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 :: RP terminés
... Is just to love and be loved in return [PV Boogey]
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Jeu 20 Juin 2013 - 22:38






"On t'a jamais dit que t'avais bon goût? T'es nettement meilleure que des frites."

Peut-être meilleure que les autres humains qu'il avait également pu goûter dans sa vie de croque-mitaine. Mais ça, il se garderait bien de le dire. Apparemment, l'anthropophagie est assez mal vue en société. Dommage. Surtout que c'était tentant de mordre plus fort pour garder un bout entre les dents. Il faut ajouter aussi que le croque-mitaine n'avait pas cédé à ses pulsions cannibales depuis qu'il était humain. Autant dire qu'il mourrait d'envie de vraiment se laisser aller et mordre dans ce cou de poupée.

C'était tentant...

Boogey finit par relâcher sa mâchoire avant de commencer à saliver. Il reposa sa tête sur l'épaule de la poupée, un peu déstabilisé par cette marge qu'il y avait entre ses envies de boogeyman et celles d'humain. Il se demanda une seconde si le même genre de problème se posait pour Sally. Pas les envies de viande, juste des habitudes qui dataient d'HalloweenTown. Il n'avait rien de particulier en tête cependant... Se recoudre peut-être... Il ne savait pas vraiment quelles pouvaient être ses occupations jusque là. Il connaissait peu de choses à son sujet en réalité. Et c'était sans doute plus ou moins réciproque. Le boogeyman lui même n'ignorait pas qu'en surface, il n'était qu'un plaisantin superficiel, goujat à ses heures, et accro au jeu sur les bords. Et c'est vrai que la plupart du temps, il n'était que ça, en particulier au bar et partout ailleurs que chez lui.

Peut-être que c'est ça qu'elle aimait.

Sally l'abandonnerait sans doute en voyant qu'au-delà de cette apparente confiance en lui, il se sous estimait constamment et était rarement sérieux et adulte. Dans le genre héros, on faisait mieux que lui. Il engendrait beaucoup de problème... Et était plutôt maladroit depuis qu'il était humain. Alors au fond, s'il n'y avait que le masque qu'il montrait qu'elle appréciait, elle serait rapidement déçue. C'est ce genre de frayeurs qui commençait à submerger le boogeyman. Il imaginait déjà les nombreuses façons dont il pourrait ruiner cette relation et s'attendait à en voir la fin à tout moment. Il se demandait même comment ça pourrait marcher d'ici à demain. Elle pouvait très bien, en se réveillant après une nuit terrible emplie de cauchemars, réaliser qu'elle n'était tomber dans les bras de Boogey que parce qu'elle n'avait personne d'autre sur le moment et ils repartiraient chacun de leur côté, même si Boogey serait le premier à se retourner en se demandant ce qu'il aurait pu faire ou ne pas faire pour éviter de la perdre, encore.
Il lui arrivait souvent de commettre les mêmes erreurs, comme s'il n'apprenait jamais de ses défaites. Ou qu'il refusait de se croire capable de réussir. La seule chose qu'il faisait bien était le mal, ce qui peut sembler paradoxal à première vue. Autant que de demander un oreiller supplémentaire quand on est allé à Vegas avec des amis. Tout ça juste pour rire du pauvre groom chargé de leur chambre. Au moins, Jill, Aaron, Zeke, et Boogey s'étaient bien éclatés...
Entre temps, les frites et milkshakes étaient arrivés, l'occasion pour Boogey de se montrer une fois de plus un peu trop inventif. Trop accro au sucre pour s'en passer, il mangeait rarement salé et même les frites qu'il ingurgitait passaient d'abord dans son milkshake pour relever le goût grâce au chocolat. C'était nettement meilleur, même si ça en aurait dégoûté plus d'un...

"La dernière fois que j'ai appelé le room service d'un hôtel, c'était pour voir si on pouvait vraiment demander un oreiller supplémentaire..." dit-il avec un rire

Il se remémora son voyage improvisé à Las Vegas avec sa Dream Team. Jill lui avait parlé un nombre incalculable de fois de cette ville, de même qu'Aaron. Alors Boogey avait finit par les suivre là-bas et s'y était mêem fait tatouer les démons qui arboraient son omoplate droite. Ca avait été un super week-end et l'hôtel était super. Mais sans doute pas aussi bien que celui-ci, ne serait-ce que parce qu'il y partageait un moment avec Sally...


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Ven 21 Juin 2013 - 2:02


Suite de ce rp.
Babydoll & Boogey



Ah non. On avait dit bien des choses à la poupée, que ce soit des compliments ou non, mais qu'elle avait bon gout, c'était une première. En même temps, ce n'est pas comme si des gens s'éclataient à la mordre tout les jours pour lui dire si elle était bonne à manger ou non. Il faut dire que ça aurait été très bizarre comme situation tout de même, et assez effrayant en un sens. Non mais, vous imaginez si tout d'un coup des inconnus se mettaient à vous sautez dessus dans la rue pour vous mordre ? Ce serait trop bizarre. Piwou parce qu'on prendrait les personnes pour des zombies et qu'on risquerait de leur mettre un bon coup de pelle ou de batte de baseball dans le front, ce qui serait assez dommage tout de même, elles risqueraient d'y passer. En même temps, c'est le but mais bon, si il s'avère que la personne que vous venez de tuer n'est pas vraiment un zombie et bah vous prenez le risque d'avoir quelque problèmes avec la justice, genre des procès, ce genre de choses, de la paperasserie bien ennuyeuse quoi. A moins que ça ne passe pour de la légitime défense, mais si vous voulez mon avis, vous allez surtout vous faire interner si vous commencez à déblaterer une histoire comme quoi la personne vous a sauté dessus pour vous dévorer parce que c'était un zombie. Remarque, certaines personnes préfèrent encore être internées que d'aller en prison donc bon, c'est un choix à faire après tout, à vous de voir si vous préferez finir vos jours en prisons ou en hopital psychiatrique. L'hopital ça peut être sympa, on vous drogue et tout, pis p'tet que les infirmiers seront sexys... Je m'éloigne du sujet. Oh, voilà les frites tiens. Que Boogey s'éclatait à tremper dans son milkshake d'ailleurs. Ca avait l'air... Spécial. Sally n'était pas très sucré salé de toute façon, surtout depuis les pâtes au chocolat en fait. Pourtant, elle aimait autant le sucré que le salé mais uniquement séparé en fait, les deux ensembles ça passait moins, d'où le fait qu'elle ne comptait pas se risquer à l'imiter.

