No more happy endings...
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

 :: Events Alternatifs
[EVENT Parallèle] « Folle dont je suis affolé, je te hais autant que je t'aime! » [PV Dollface]
Aller à la page : 1, 2  Suivant
Invité
Anonymous
Invité
Jeu 13 Juin 2013 - 1:03






Encore une nuit d'insomnie.

Le poète déchu ne dormait plus depuis des jours, tentant tous les moyens possibles pour retrouver son inspiration perdue. Depuis que sa dernière histoire d'amour s'était terminée, il se laissait mourir doucement devant ses feuilles blanches, fixant d'un air livide sa plume encrée qui ne faisait que prendre la poussière depuis. Il avait découvert que son grand amour, sa promise, sa fiancée l'avait trompé pour un autre. Et ses vers si romantiques s'étaient alors changés en un spleen amer et rancunier. Il n'écrivait plus que sa douleur et ce sentiment horrible de n'avoir été qu'un pantin tout ce temps.

Ah, comme il détestait n'être qu'un jouet!

Le joujou de la pauvrette. L'albatros trop fatigué pour reprendre son vol malgré de grandes ailes majestueuses qui auraient pu lui permettre d'aller si loin. Il n'était plus rien. Elle lui avait tout prit. Son amour, ses espoirs, sa joie, tout... Il ne lui restait que les souvenirs de ses nuits passées avec elle et tous ces alexandrins qu'il lui dédiait syllabe par syllabe. Il l'avait aimé, il en était fou mais elle s'était jouée de lui depuis le début, le prenant pour un sombre crétin qui n'était là que pour gonfler son orgueil par quelques rimes gracieuses tandis qu'elle folâtrait alors d'autres que lui. Il aurait tout donné pour elle et elle lui aurait tout prit. Mais, par chance dans son malheur, il l'avait surprise avec son amant quelques temps avant la noce. Il avait pu annuler la cérémonie et reprendre le cours de sa vie.

Sa vie morne, triste, et vide.

Sans elle, il n'était plus rien. Juste un poète minable qui ne pouvait plus rien écrire si son coeur ne lui dictait pas ses vers. Il avait pourtant besoin d'écrire, une envie forte comme une pulsion qui le jetait devant sa feuille comme s'il y était ramené par de lourdes chaînes. Mais à chaque fois qu'il se retrouvait seul, éclairé par une bougie dans son cabinet d'écrivain, il ne pouvait qu'observer la flamme dansante et les ombres qui l'observaient en songeant que lui aussi, autrefois, avait cru posséder une flamme. Quelque chose qui fait mal, qui danse avec grace devant une foule de visages trop sombres pour ne pas être anonymes. Cette même flamme qui le brûlait dès qu'il s'en approchait trop et pourtant, il continuait de la laisser l'étouffer en lui volant son oxygène.
Alors il s'enfermait seul, dans le noir, des jours et des nuits d'affilée, devant son papier vierge et sa plume inanimé. Exilé au fond de son manoir, autrefois si prospère, désormais délabré et à moitié vide. Sa demeure était à son image. Elle avait évolué dès que sa future femme l'avait déserté, le laissant meurtri avec cette trahison qui le hantait.

Et comment oubliait-il cela?

Il se morfondait dans diverses substances. Des paradis artificiels pour oublier sa fleur du mal. Et quand ça ne lui suffisait pas, il finissait dans une maison close à chercher du réconfort dans les bras d'une fille de joie à qui il s'abandonnait une nuit entière. Bordel et absinthe, c'était tout ce qui lui restait. Ca et son éternel spleen.
A cause d'elle, il n'avait plus confiance en personne. Aussi, il avait finit par s'éloigner de tout et tout le monde, ne côtoyant que de rares artistes d'un courant qui se voulait romantique mais qui était juste profondément plus émotif que la normale. Baudelaire, Hugo, Rimbaud. Il en avait vu passé des grands noms, mais à l'époque, ils n'étaient que des parias incompris. Charles risquait le procès pour son futur recueil à paraître, Victor se jouait de la monarchie et dénonçait la politique du pays, et Arthur malgré son jeune âge allait à l'encontre des sexualités communément admises. Des grands hommes que Dante Boogeyman, Oogie pour les plus proches, considérait comme des amis et des artistes.

Mais ça ne l'empêchait pas d'avoir finit une fois de plus seul.

