autre. Ce qui m’empêchait à chaque fois de franchir le pas, c’était toutes les questions restées jusqu’ici sans réponse et surtout l’une d’elle, qui chaque fois, me faisait rebrousser chemin : et si elle ne voulait pas me revoir ?

Chaque fois c’était la même chose. Je restais planté sur le trottoir faisant face au Shonash Café à la recherche de mon courage. Courage qui n’arrivait jamais et peur qui prenait le dessus lorsqu’elle finissait par tourner la tête en ma direction, probablement dérangée par la présence d’un jeune adolescent fixant avec détermination la devanture de son café. Pour elle, je ne devais probablement être qu’un simple délinquant préparant un mauvais coup, elle ne devait même plus se souvenir de moi, probablement même incapable de me reconnaître. Et chaque fois, chaque fois que son regard se posait sur moi ou à minima dans ma direction, je fuyais en courant dans une direction. Et me revoilà aujourd’hui, encore une fois devant cette devanture, à fixer ma sœur qui d’ici me semblait pourtant être une parfaite inconnue. Je ne faisais plus vraiment attention à ce qu’il se passait aux alentours, perdus dans mes pensées, cherchant les mots que je pourrais utiliser si jamais je venais enfin à pousser cette immense porte, pourtant si petite.

« C’est donc ici que tu te cachais ? »

Trop mystérieux.

« C’est pour ce café que tu nous as abandonné ? »

Trop direct.

« Salut Wendy. C’est Michaelle, ta petite sœur. »

Non, trop brutal.

« Un café s’il vous plaît ! »

Trop impersonnel.

Non, décidément je ne parvenais pas à me décider sur la manière de l’aborder. Moi qui avait répété cette scène des millions de fois dans ma tête. Moi qui avait rêvé de ce moment pendant tellement longtemps. Moi qui n’avait cessé d’imaginer tous les scénarios possibles et imaginables quand à nos retrouvailles. Mais surtout, moi qui n’avais jamais réussi à me décider sur la manière de faire. Perdu dans mes pensées, j’en avais même totalement oublié que cela faisait maintenant une bonne demi-heure que je fixais sans relâche la devanture du Shonash Café, mon regard fixant toujours avec la même détermination, Wendy, cette serveuse dont je ne connaissais probablement plus rien aujourd’hui.

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Wendy Darling
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Toutes les douleurs de la séparation, disparaissent à l'instant des retrouvailles. Nazuve11
DESSIN ANIME D'ORIGINE : Peter Pan
ÂGE DU PERSONNAGE : 27
COTE COEUR : Célibataire
OCCUPATION : Gardienne du portail de Londres et romancière à ses heures perdues
LOCALISATION : Londres
HUMEUR : Heureuse
COULEUR PAROLE : #336699
PRESENCE/ABSENCE : soir & weekend
DOUBLES COMPTES : Phil, Quinn, Gilles, Alice & Rouky
PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Jane Levy (signa : princessecapricieuse, Bazzart)
MON ARRIVÉE : 18/05/2019
MON VOYAGE : 307
POINTS : 582
Lun 26 Avr 2021 - 19:28
Toutes les douleurs de la séparation
Wendy & Michaelle
Cela faisait quelques jours qu’elle se sentait observée. Chaque fois qu’elle venait travailler au Shonash Café, il y avait toujours un moment où elle croyait apercevoir quelqu’un, derrière la vitre, la regarder fixement. Malheureusement, qui que ça put être, elle ne l’aurait jamais su : chaque fois qu’elle tournait la tête, la personne déguerpissait. Elle hésitait à en parler autour d’elle. Peut-être que ses collègues avaient remarqué quelque chose, eux aussi ? Mais elle se disait que ce n’était peut-être que son imagination, et elle ne voulait pas passer de nouveau pour la fille qui confondait son imagination avec la réalité. Alors elle prenait sur elle, se disant que ce n’était sans doute rien ; elle ne voyait de toute manière aucune vraie raison pour laquelle on s’amuserait à l’espionner. Elle n’avait rien à cacher, et même s’il s’agissait d’un chasseur, elle doutait de ce qu’il pouvait vraiment apprendre à la regarder simplement servir des sandwichs et remplir des tasses de café. Peut-être qu’il s’attendait à utiliser de la poussière de fée pour débarrasser les tables ? L’idée la fit sourire. Pour être honnête, il y avait certaines fois où ça ne lui déplairait pas, un peu de magie.