« La dernière fois que j'ai appelé le room service d'un hôtel, c'était pour voir si on pouvait vraiment demander un oreiller supplémentaire... »

... Euh, what ? Sally haussa un sourcil, ne voyant pas vraiment le mal à demander un oreiller supplémentaire. Fin, elle ne comprenait pas pourquoi on ne pourrait pas en demander un en plus si on en avait pas assez c'était assez absurde comme truc... C'est aussi banal que de demander une serviette supplémentaire...

« ... Quitte à passer pour une cruche, pourquoi on pourrait pas demander un oreiller supplémentaire ? ... »

(c) by Miss Amazing for P.R.A.
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Ven 21 Juin 2013 - 13:20






L'innocence n'a pas de limites...

Boogey entreprit déjà de trouver une façon détournée d'expliquer de quoi il s'agissait en réalité. Car bien sûr, le croque-mitaine ne dormant pas, il n'était pas près de réellement demandant un quelconque coussin en plus. Non... En revanche, d'après les dires d'Aaron et Jill, il fallait tout de même qu'il sache ce qu'il pouvait demander dans certains hôtels chics. Pourquoi? Ca il l'ignorait. Mais il leur faisait confiance, même quand il ne devrait pas.

"... Euh... Ouais... en fait... 'Tain j'aurais dû me douter que tu saurais pas... Quand on dit "demander un oreiller supplémentaire" c'est... euh..." hésita-t-il avant de faire une pause, inspiré et reprendre avec un peu plus d'aisance "Quand un monsieur se sent seul et qu'il aime pas sa femme, il peut aller voir ailleurs des fois pour un câlin et du coup le monsieur il va à l'hôtel mais ça fait pas joli de demander une madame à câlin alors il... Et pis merde, t'es trop innocente vraiment."

Même à Lock, Shock et Barrel il ne parlait pas comme ça tellement ils manquaient de candeur pour leur âge.

A ces mots, Boogey lâcha Sally se leva sans rien ajouter de plus. Il sortit de la chambre et y revint quelques minutes plus tard, toujours sans un mot. Il se rassit après avoir prit le téléphone de la chambre et rappela le room service tandis qu'un léger rictus se dessinait sur son visage. Les plaisanteries de mauvais goût, il connaissait bien et il les faisait mieux que personne. C'est ça d'être un leader de trick-o-treater diaboliques. Il demanda donc le plus naturellement du monde un "oreiller supplémentaire" avec quelques phrases bien tournées qui pouvaient facilement prêter à confusion. Il ajouta que c'était pour la chambre numérotée 20, bien qu'ils soient dans la 21 (Black Jack! *BAM*) et raccrocha poliment, comme si de rien n'était, avant de remettre le combiné en place. Et il n'y avait plus qu'à attendre.
Le croque-mitaine ne parvenait toujours pas à contenir un léger sourire qui inspirait peu confiance au vu de son air à la fois vicieux et satisfait. Ca ne l'avait pas empêché de reprendre Sally dans ses bras, posant la tête sur son épaule pour mieux s'adresser à elle.

"T'es pas trop du genre à faire des blagues toi, j'me trompe?"

Il avait dit ça, toujours sur le ton de la plaisanterie, en laissant échapper un rire au creux de son cou. enlaçant ses bras autour de sa taille. En fait, il faisait surtout ça pour l'agacer car il savait pertinemment qu'elle ne resterait pas insensible à ses gestes. Par ailleurs, il estimait qu'il ne devrait pas faire ça, ce qui lui donnait davantage envie de le faire. Un peu comme les plaisanteries douteuses. C'est parce qu'on connaît le risque qu'on tente le coup. Pour se retenir de rire au mauvais moment, partir le plus vite possible, espérer ne pas avoir été pris en flagrant délit. Si Boogey faisant autant de choses contre la loi et l'ordre établit, ce n'était pas pour obtenir de l'attention ou se donner une réputation de méchant. Non. C'était un plus. En vérité, il faisait ça parce qu'il n'avait pas encore trouvé de meilleur moyen pour se sentir exister. L'adrénaline est la meilleure sensation du monde. Et ça vous maintient réveillé à merveille, chose non négligeable pour le boogeyman.

Après ça, il y a aussi le fait que c'est terriblement jouissif de profiter de son prochain.

Et justement, il étant grand temps de profiter de sa toute dernière vanne. Il se redressa don, lâcha de nouveau la poupée, et se leva pour aller voir hors de la chambre, dans le couloir. Il retint un rire en remarquant que le client dans la chambre voisine à celle de Sally s'expliquait déjà avec un groom et ce qui semblait être une call-girl. Et oui. Commander un oreiller supplémentaire peut-être une façon de faire comprendre à l'hôtel qu'on désire un peu de compagnie. C'est une chose à savoir, comme le fait qu'il n'y a presque jamais de chambre 13, seulement 12a, 12b et 14.
Le boogeyman, un sourire aux lèvres, retourna donc près de Sally qu'il aida à se relever d'une main pour la conduire vers le couloir où se déroulait un charmant quiproquo. Il observa un moment avec elle le petit spectacle qu'il avait lui-même causé, ravi du petit bordel qu'il avait mis ainsi que de l'embarras des principaux intéressés. Puis, il laissa Sally comprendre seule, par la discussion ambiguë au sujet d'oreillers, tandis qu'il retournait près de la fenêtre de sa chambre pour s'allumer une cigarette, très fier de lui et de sa blague.