Contre tous. Encore. Il avait une fois de plus terminé sa route dans un bordel qu'il connaissait déjà sans jamais sans souvenir. Il en ressortait toujours avec de l'absinthe dans la gorge qui lui montait tellement au cerveau qu'il en oubliait le nom de la jolie blonde qu'il venait de découvrir en profondeur. Triste vie pour ce qui était autrefois le plus doux et le plus passionné de tous les amoureux vivant dans ce Paris du XIXème siècle.
Assis là, une cigarette entre les doigts et un sourire feint aux lèvres, il déblatérait un baratin de poète à quelques putains qui daignaient bien l'écouter en faussant une attention irréprochable. Comme si la poésie intéressait les femmes...


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Mer 19 Juin 2013 - 20:51


La lune trop blême, pose un diadème...
Babydoll & Boogey



Sally soupira, glissant une mèche de cheveux derrière son oreille. Encore un soir, un soir qui ressemble à tant d'autres. On sourit, on rie, on joue des jambes et des cils, on s'écarte un moment avec un homme, on fait ce qu'on  a à faire et on recommence, tout les soir, encore et encore. Pas que ça l'amuse, loin de là, mais c'est à dire qu'elle n'a pas vraiment le choix. Enfin si, on a toujours le choix après tout, mais là en l’occurrence, le choix qui s'était offert à elle, c'était putain ou mendigote, et il y a pas à chipoter, il faisait plus chaud - sans mauvais jeux de mots - dans un bordel que sous un pont. Et puis bon, elle avait finit par se faire à cette idée, elle était... Résignée en quelque sorte. C'était toujours mieux que rien de toute façon. Elle observa la salle, son regard s'attardant sur un client qu'elle avait déjà aperçu plusieurs fois ici. Mais ce qui la fit tiquer c'est surtout les deux filles qui l'accompagnaient. Juliette, accompagnée de Crystal pour couronner le tout. Ce n'est pas que Sally ne les aimait pas c'est surtout que... Et bien c'est surtout qu'elle ne pouvait pas les supporter. Elle ne savait pas trop pourquoi, mais c'était comme ça et puis elles étaient agaçantes c'est tout.

« C'est Dante que tu regarde ? Va le leur arracher, c'est un poète, tu vas adorer. Puis c'est un bon coup, ce serait du gâchis de le leur laisser... »

La rouquine tourna la tête vers Extasy et lui sourit. Si il y avait une personne qu'elle pouvait qualifier d'amie ici, c'était bien elle. Et en général, elle n'avait jamais tort en ce qui concerne les clients, alors bon, elle pouvait bien lui faire confiance. Et puis, si c'était un poète... La rouquine avait vaguement un faible pour les poètes. Enfin quoi qu'il en soit, elle s'approcha du trio avec un sourire.

« Crystal, Juliette, Marco vous cherche, vous devriez peut être y aller. »

Ce n'était qu'un demi mensonge après tout, elle avait vraiment croisé Marco plus tôt dans la soirée, mais elle n'avait strictement aucune idée de si il les cherchait vraiment, mais, dans le doute et dans son incroyable gentillesse, elle préférait toujours les prévenir juste au cas ou. et puis au moins, ça avait marché elles étaient parties. Le poupée rousse prit place là où la brune était précédemment, croisant ses longues jambes.

« Désolé, il faudra vous contenter de moi... Dante c'est cela ? » fit elle avec un sourire.

(c) by Miss Amazing for P.R.A.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Jeu 20 Juin 2013 - 1:42






"S'il n'y a que mon nom que vous recherchez, j'aime mieux m'appeler Marco et suivre ces douces poupées qui prenaient tant plaisir à m'écouter. Vous aimez les divagations hypocrites vous aussi? Ou dois-je m'attendre à un sourire faux et une attention toute aussi factice que les leurs?"

Juliette et Crystal, aussi intéressantes qu'elles puissent paraître, semblaient être de véritables poupées de cire qu'il avait regardé fondre devant sa prose enflammée. Elles étaient charmantes, c'est vrai, mais elles ne faisaient rien de plus que ce pour quoi le premier venu les payait. Bonjour, écarte les cuisses, au revoir. Tout le monde connaît les prix, personne ne connaît les valeurs. On peut payer cinq milles francs un baiser et trois cents une âme. Car après tout, qu'est-ce qui importe? La vie n'a que trop peu d'importance. Que ce soit dans les bas quartiers ou auprès des dirigeants, on se fiche bien de garder une vie ou non. Une existence de plus ou de moins, quelle importance? "Un chef, l'empire, et tout va bien." Il en allait de même dans ce bordel. Même si une certaine ambiance conviviale, presque familiale, y régnait. En vérité, rien n'était réellement nécessaire ici. Du moment qu'un joli minois ou deux soulevait sa robe, tout allait selon le plan établit et personne ne paniquait.
Les artistes, pourtant, étaient souvent bien loin d'entrer dans la norme et le poète déchu ne faisait pas exception. Alors, plus que les caresses et l'amour simulé d'une femme de petite vertu, c'est une compagnie qu'il cherchait pour chasser de ses pensées le douloureux visage de sa fiancée perdue. Il ne le remplaçait pas, non, même s'il rêvait souvent d'expier de son coeur blessé le souvenir de cette idylle. Un doux mensonge, voilà ce qu'il en avait été pour lui et sa douce...