Des peu de fois où elle avait réussi à percevoir – très rapidement et toujours de dos – son observateur, elle avait noté trois choses : c’était un garçon, il semblait bien jeune et il avait des cheveux clairs. Malheureusement, ça n’était pas assez d’informations pour l’aider à le reconnaitre. En tout cas, toute cette histoire avait suffi à attiser sa curiosité ; et elle espérait qu’un jour il ne soit plus aussi timide et qu’il ose enfin pousser la porte de ce café pour lui parler. Elle se demandait d’ailleurs ce qui pouvait le retenir autant. Elle pensait être assez souriante et aimable pour encourager n’importe qui à venir vers elle. Était-elle plus intimidante qu’elle ne le croyait ?

Et puis un beau jour, alors qu’elle terminait de prendre une commande auprès d’un petit groupe de clients, elle parvint enfin à croiser son regard. Est-ce qu’il s’était enfin décidé à l’affronter, ou est-ce qu’il avait simplement été moins rapide que les autres fois, c’était impossible à dire. Mais pour la première fois, elle put enfin analyser le visage de celui qui l’espionnait depuis presqu’une semaine. Et quand elle comprit qui c’était, elle resta là, penaude, le cœur battant, stoïque au beau milieu de cette salle emplie de discussions qu’elle n’entendait plus, pendant deux ou trois bonnes secondes. À ne pas douter, il avait bien grandi depuis qu’elle l’avait vu pour la dernière fois. Ses traits étaient plus fermes, plus durs, son regard était plus terne. Mais il avait toujours le même visage d’ange qu’autrefois. Elle l’aurait reconnu entre mille.

Ses jambes se mirent à courir avant même qu’elle n’en donne l’ordre. Il fallait qu’elle se presse, elle avait trop peur de le voir partir si elle restait là. Dans sa hâte, elle voulut ranger le petit calepin des commandes clients dans la poche de son tablier, mais rata l’ouverture et le fit tomber sur le sol à la place – peu importe. Michael. Michael était là, derrière cette vitre, et elle pouvait bien perdre son travail aujourd’hui, ça n’avait plus aucune importance. Michael était là. D’une main, elle saisit la poignée de la porte d’entrée et l’ouvrit en grand. Elle voulut dire quelque chose, mais les mots lui manquaient et sa bouche était trop sèche pour parler, alors elle se jeta sur lui et, silencieuse, le prit simplement dans ses bras.

Son petit frère. Il était là, dans ses bras. Était-ce un rêve ? Elle avait trop longtemps souhaité que ce jour arrive, qu’aujourd’hui elle craignait que ce ne soit qu’un mirage. Qu’un tour mesquin de son cerveau. Alors, les yeux larmoyants, elle pria silencieusement, pour que ce soit bien réel. Quand elle le laissa finalement souffler et qu’elle recula d’un pas, pour mieux le voir, elle trouva enfin la force de lui dire :

« Michael. Michael ! Oh, Michael, tu ne sais pas à quel point je suis heureuse de te voir, j’ai eu tellement peur de ne jamais te revoir, je… tu m’as manquée ! »

Elle arborait un grand sourire malgré ses joues ruisselantes de larmes et refusait même de cligner des yeux de peur que son frère disparaisse. Il y avait tant de questions à poser. Depuis quand était-il ici ? Comment l’avait-il trouvée ? Qu’était-il devenu ? Logeait-il quelque part ? Allait-il à l’école ? Est-ce que John était là aussi ? Et leurs parents ? Elle décida cependant de ne pas trop l’assommer avec ces interrogations qu’elle pourrait poser plus tard. Pour le moment, elle voulait seulement apprécier de le voir ici, dans cette nouvelle époque, après tant d’années de séparation.
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Mar 28 Sep 2021 - 21:00


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ft. Wendy & Michaelle


Mon rêve le plus cher était devenu réalité et je ne parvenais pas à bouger ne serait-ce que d'un iota. J'étais complètement immobile, comme pris dans une toile d'araignée que j'avais moi-même tissé. Une toile d'araignée tissée par mes pensées, qui de plus en plus nombreuses m'empêchaient de m'échapper de cette situation inconfortable,  à réfléchir à quelle serait la meilleure manière d'aborder cette inconnue, qui pourtant, autrefois n'était autre que ma grande soeur. Ces liens indestructibles me retenaient là, sur place, pendant que Wendy courrait dans ma direction. C'est d'ailleurs à ce moment précis que la toile s'est effritée. Chaque pas effectué en ma direction semblait provoquer un souffle tranchant, venant rompre un à un ces quelques liens qui me retenaient sur place. Etais-je à ce point tétanisé de devoir affronter à la fois ma plus grande tristesse mais également ma plus grande peur de ces dernières années ?