"Maintenant tu sais..." lâcha-t-il avec satisfaction, rictus aux lèvres et cigarette entre les dents


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Dim 23 Juin 2013 - 2:00
Sally L. Ragdoll a écrit:


Suite de ce rp.
Babydoll & Boogey



« ... Euh... Ouais... en fait... 'Tain j'aurais dû me douter que tu saurais pas... Quand on dit "demander un oreiller supplémentaire" c'est... euh... Quand un monsieur se sent seul et qu'il aime pas sa femme, il peut aller voir ailleurs des fois pour un câlin et du coup le monsieur il va à l'hôtel mais ça fait pas joli de demander une madame à câlin alors il... Et pis merde, t'es trop innocente vraiment. »

Sally le regarda fixement l'espace de quelques secondes avant de croiser les bras. Elle n'aimait pas, mais alors vraiment pas la façon dont il venait de lui parler. Il lui parlait comme si... Comme si elle avait six ans en fait, à grand renfort de madame calin et de c'est pas joli. Non mais c'est bon, c'est pas comme si elle ne savait pas ce qu'était une prostituée... Ni comme si elle n'en connaissait pas d'ailleurs. Et il devrait le savoir mieux que personne qu'elle en connaissait étant donné qu'elle les avait toutes rencontrés dans son bar, et même si elle, elle ne s'abaissait pas à ça, il était évident qu'elle avait eu loisir de parler à des filles qui elles le faisaient. Mais bon, de toute façon, qu'elle en connaisse ou pas, ce n'était pas une raison pour lui parler comme si il la prenait pour une gamine. Enfin, elle osait croire que ce n'était qu'une impression et qu'il ne la prenait pas vraiment pour telle, sinon, c'était assez bizarre. Enfin, il avait eu la preuve qu'elle était... Grande disons. Parce que bon, si vous aviez laissé une poupée rousse travailler dans votre stripclub avant d’approfondir vos relations avec elle sur un bureau, vous prendriez cette poupée pour une gamine ? Je crois pas non, la preuve, vous ne feriez pas ça avec une gamine. ... Enfin, je l'espère du moins, parce que si vous faites ce genre de choses avec une gamine, permettez moi de vous dire que vous avez un sérieux problème. Et pas qu'un seul en fait, étant donné que vous risquez d'en avoir un avec la justice en prime si jamais ça s'apprend. Et là, si vous en avez, vous ne pourrez pas plaider la légitime défense comme avec le zombie je pense, enfin, vous pouvez toujours essayer après tout, mais ça m'étonnerait que ça passe. Nan parce que bon, vous vous imaginez balancer au juge que c'est par légitime défense que vous avez violez la gamine de douze ans ? Là on ne va même pas vous interner mais vous jeter par la fenêtre du douzième étage directement. Enfin non, parce que je suis pas sûre que e soit très légal de faire ça, mais croyez moi bien que, si il pouvait, il le ferait et qu'il y a pensé très fort. Enfin je dis il mais c'est peut être elle j'en sais rien. Tout ça pour dire qu'elle n'aimait pas du tout qu'il lui parle comme à une gamine. Elle n'aimait pas non plus le fait qu'il soit partit avant de revenir pour demander un oreiller supplémentaire. Il allait quand même pas commander une pute juste pour lui faire une démonstration quand même ?! Minute... Chambre 20 ? Mais il étaient dans la 21 pourtant...

« T'es pas trop du genre à faire des blagues toi, j'me trompe? »

La rouquine allait répondre que non mais fut distraite par le souffle qu'il lâche en même temps que son rire au creux de son cou. Il était chiant à faire ça... Et il remarquait surement qu'elle n'y était pas insensible d'ailleurs, le canaillou. Elle soupira en le voyant repartir, il comptait en faire combien des aller retours ? Mais bon, elle ne pouvait pas vraiment dire quelque chose puisqu'il prit la peine de l'aider à se relever pour aller observer le joyeux foutoir qu'il avait créer en envoyant une catin chez le voisin. Elle avait beau le plaindre, elle devait avouer que c'était assez drôle comme scène, m'enfin bon, elle n'avait pas besoin de ça pour comprendre. Elle resta quelques secondes après que Boogey soit partis vers la fenêtre avant de refermer doucement la porte et de s'appuyer contre le mur.

« Maintenant tu sais... »
« Ouais fin... J'avais compris tout à l'heure hein » lâchât-elle avec un sourire. « Surtout que tu as parlé comme tu l'aurais fais à une gamine... » ajoutât-elle en passant du sourire à une moue plus ou moins boudeuse.

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Dim 23 Juin 2013 - 16:19






Rabat-joie...

Boogey avait roulé des yeux en soupirant sa fumée, l'écoutant se plaindre qu'il la traitait trop comme une enfant pour simplement lui avoir parlé comme à une morveuse. Vu sa réaction, elle n'aurait même pas dû trouver ça vexant. Elle agissait comme une enfant qui voulait tout faire comme une grande. Elle se contredisait en fait. Le boogeyman savait parfaitement qu'elle n'était plus une enfant, et ça simplement parce qu'il avait lui-même prit son innocence de poupée. Mais même avec ça, elle agissait de façon immature face au croque-mitaine qui venait pourtant de s'amuser de sa plaisanterie douteuse. Il n'y avait jamais réfléchit mais la différence d'âge pouvait peut-être jouer sur leur relation au final. Une quinzaine d'années d'écart, c'était tout de même assez conséquent. Et pas seulement en terme de maturité mais aussi d'expériences, de responsabilités, et même de caractère. Il ne se donna pas le loisir d'y songer plus et laissa un nuage grisâtre s'échappa de sa bouche en même temps qu'une bouffée d'air et décida de ne pas se taire plus longtemps, par crainte qu'elle ne se braque davantage.

"Si t'avais compris, fallait le dire, Babydoll. Mais je l'aurais fait quand même..." répliqua-t-il en faisant tomber les cendres de sa cigarette par la fenêtre avant de la ramener à ses lèvres "Gamine...." marmonna-t-il