"Je ne prétends pas révolutionner le monde de l'écriture mais j'entends du moins être ici le client le plus loquace ici. Alors si vous ne pouvez pas jouer les potiches aussi bien qu'elles, ou si vous préférez aux hommes comme moi ceux qui se taisent et payent grassement, j'aime mieux vous adresser à un ami. Je crois savoir qu'Aaron est plutôt doué pour se taire lorsqu'on le lui demande par quelques subtiles gestes."

Ca oui. Le poète aimer à fréquenter des têtes pensantes et des artistes modernes, mais il aimait tout autant vider son esprit avec quelques débauchés faussement cultivés qui jouent les savants pour mieux plaire au beau sexe. Les menteurs le fascinaient, autant parce qu'il en était lui-même un la majorité du temps, mais également parce que cela nécessitait un certain don pour la théâtralité et la créativité. Des qualités qu'il retrouvait beaucoup chez les filles de joie qu'il aimait croire fragiles et pleines d'humanité derrière leur faux semblant et leur basse profession. Lui-même cachait derrière d'amères rimes quelques espoirs vains qu'il retrouverait un jour la passion qu'il éprouva un jour pour sa vile moitié traîtresse.
Alors il passait le temps ici, installé dans un canapé en velours rouge avec une charmante poupée pour compagnie. Au fond, il ne voyait aucune différence entre elle et une autre. Toutes les femmes lui semblaient désormais n'être que des sirènes qui l'emporterait loin sous les flots un jour ou l'autre. Pourtant, il y avait dans sa voix plus de mélodie que dans celles des autres quand elle prononçait avec hésitation son prénom. Il aurait pu s'appeler par bien d'autres appellations, elles lui auraient toutes semblé trop médiocre pour la somptueuse symphonie que jouaient ses cordes vocales sans doute oublié au profit de ce qu'une femme avait de différent d'un homme.

"Je dois cependant vous avouez qu'il me plairait énormément d'avoir plus attentive écoute que les deux charmantes demoiselles que vous avez renvoyé avec culot mais grâce. Et j'aimerais croire plus longtemps que vous valez mieux qu'elles pour vous être intéressée à mon nom avant que je ne vous le donne..."

Le poète ne croyait pas au destin. Seulement au hasard. Mais pour qu'elle ait su comment il se faisait appelé ici avant qu'il ne prononce le moindre mot, il lui avait fallut s'intéresser à lui davantage que toutes les autres...


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Mer 26 Juin 2013 - 22:17


La lune trop blême, pose un diadème...
Babydoll & Boogey



« Je ne prétends pas révolutionner le monde de l'écriture mais j'entends du moins être ici le client le plus loquace ici. Alors si vous ne pouvez pas jouer les potiches aussi bien qu'elles, ou si vous préférez aux hommes comme moi ceux qui se taisent et payent grassement, j'aime mieux vous adresser à un ami. Je crois savoir qu'Aaron est plutôt doué pour se taire lorsqu'on le lui demande par quelques subtiles gestes.  »

Pourquoi se contenter de jouer les potiches alors qu'elle pouvait vraiment écouter ?  Sally avait beau être une putain, elle savait tout de même faire autre chose qu'écarter les cuisses et tendre l'oreille était l'une d'elle. Et même si elle préférait les clients qui payent bien, business is business oblige, ce n'est pas pour autant qu'elle préférait ceux qui se taisent. En fait, ce serait plutôt ceux qui savent joliment manier les mots qu'elle affectionne tout particulièrement. C'était toujours plus agréable que quelqu'un qui se contentait de vous prendre comme un mot, ça donnait tout de même moins l'impression de n'être qu'un objet. De n'être qu'une simple poupée ( gonflable, ah ah ... )en fait. Mais même si son métier avait beau ne pas être très recommandable, elle restait humaine après tout et ça donnait l'illusion que la personne lui portait un minimum de considération.