Devais-je tourner les talons ? Devais-je lui tourner le dos ? Devais-je lui briser le coeur ? Etait-il nécessaire que je lui fasse subire la même dose de tristesse profonde que j'avais ressenti lorsqu'elle m'avait abandonnée au seule main de papa ? Ces quelques secondes d'hésitations, aussi insignifiantes soient-elles, m'avaient finalement mené à ce moment que je cherchais à éviter depuis plusieurs jours. Après tant d'années de tristesse, de souffrance et de peur, voilà que je me retrouvais de nouveau dans les bras de celle que j'avais aimé et idéalisé plus que jamais. Cet état de plénitude que je pensais ressentir n'était pas au rendez-vous, bien au contraire. Ma soeur, celle que je voulais revoir par dessus tout m'étraignait de toutes ses forces et je ne ressentais  pas la moindre émotion, si ce n'est du mépris. Mes mains ne parvenaient pas à se rapprocher de Wendy, elles restaient là, écartées et volant dans le vide. Un écart qui ne faisait que représenter les années passées loin de l'autre. Plus rien n'était comme avant et bien malgré moi, je me devais de reconnaître que je ne maitrisais absolument pas ma réaction. Une sensation de colère avait même commencée à naître en moi, une colère dont le summum fût atteint lorsque Wendy décrocha quelques mots, de trop semblait-il.

« Je t'ai manqué ? J'espère que c'est une blague ? Où étais-tu durant toutes ces années ? As-tu seulement fait le moindre effort pour nous retrouver ? ME retrouver ? »

Avais-je finalement dit en la repoussant d'un geste d'agacement. S'attendait-elle vraiment à ce que je l'accueille à bras ouverts ? Pensait-elle que toutes ces années passées loin de moi ne m'avait pas affectées le moins du monde ? Cette naïveté qui faisait de Wendy un être si adorable auparavant, m'enivrait à présent d'une colère incomparable. Je devais bien avouer qu'elle n'avait pas changée, elle devait d'ailleurs penser que j'étais toujours le même petit garçon qu'auparavant, sa déception n'allait en être que plus grande.

« Pourquoi ? Pourquoi tu es partie ? » M'étais-je mis à crier en plein milieu de la rue, sans même prêter la moindre attention aux quelques curieux qui regardaient la scène. « Pourquoi est-ce que tu m'as laissé entre les mains rugueuse et violente de papa ? » Je ne contrôlais plus mes paroles, j'étais comme transcendé par une colère qui elle me maitrisait. « Pourquoi est-ce que tu m'as... » Inconsciemment j'avais fait cette petite pause, qui venait rajouter du drame supplémentaire à une situation qui n'en nécessitait pourtant pas plus. « ... abandonné ? »

Alors qu'elle arborait son grand sourire depuis le début, les larmes avaient commencées à couler le long de mon visage. Son sourire n'allait pas tarder à disparaître, pour mon plus grand bonheur. Malsain.

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ÂGE DU PERSONNAGE : 27
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LOCALISATION : Londres
HUMEUR : Heureuse
COULEUR PAROLE : #336699
PRESENCE/ABSENCE : soir & weekend
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PERSONNALITÉ & CRÉDITS : Jane Levy (signa : princessecapricieuse, Bazzart)
MON ARRIVÉE : 18/05/2019
MON VOYAGE : 307
POINTS : 582
Jeu 21 Oct 2021 - 21:03
Toutes les douleurs de la séparation
Wendy & Michaelle
Wendy aurait dû le voir venir. Elle aurait dû s’en douter, à sa manière de la regarder, à son air meurtri, à sa façon de s’enfuir chaque fois qu’elle avait tenté de le reconnaitre à travers la vitre. Elle aurait dû sentir sa froideur en le prenant dans ses bras, ses muscles tendus qui refusaient de lui retourner son étreinte. En temps normal, elle aurait pu le voir, elle aurait pu lire toute sa colère dans ses yeux d’adolescent. Mais elle était déstabilisée par ces retrouvailles imprévues, aveuglée par l’émotion de revoir l’une des deux personnes qui comptaient le plus pour elle, même aujourd’hui, même après quatre ans sans nouvelles. Elle avait le cœur gonflé d’amour et de joie, elle était bien trop euphorique pour se rendre compte des ténèbres qui brillaient dans les pupilles de son frère.