Il reporta son attention sur elle une seconde et constata qu'elle affichait toujours une moue boudeuse, ce genre d'expression supposée vous faire culpabiliser pour mieux aller la rassurer en l'étreignant tendrement. Mais ce n'était pas le genre du croque-mitaine qui lui souriait avec défi. Il semblait plus inquiété par sa cigarette qui se consumait trop vite à son goût que par la poupée boudeuse qui agissait comme une enfant. Par ailleurs, il prenait le temps d'imaginer combien de temps elle pourrait lui en vouloir. Et peu importe les heures que cela pouvait prendre, le croque-mitaine la voyait toujours comme une gamine. Il ne l'a connaissait peut-être pas sous toutes les coutures, mais il en avait vu suffisamment avec elle pour savoir qu'elle restait candide et puérile parfois. Il est très facile de croire que parce que l'on est un travailleur de la nuit, on connaît mieux le monde adulte que quiconque. Mais c'est faux. Faire rêver les hommes en enlevant sa petite culotte, n'importe quelle femme pouvait le faire, encore plus quand elle est au pied du mur. Ce sont les femmes qui régissent ce monde, contre toutes attentes. L'ennui, c'est qu'elles agissent trop souvent comme des princesses pourries gâtées. Judas peut se vanter d'être l'As des as dans sa chapelle, mais sans ses poupées, il n'a plus rien. Il ne dirige pas un bordel, ses employées ne sont pas des objets. Et même s'il dit toujours que le client est roi, ce sont clairement ces petites princesses qui les mènent par le bout du nez. Pour Boogey, Sally était différente des autres. Mais à la chapelle, elle ne faisait pas exception et n'était pas la plus mature du lot, loin de là. Capricieuse, ça elle l'était. Adulte, non. Alors Boogey continuerait de la percevoir comme une enfant pourrie gâtée malgré tout ce qu'il avait pu la voir faire.
Le croque-mitaine souffla une dernière fois sa fumée avant de jeter son mégot de cigarette par la fenêtre, sans doute non loin des menottes. Quand je disais que ce sont les femmes qui mènent le jeu...
Mais Boogey n'était pas en reste quand il s'agissait de jouer. Il faisait des blagues et s'en amusait encore mais il pouvait y mettre quand il le souhaitait. Et ça, c'était simplement parce qu'il était plus mature. Ce que Sally avait vécu, il l'avait fait avant elle. La partie de jambes en l'air de trop, les coups d'un soir, boire trop, fumer, se droguer. Il en avait même fait davantage, ne jouant que sur les extrêmes. Mais il avait appris de ses erreurs et savait dire stop même quand il risquait gros en arrêtant. Il avait prit seul la décision de cesser de casser des poupées. Il n'avait pas non plus eu besoin de qui que ce soit pour lui ouvrir les yeux sur sa relation malsaine avec Juliette. Boogey était indépendant et savait parfaitement se débrouiller seul. Il n'estimait plus du tout avoir besoin des autres et appréciait même difficilement leur compagnie hors d'un lit. Il fallait toujours qu'il mène la danse et ça lui conférait souvent une position de leader par défaut puisqu'il était capable de prendre des décisions sans aucune aide.
Et il était également capable de mettre sa fierté de côté pour épargner à Sally de bouder jusqu'à ce que ça l'ennuie en retournant près d'elle. Et même s'il y laissait son honneur et sa réputation, au moins il gagnait la partie en terme de maturité. Et une victoire, ça n'a pas de prix.

"Soit... Je ne te parlerais plus comme à une gamine." admit-il finalement en jouant avec un dé rouge et noir "S'il m'avait été dit que vous vous vexeriez si facilement à cause de ma façon de vous infantiliser, sachez bien, milady, que je ne me serais jamais moqué de vous de la sorte." tout en parlant, il avait prit sa main dans la sienne avant d'accentuer cet élan de galantisme par un baisemain "Et j'arrête sur l'instant de parler ainsi... sinon je pense que je vais finir comme un Baudelaire raté."

Et il lâcha ensuite sa main sans pour autant détacher son regard du sien, toujours avec ce même sourire fier et triomphant. Jouer des rôles, ça faisait partie de ses passe-temps favoris. Il aurait sans doute facilement pu être acteur mais il n'en faisait rien et se contentait de rester derrière le rideau. Car qui mieux qu'une femme peut jouer la comédie, mentir, être fourbe, et se donner en spectacle? Il restait seulement à savoir qui des deux menait réellement la partie....


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Dim 23 Juin 2013 - 23:49


Suite de ce rp.
Babydoll & Boogey



Continue de marmonner, c'est ça... Remarque, c'était peut être mieux que Sally ne comprenne pas ce qu'il venait de dire, s'il avait prit la peine de marmonner c'est que ça ne devait pas être très flatteur ou même gentil, ou alors il est vraiment bizarre tout de même, parce qu'on ne marmonne pas quand on fait un compliment ce serait comme... Ce serait comme peindre en vert un mur qui l'est déjà. Inutile donc. Encore que, ça peut avoir son intéret, si par exemple il y a des traces sur le mur, que la peinture s'écaille ou qu'il y a des fissures... Ouais bon, mon exemple était pas top, j'aurais peut être du préciser un mur intacte avec exactement la même couleur, m'enfin. C'est fous ce que ça peut tout changer de préciser les choses quand même, par exemple, imaginez que vous annoncez à votre famille que vous allez un épouser un homme de 37 ans alors que vous n'en avez que 20, n'oubliez surtout pas de préciser qu'il est riche, ça passera nettement mieux et plus facilement, croyez moi, votre famille sera tout de suite plus rassurée. Parce que bon, il est vrai que la différence d'âge ça peut faire peur. D'ailleurs, en parlant de ça, 15 ans d'écart en la poupée et le croque mitaine, ça fait beaucoup... C'est p'tet pour ça qu'il la prend pour une gamine en fait... M'enfin bon, tout ce que pouvait espérer Sally c'est que ça ne le dérange pas tant que ça ou qu'il l'aime assez elle pour dépasser ça.

« Soit... Je ne te parlerais plus comme à une gamine. S'il m'avait été dit que vous vous vexeriez si facilement à cause de ma façon de vous infantiliser, sachez bien, milady, que je ne me serais jamais moqué de vous de la sorte. Et j'arrête sur l'instant de parler ainsi... sinon je pense que je vais finir comme un Baudelaire raté.»

Sally détourna les yeux en retenant un rire à moitié nerveux, sentant ses joues devenir légèrement roses. C'était totalement ridicule, ouais, mais entre le baisemain et le baratin, la poupée n'avait pu que craquer. Elle se rassurait en se disant que c'était juste pas humain que de rester insensible à ça, mais bon. De toute façon, haun des baisemains qu'il lui faisait la troublait énormement, que ce soit celui du bal ou celui la, c'était toujous pareil. Bien qu'au bal, elle n'avait capté ce qu'il avait fait que plus tards, m'enfin bon...

« Je t'avais jamais imaginé parler comme ça... Mais je dois avouer que c'est pas déplaisant. » finit elle par dire avec un sourire. « ... Tu crois que le voisin a garder l'oreiller au final ? »

Oui, ça n'avait foutrement aucun rapport avec la discussion, mais c'était comme ça. Ca lui prenait de temps en temps, son esprit déviait totalement du sujet initial et ça donnait des choses comme ça. Parait que ça se soigne pas, tant pis.

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Lun 24 Juin 2013 - 2:24






Et pourtant...

Le boogeyman avait son côté poète à ses heures. Majoritairement parce qu'il lisait trop de poésie au goût de spleen. Elle ignorait bien des choses sur lui, en vérité, mais il se serait fait un plaisir de lui faire découvrir son petit univers. Pas seulement la chapelle et les erreurs qu'il pouvait y commettre chaque fois. Plutôt tout ce qu'il avait dissimulé derrière son masque. Mais ça, ça risquait de prendre du temps, le croque-mitaine n'étant pas prêt à se risquer de nouveau à une relation trop passionnelle aussi vite.

"Sincèrement, j'espère pour lui. Il avait pas l'air de s'amuser tout seul..." répondit-il à la poupée en esquissant un sourire

Quitte à se sentir seul, autant être bien accompagné après tout. Boogey n'avait pas réellement de compassion pour autrui et à dire vrai, il se fichait bien que le type à côté soit en bonne compagnie ou non. Du moment que sa poupée à lui était, elle, là où elle voulait être, il ne se souciait de rien d'autre. Il aurait tout de même préféré qu'elle ne reste pas collée à la porte, à rougir parce qu'il lui adressait quelques belles paroles. Des envolées lyriques dignes d'un fumiste en vérité. Mais ça semblait lui plaire, c'est sans doute tout ce qui comptait vraiment. Si seulement elle l'avait entendu faire des métaphores filées sur tout et n'importe quoi... Il en avait séduit des poupées comme ça, mais il ne comptait absolument par s'en vanter à cet instant. Il ne souhaitait pas vexer Sally ou passer pour un goujat de première en énumérant avec quelle facilité il flirtait et plus encore. Il regrettait trop la façon avec laquelle il avait obtenu ce qu'il voulait de Sally pour être encore fier de ses bassesses de dragueur hors pair.
Il finit par s'éloigner de la poupée pour retourner s'asseoir. Non pas sur le lit cette fois mais dans un fauteuil qui meublait la chambre. Quand son dos heurta le dossier, il se rappela soudain, avec une grimace qu'il maîtrisa rapidement, pourquoi il avait justement éviter de prendre place sur ce fauteuil jusque là. Il avait remis son dé dans sa poche et y trouva son portable au passage. Il n'avait plus de nouveau message ou appel manqué mais il regarda l'heure une seconde. Il était tard, ou tôt suivant ce que vous pensez. Cette constatation l'amena à penser à Jill, ou plutôt Jewel qui devait encore être à la chapelle avec Aaron. Et c'est à ce moment-là qu'il se souvint lui avoir promis de la tenir au courant à propos de son tatouage. Il marmonna un "merde", insistant sur le premier "e" avant de lui écrire brièvement quelques mots pour la rassurer et lui dire que OUI il souffrait atrocement le martyre. Il ajouta cependant qu'il avait trouvé de quoi lui faire oublier sa douleur, précisant tout de même qu'il ne jouait pas encore une fois avec sa vie en la laissant à la merci de quelconques stupéfiants. Il termina en une phrase qui disait qu'il ne voulait plus jamais être comparé à Roméo. Blondie comprendrait grâce sa perspicacité naturelle et avec un peu de chance, elle ne chercherait pas à en savoir davantage, supposant qu'il était déjà avec une autre compagnie, un peu à la manière du client d'à côté qui s'amusait peut-être avec son "oreiller". A la grande surprise du croque-mitaine, Jill lui répondit dans la minute suivante, ne laissant presque pas le temps à Boogey de relever les yeux vers Sally. Jewel lui demanda simplement si c'était encore une blonde, ce à quoi Boogey répliqua qu'il les préférait rousses maintenant. Il fixa un instant son portable alors qu'elle ne répondait plus, se demandant ce qu'elle pouvait bien penser de l'autre côté de l'Atlantique. Ca devait bien faire une semaine qu'il ne l'avait pas vu et, il devait bien l'admettre, elle lui manquait. Aaron et Zeke, beaucoup moins. Mais avant de partir plus loin dans ses remords d'avoir abandonné Jill sans rien lui dire, il reporta son attention sur Sally qu'il n'avait pas abandonné justement.

C'est là que commençait la partie difficile.

Maintenir la discussion avec quelqu'un, il savait le faire un moment. Mais en général, il finissait rapidement à court de sujet et en venait vite au principal. L'ennui, c'est que là ce n'était pas prévu. Il songeait bien à diverses façons d'engager de nouveau la discussion mais rien de vraiment... politiquement correct ne lui venait à l'esprit. Et il laissa donc petit à petit un silence s'installer dans la chambre sans savoir quoi dire ou faire. Il en venait même à détailler la pièce du regard, cherchant une idée parmi le mobilier présent, espérant naïvement qu'il aurait soudain un éclair de génie. Il finit par jouer de nouveau avec une carte apparue de nulle-part, un peu plus nerveusement que tout à l'heure cela dit. Et plus le silence devenait oppressant, plus il en revenait à se poser des questions sur... sur à peu près tout et n'importe quoi. Des choses dont ils devraient discuter notamment et qu'il serait bon de mettre à plat au lieu de faire comme si ça ne s'était jamais passé. Mais en abordant un tel sujet, il prenait le risque de la blesser en ramenant à la surface de mauvais souvenirs. Mais sa curiosité maladive avait tendance à prendre le dessus la plupart du temps.

"Sally?..." l'interpella-t-il en relevant les yeux vers elle, pas vraiment sûr de ce qu'il faisait "Tu m'as fait promettre de plus jamais te laisser mais... En vrai, si tu m'as demandé de rester... C'est juste parce que t'avais besoin de pas être toute seule ou pour une autre raison?" continua-t-il pas vraiment hésitant mais pas non plus confiant "Si je dois rester avec toi, j'aime autant savoir tout de suite pourquoi j'suis là..."

Ca avait le mérite d'être dit avec sincérité, une qualité rare chez le boogeyman qui cultivait ses dons pour le mensonge. Mais il tenait réellement à avoir la vérité pour une fois. Il attendait beaucoup de cette relation qu'il n'espérait plus. Cependant, ce n'était pas pour autant qu'il voulait que ce soit parce qu'elle n'avait pas d'autres choix qu'elle le voulait avec elle. Lui avait véritablement envie d'être ici mais il ne supporterait pas longtemps d'être une fois de plus un jouet dont on se servait pour combler un vide...