Alors quand il se dégagea de son emprise pour lui cracher toutes les accusations qu’il semblait avoir sur le cœur, elle tomba de haut. De très haut. Sa tête fut prise d’un soudain vertige et elle crut qu’elle allait défaillir. Que voulait-il dire ? Il pensait qu’elle les avait abandonnés de son plein gré ? Qu’elle était partie vivre sa vie ailleurs, qu’elle avait coupé les ponts volontairement ? Qu’elle n’avait jamais tenté de les retrouver ? Le choc l’empêcha de répondre et de se justifier. Les mots étaient coincés dans sa gorge et elle n’était même pas sûre qu’elle soit encore capable de parler, ni même de prononcer aucun son. Elle était figée, abattue par les accusations de son frère et la haine qui semblait l’avoir épris. Il la détestait. Et en retour, elle se détestait aussi, même alors qu’elle savait pertinemment qu’elle n’y était pour rien. Elle avait passé des nuits à se torturer l’esprit, à faire des recherches, à écrire sur le papier toutes ses idées et théories pour essayer de comprendre ce qui lui était arrivé et comment elle pourrait rentrer chez elle. Elle avait fait du mieux qu’elle avait pu, mais elle se sentait terriblement coupable de ne pas avoir réussi. Elle les avait abandonnés.

Ce n’était rien avant qu’il n’apporte le coup de grâce. Lorsqu’il mentionna leur père, elle porta une main à sa bouche de stupeur et les larmes vinrent brouiller ses yeux sans qu’elle ne puisse les retenir. Elle n’avait jamais imaginé ça. Elle n’avait jamais pensé que son frère ait pu subir les coups de leur père. Elle connaissait les sautes d’humeur de ce dernier et les proportions que pouvait prendre sa colère, mais elle pensait toujours que c’était parce qu’elle partait souvent trop loin dans ses histoires et que c’était elle qui l’énervait. Elle avait toujours pensé que ce n’était rien d’autre que des épisodes sans importance, que c’était normal, qu’elle devait simplement être plus sage. Qu’il puisse se retourner contre ses frères, en revanche, l’idée ne l’avait même jamais effleurée. Mon Dieu, qu’avait-elle fait ? Qu’avait-elle laissé faire ? Elle aurait dû être là pour le protéger, pour les protéger. Elle aurait dû être là. Elle laissa deux larmes finir leur chemin jusqu’en bas de sa joue tandis qu’il prononçait son dernier mot, avant de trouver la force de bégayer :

« Je… Je suis tellement désolée, Michael, je m’en veux tellement ! J’aurais voulu rester, j’aurais dû… vous protéger. Veiller sur vous comme une grande sœur doit le faire. Mais je ne sais pas, aujourd’hui encore j’ai du mal à comprendre ce qui m’a fait venir ici. J’ai cherché, je te jure que j’ai cherché, j’ai tenté de comprendre, de rentrer à la maison, je n’ai jamais abandonné l’idée. Mais je suis coincée ici, dans ce monde, et il semble n’y avoir aucune porte de sortie. Michael, je… je suis désolée. Mais puisque tu es ici, ça veut dire que tu es coincé aussi. »

Elle le regarda d’un air grave, sa vision toujours embrumée par les larmes. Elle voulait qu’il comprenne, qu’il sache qu’elle n’avait jamais voulu ça. Qu’ils étaient son monde, lui et John, qu’ils l’étaient encore aujourd’hui, qu’elle ne voulait rien de plus que de les avoir à ses côtés. Elle voulait lui dire tout ça, lui effacer ses doutes, mais elle n’était pas encore prête à voir ses élans d’amour brisés par le même rejet glacial dont il avait fait preuve tout à l’heure. Au lieu de ça, elle expliqua plutôt :

« Il y en a d’autres, tu sais. Des gens comme nous, prisonniers de ce monde, loin des leurs. Je ne sais pas qui est à l’origine de ce maléfice, je suppose que c’est quelqu’un de très puissant. Je ne sais pas s’il existe un moyen de contrer ce sortilège et revenir d’où l’on vient, je ne crois pas que quelqu’un ait déjà pu le faire. Mais si un jour on découvre comment le faire, je me battrais. Je te le promets. Je me battrais pour toi, et pour John. Je me battrais pour qu’on soit de nouveau tous ensemble. »

Elle espéra que ces phrases teintées d’espoir repoussent un peu sa colère, qu’elles l’apaisent un peu. Il y avait trop de tension autour d’eux, trop de négativité dans les airs, et elle n’aimait pas ça. Elle voulait que tout redevienne plus calme, plus heureux, comme elle avait toujours pensé que ces retrouvailles seraient. Elle voulait profiter du bonheur de voir enfin son petit frère, en chair et en os devant ses yeux. Était-ce trop demander ?
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