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Invité
Lun 24 Juin 2013 - 3:59
Sally L. Ragdoll a écrit:


Suite de ce rp.
Babydoll & Boogey



« Tu m'as fait promettre de plus jamais te laisser mais... En vrai, si tu m'as demandé de rester... C'est juste parce que t'avais besoin de pas être toute seule ou pour une autre raison? Si je dois rester avec toi, j'aime autant savoir tout de suite pourquoi j'suis là... »

La question résonna dans la tête de Sally. Si il y avait une autre raison au fait qu'elle lui ai demandé de rester ? Ah ah... Et bien ça voyez vous, c'était une très bonne question à laquelle elle même n'avait pas de réponse. Elle n'y avait pas vraiment réfléchis mais elle savait que ce n'était pas uniquement pour ne pas être toute seule. Oh, évidemment il y avait de ça, mais pas que, parce que si ce n'était que ça, ce n'est pas avec lui qu'elle serait mais avec un quelconque mec rencontré dans le premier bar venu. Non, il y avait autre chose, ça elle en était sûre, la solitude ça fait beaucoup, mais ça ne fait pas tout. Elle savait ce qu'elle devrait dire, mais non, elle ne pouvait juste pas le lui dire. Ne serait ce que parce que ce serait un mensonge et que lui mentir n'étais pas une bonne idée. Déjà parce qu'elle n'en avait aucune envie mais aussi parce qu'une relation basée sur le mensonge ne pourrait jamais être une bonne relation. Et puis, si elle le lui disait alors que ce n'était pas vrais, ces trois petits mots perdraient toute leur valeur. Donc non, elle n'allait pas les prononcer, pas ce soir du moins. Elle allait plutôt donner la vraie raison du pourquoi elle voulait qu'il reste. En fait c'était simple, il n'y avait pas besoin de chercher midi à quatorze heures. Elle voulait simplement leur laisser une chance, ce qu'elle n'avait même pas envisager de faire avant toute à l'heure. Elle voulait voir si eux deux ça pouvait marcher, elle avait vraiment envie que ça marche même, et puis de toute façon, si elle avait vu directement que c'était voué à l'échec ou si elle ne voulait pas que ça marche, elle ne se serait même pas engagée sur cette voie là, elle n'allait pas non plus volontairement foncer dans le mur. Elle retourna s'asseoir en tailleur sur le lit, un coussin sur les genoux avant de relever la tête vers lui.

« Nan, il y a pas que ça nan... Je sais pas si t'as remarqué mais, à chaque fois qu'il aurait pu se passer un truc entre nous, t'es partis ou moi je suis partie, on s'est jamais laissé de chance. Je nous ai jamais laissé de chance. Et maintenant que j'y pense je me dis pourquoi pas ? Je veux que tu reste parce que je suis sûre que ça peut marcher entre nous, j'ai envie que ça marche entre nous même mais si tu reste pas bah... Ce sera nettement plus compliqué vu que si t'es pas là c'est que tu nous laisse pas chance et que si on s'en laisse pas ça pourra marcher. Fin c'est con ce que je dis vu que si t'es là c'est surement que tu nous en laisse une et vu que je nous en laisse une il y a pas de problème de ce côté là et ... Bref, je vais m'arrêter là mais juste que voilà, t'es pas là pour rien... »

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Lun 24 Juin 2013 - 4:48






La peur, c'est jamais qu'une sensation.

Alors pourquoi aujourd'hui son passe-temps était devenu si douloureux? Il sentait bien au fond de son estomac qu'il craignait le pire en attendant sa réponse. Et c'est difficilement qu'il avait gardé les yeux dans sa direction à elle. Il avait toujours sa carte entre deux doigts mais celle-ci était figée, comme tout le corps du boogeyman qui écoutait attentivement la poupée s'expliquer. En lui posant cette question, il ne s'attendait à rien en particulier. Il avait bien espéré une réponse, mais il ne s'était pas laissé envahir une fois de plus par de douces illusions. Sally n'avait pas tort sur un point: ils ne s'étaient jamais laissé de chance. Le croque-mitaine avait toujours tout fait pour les gâcher. Il refusait jusque là de s'attacher à elle ou l'inverse mais depuis la Saint Valentin, il devait bien admettre qu'il avait du mal à garder cela en tête. Il pensait trop à ce qu'il pouvait se passer entre eux s'il leur laissait une chance, rien qu'une seule. Mais par peur du risque et d'une nouvelle défaite, il ne voulait plus se mesurer à Skellington et rivaliser avec lui dans le coeur de Sally. Alors il l'en avait sortit, quitte à priver la poupée de ses artères pour cela. Il l'avait manipuler pour lui faire croire à tort que ça ne servait à rien de se donner corps et âme dans une relation et aujourd'hui, il en payait le prix. La marionnette avec laquelle il avait tant jouer avait coupé ses ficelles et le marionnettiste se retrouvait bien seul avec des cordelettes noires tranchées de façon irrégulière. C'est bien beau d'avoir une de ces croix qui permet de manipuler son pantin mais sans poupée au bout des ficelles, cela ne sert à rien. Le coeur du boogeyman, c'était ça. Une croix de marionnettiste qui cherchait encore à rattacher ses fils à quelqu'un ou quelque chose. Il avait besoin de ça, d'une attache, d'un point fixe pour devenir le centre de son univers qui n'avait ni temps, ni espace. Sauf que rendre une marionnette prisonnière, ça ne le comblait pas et il ressentait toujours ce vide au fond de sa poitrine qu'il essayait de combler par tous les moyens, même les plus vicieux. Que n'aurait-il pas donné pour que Sally soit rattachée à ces ficelles?... Il avait bien essayé, en vain. Croyant pouvoir se l'approprier comme un papillon qu'on épingle sous une vitre. C'est joli, ça ne bouge pas, et ça nous appartient. Mais quel papillon ne rêverait pas de retourner voler de ses propres ailes? Il avait offert son coeur sur un plateau à la poupée et ne cessait depuis de regretter ce geste. Et dès lors, il avait commencé à se demander qui du marionnettiste ou de la marionnette tirait les ficelles.

Toute cette métaphore filée pour dire quoi, au final?

Qu'il avait envie de partir. Loin. Vite. De ne plus jamais revenir, contrairement à ce qu'il avait fait quelques heures plus tôt. Pourquoi ne supportait-il pas d'être avec elle? La poupée avait raison, l'un des deux fuyait toujours avant que quoi que ce soit ne se concrétise. Et si Boogey ne partait pas, c'était Sally qui le ferait parce qu'il la pousserait à le faire sans doute. Il avait besoin de se sentir appartenant à quelqu'un qui lui appartiendrait en retour. Mais il n'était pas capable de se donner tout entier dans une relation. Il en donnait souvent l'impression mais il ne le faisait jamais vraiment. Il jouait trop souvent au yoyo affectif en revenant et repartant à sa guise. C'était peut-être lui le pantin au fond. Un pantin qui ne supportait plus ses ficelles mais qui en avait besoin pour ne pas être qu'un vulgaire petit être de bois inanimé. C'était nécessaire pour lui que quelqu'un lui donne une raison de vivre au lieu de se laisser ronger par le temps comme s'il était déjà mort.
Sally avait tout dit. Tout ce qu'il aurait pu avoir besoin d'entendre. Et ça aurait du lui suffire à rester et à ne pas partir, une fois encore. Pourtant, il n'avait pas le sentiment que c'était suffisant. Merde. Elle lui donnait tout elle. Elle avait confiance en cette relation naissante et y mettait ses espoirs. Elle laissait faire la chance. Pourquoi lui n'en était pas capable? Pourquoi fallait-il constamment qu'il ait le sentiment de tout avoir en main? Dès qu'il s'écartait de ce qu'il pouvait anticiper, il se sentait perdu, abandonné, seul. Comme toujours. Il trichait. Il avait besoin d'être maître de sa chance. Il ne savait même plus vivre autrement depuis le temps. Avec Juliette, il savait qu'il la quitterait et même si elle cherchait par tous les moyens à le garder tout à elle, il ne l'avait jamais été que physiquement et Boogey restait libre et indépendant. Avec Sally, il ne pouvait pas s'empêcher de s'impliquer sentimentalement et le priver ainsi de sa liberté affective lui faisait horriblement peur.

Pour la première fois de sa vie, le boogeyman était terrifié.

Terrifié de perdre ses ficelles ou d'en avoir. A dire vrai, il ne savait même pas ce qu'il craignait le plus. Mais il avait promis à Sally de ne plus la laisser. Il ne comptait pas briser cette promesses malgré cette voix intérieure qui le suppliait du contraire. Sally y croit. Elle sait en son for intérieur que ça peut marcher entre eux. Boogey, lui, n'y parvient pas et ne voit jamais que le pire qui puisse arriver. Alors il cherche juste à avoir du contrôle là-dessus et anticipe déjà de la perdre un jour.

C'est là tout le problème.

Il ne veut pas la perdre. Et pour lui, le meilleur moyen d'y arriver, c'est de ne jamais l'avoir. Quand on n'a plus rien, on n'a plus rien à perdre. Ni à gagner. Il aurait pu vivre tellement de choses avec elle, construire tellement plus qu'il n'avait déjà. Il rêvait de toutes ces choses et ces expériences parce qu'il voulait au plus profond de lui que ça marche. Mais il ne voyait pas comment c'était possible. Il avait déjà tout dit, tout fait. Il ne lui restait qu'à prendre une décision, quelque chose que Boogey... que Dante n'avait jamais su faire correctement.

"Si je reste... C'est simplement parce que tu me l'as demandé." lâcha-t-il froidement, comme s'il lui avait suffit d'un ordre pour qu'il reste à sa place "Depuis la Saint Valentin, j'ai tout fait pour que tu comprenne que quoi que tu aurais pu me demander, je l'aurais fait. Je t'ai promis que je resterais. Je peux pas trahir ça. Alors non... Je suis pas là parce que je nous laisse une chance. Mais parce que tu me l'as demandé."

Avec ça, il espérait juste lui faire comprendre qu'il ne se contenterait pas de jolies promesses et d'espoirs pour leur futur. S'il était là c'est parce qu'elle avait besoin de lui et qu'il voulait être celui dont elle avait besoin. Pas juste un moyen de combler un vide. S'il avait été là pour rien, il n'y serait déjà plus car il n'avait pas de temps à perdre en restant là où on ne le voulait pas. Lui, il voulait qu'on le veuille.

"Si t'as besoin de moi, je serais là. Je l'ai toujours été. Et quand je partais, c'est uniquement parce que moi je voulais pas avoir besoin de toi. Ce qui s'est passé à la chapelle... Je pensais pas que ça dégénérerait si loin. Je voulais pas aller au bout et j'attendais juste que tu m'arrête parce que... moi... je pouvais pas. Je te voulais toi. Ca devait pas se passer comme ça. Mais j'avais besoin de toi..."

Il commençait presque à ne plus savoir ce qu'il disait et ne s'était arrêté de parler que parce que sa voix commençait à dérailler à cause d'une boule dans la gorge...


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Lun 24 Juin 2013 - 21:47


Suite de ce rp.
Babydoll & Boogey



« Si je reste... C'est simplement parce que tu me l'as demandé. »

Cette froideur... Si Sally avait été debout, elle en aurait presque reculé d'un pas par réflexe. Ca voulait dire quoi ça, qu'il restait simplement qu'elle le lui avait demandé ? ... De ce que Sally en comprenait elle, c'est qu'il ne voulait pas vraiment rester de lui même, il restait juste parce qu'elle lui avait fait promettre... Et elle n'arrivait pas à décider si c'était bien ou mal. En fait, elle n'arrivait même pas à décider comment elle devait interpréter ça, si sa phrase signifiait qu'il avait envie de faire ce qu'elle lui demandait ou s'il le faisait juste parce qu'il estimait avoir une quelconque dette à payer.

« Si t'as besoin de moi, je serais là. Je l'ai toujours été. Et quand je partais, c'est uniquement parce que moi je voulais pas avoir besoin de toi. Ce qui s'est passé à la chapelle... Je pensais pas que ça dégénérerait si loin. Je voulais pas aller au bout et j'attendais juste que tu m'arrête parce que... moi... je pouvais pas. Je te voulais toi. Ca devait pas se passer comme ça. Mais j'avais besoin de toi... »

Oh que oui elle avait besoin de lui... C'est même exactement pour ça qu'elle ne lui avait pas dit que s'il restait uniquement parce qu'elle le lui avait demandé et non pas parce qu'il pensait que leur histoire pouvait marcher, il valait mieux qu'il parte et qu'ils arrêtent là les frais maintenant. Mais non, elle ne pouvait pas lui dire ça, ce serait prendre le risque qu'il parte et ça, elle ne le voulait pas, elle était juste incapable de prendre ce risque là. Et même si comme il venait de le dire, il avait besoin d'elle, il avait aussi dit que s'il partait c'était parce que justement il ne le voulait pas, alors si elle lui laissait cette possibilité, il la saisirait surement... Quand à ce qu'il s'était passé à la chapelle et bien... Elle en avait besoin en quelque sortes, besoin pour comprendre qu'elle n 'était pas faite pour Jack. Après, il y avait surement des moyens plus... Softs, pour le lui faire comprendre mais elle ne regrettait pas d'avoir accepté au final, ni d'être allé jusqu'au bout. Elle hésita une seconde avant d'aller s'asseoir sur ses genoux, face à lui et de nouer ses bras autour de sa nuque. Il la trouverait peut être trop collant, mais bon, dans le pire des cas il la repousserait.

« Moi aussi j'ai besoin de toi... J'ai besoin que tu sois là, besoin que tu reste, mais là j'ai l'impression de te forcer à rester justement, et je veux pas... »

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Lun 24 Juin 2013 - 23:29






C'est toujours malsain d'être dépendant.

D'autant plus quand vous l'êtes de quelque chose de nocif. Et votre existence toute entière devient vite un combat entre votre envie et votre bien. Ou même celui des autres. C'est cette lutte qui est toujours difficile. Faire le choix entre ce que l'on veut et ce que l'on doit. Encore faut-il pour cela connaître ses besoins.
Boogey ne le connaissait pas. Il avait parlé au passé en disant qu'il avait eu besoin de Sally. L'ennui, c'est que ce moment était passé. Il s'était rendu compte il y a bien longtemps de cela qu'il n'avait besoin de personne. Ensuite, Sally était arrivée et là, il avait cru avoir besoin de quelqu'un comme elle dans sa vie, d'une présence comme la sienne et de quelqu'un qu'il aimait au moins autant. Mais en la laissant partir, il s'était aperçut qu'il n'était certes pas heureux sans elle, mais qu'il se débrouillait très bien tout seul. Il avait besoin d'elle au moment où il avait cru vouloir aimer quelqu'un. Mais elle n'avait pas été là et il n'estimait plus avoir besoin de personne, pas même de la poupée. Elle, en revanche, il ne l'avait jamais vu bien se débrouiller quand elle se retrouvait seule. Il en avait un peu plus la preuve à chaque fois qu'il la retrouvait.

Et à chaque fois qu'il la revoyait, il devenait un peu plus dépendant de cette détresse.

Pour un habitué des paradis artificiels, c'est assez ironique de craindre la dépendance. Mais celle-ci était plus émotionnelle qu'hallucinogène. C'est sans doute bien plus addictif puis que le boogeyman n'avait même pas besoin d'y goûter pour se rendre compte qu'il devenait un peu plus accro chaque fois qu'il passait du temps avec la poupée. Elle ne se rendait probable pas compte qu'elle le regardait se faire du mal à chaque fois qu'elle levait les yeux vers elle. C'était elle sa drogue, même si elle ne le réalisait pas. Un besoin d'essayer qui était devenu une envie perpétuelle, jamais assouvie, qui l'avait détruit à petit feu dès le moment où elle était partie.

Le boogeyman n'avait rien dit encore et l'avait écouté, réfléchissant à ce qu'il pouvait bien ajouter à ce qu'elle venait de dire. Il aurait voulu la rassurer en disant qu'elle n'y était pour rien mais il savait qu'au fond, si, c'est elle qui le forçait à rester et il aurait de loin préféré partir loin d'elle pour l'oublier au plus vite. C'était égoïste et irréfléchi, comme toujours. Mais le boogeyman ne faisait ses choix que de cette façon.
Boogey avait laissé de côté sa carte quand Sally était venu s'installer sur lui. Il n'avait d'abord pas su comment réagir à cette étreinte un peu forcé et il s'était légèrement raidit dans son siège. Il avait toutefois finit par poser ses mains sur sa taille, avec assez peu d'entrain cependant. Le croque-mitaine n'osait plus lever les yeux vers ceux de la poupée maintenant qu'elle était aussi près de lui. Alors il avait un regard fuyant qui faisait parfois quelques détours vers le visage de la rouquine pour être bien sûr qu'elle avait encore cette moue de déception et de tristesse. C'était presque de la torture de la voir ainsi pour lui qui aimait tant partager ses sourires. Il posa donc sa tête contre elle, approximativement au niveau de sa clavicule (chut...), en espérant chasser ce visage de son esprit. Il ne voulait pas en venir à lui mentir mais il ne parvenait pas non plus à formuler la vérité. Il aurait préféré être loin d'elle. Vraiment. Il préférait toujours être loin de tout....

*Je veux être avec toi. Tu me force pas du tout. Je veux rester avec toi.* songeait-il pitoyablement *Je veux plus être tout seul...*

Paradoxalement, c'est aussi parce qu'elle lui forçait la main qu'il avait envie de rester. Elle ne se serait sans doute pas donnée autant de peine à garder quelqu'un qu'elle retenait avec elle à défaut d'avoir trouvé mieux que lui. Et c'est à lui qu'elle avait demandé de ne plus la laisser. Il laissait peut-être un vide aussi chez elle, réciproquement. Il lui avait promis de rester mais il avait au moins autant besoin d'elle qu'elle avait besoin de lui. C'est en cela qu'il était totalement dépendant de sa poupée. Sans le savoir, elle lui offrait l'espoir de ne plus être le paria, l'exclu, le seul à n'avoir personne.

"Tu me force pas du tout, je t'assure..." avait-il simplement dit

Difficile de dire s'il mentait ou non. Lui-même n'en savait rien.
Entre temps, il ne s'était pas rendu compte qu'il avait finit par glisser ses bras autour d'elle, la serrant ainsi contre lui. Il se détacha doucement d'elle sans pour autant relever les yeux une seule fois vers les siens. Il préféra faire comme s'il n'avait rien dit, fronçant tout de même les sourcils à cause de ce qu'il venait de se passer. Il s'en voulait lui-même de se faire passer pour la victime de l'histoire alors qu'il ne l'avait jamais été. Il n'avait pas le luxe de se faire passé pour le martyr.

"Je crois que j'en ai assez fait... Et tu ferais sans doute mieux d'aller dormir..."

Suite à cela, il l'avait laissé aller dormir. Lui était une fois de plus allé fumer près de la fenêtre. Il ne décida que quelques heures plus tard de la rejoindre et alla donc se coucher près d'elle pour mieux la prendre dans ses bras. Tant pis s'il ne dormait pas, il s'en fichait bien du moment qu'il l'avait près de lui. Et c'était sans doute égoïste en sachant qu'elle risquait de faire des cauchemars mais si cela arrivait, il serait au moins là pour la rassurer...

"T'avais raison, Babydoll. Tout le monde a droit à une seconde chance..."



The End


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