« Je dois cependant vous avouez qu'il me plairait énormément d'avoir plus attentive écoute que les deux charmantes demoiselles que vous avez renvoyé avec culot mais grâce. Et j'aimerais croire plus longtemps que vous valez mieux qu'elles pour vous être intéressée à mon nom avant que je ne vous le donne... »

Elle passa la main dans ses cheveux roux, elle aussi espérait valoir mieux qu'elles, elle ne les aimait pas, vraiment. C'était plus fort qu'elle, vraiment, elle ne pouvait pas s'en empêcher, sans même trop savoir pourquoi. Après, si c'est le fait de s'être intéressée à lui avant de venir qui faisait ça et bien, pas forcément... Enfin, elle ne se serait pas intéressée à lui si Extasy ne lui avait pas dis qu'il était poète, elle n'y serait pas allé, c'est tout.

« Si c'est une oreille attentive que vous voulez, ce n'est pas pas d'une fille qui joue les potiches, même aussi bien qu'elles dont vous avez besoin. Quand à ce qui m'intéresse, et bien, ce serait plus la poésie qu'on vous attribue que votre nom qui attise ma curiosité. »

(c) by Miss Amazing for P.R.A.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Lun 1 Juil 2013 - 23:17






Sa poésie...

Quelques amères rimes et des métaphores pitoyables qu'il avait plus souvent entendu dans la bouche d'une Fée Verte que dans son cerveau torturé. Il faisait ce que tant d'autres avant lui avaient fait et ce que bien d'autres feraient dans les siècles à venir. A moins que la poésie ne finisse un jour par se mourir, devenant alors un effet de mode de quelques millénaires seulement. Tout comme le coeur meurtri du poète déchu. Il se laissait bien trop souvent emporté dans ses passions jusqu'à ne plus vivre que de cela. Car avait-il seulement un jour penser son esprit meurtri et non sa sentimentalité exacerbée. Trop émotif pour sa société, voilà tout. C'était une bataille incessante entre sa tête et son myocarde. Une de perdue mais une guerre à mener. Tout n'était jamais qu'un combat qu'il abandonnait chaque fois trop vite en donnant à son adversaire son coeur ravagé dans un drapeau blanc.
Sous ses airs durs, froids, méprisants, le fou des mots cachait en vérité une sentimentalité bien fragile. Les futilités de ce monde, il les connaissait sous toutes les coutures, comme celles d'une poupée qu'il aurait eu dans les bras assez longtemps pour se rendre compte qu'elle est plus fragile encore que les lambeaux dont elle est faite. Mais aussi belles que soient ses douces illusions que lui procuraient une fumée grisâtre ou un liquide verdâtre, ça restaient de bêtes rêves qu'il supportait de mois en moins. L'absinthe est une drogue qui évolue en même temps que son buveur. On y voit d'abord un autre monde, puis le monde plus beau qu'il n'est, et enfin le monde tel qu'il est: triste. On y fait face à des banalités affligeantes, des "bonjours" que l'on peut si facilement rater quand il est si simple de réussir entre les jambes d'une fleur du macadam.

"J'ai bien peur de ne pas pouvoir vous contenter. Ma poésie, si on peut encore l'appeler comme ça, satisfaisait amplement vos charmantes collègues. Alors que vous, je crois déjà que vous trouverez à redire dans mon misérable lyrisme."

Il aurait voulu pouvoir lui offrir mieux que ses mots plein d'agressivité et de regret envers sa fiancée envolée. Crystal et Juliette se fichaient sans doute bien de la signification de tant de travail littéraire, mais il souhaitait cette fois éviter de passer pour le dernier des goujats en crachant ses vers bien sentis sur une femme qui ne les entendraient plus jamais. Cette poupée aurait mérité mieux que cela, malheureusement, il ne pouvait pas le lui offrir.

"Ah, et pourtant, si j'avais les mots pour le faire,
Décrire votre beauté pourrait bien me plaire..."


L'alexandrin, le vers noble par excellence. Douze syllabes, deux hémistiches, et une rime pauvre qu'il avait déclamé en relâchant une mèche de cheveux roux qu'il avait emprisonné dans ses doigts. Il aurait pu continuer encore longtemps de regarder ses iris de poupée en lui parlant des heures durant par rimes.
Mais il ne fallait pas oublier qu'il se trouvait dans un bordel et que les beaux yeux de la rouquine n'étaient que ceux d'une fille de joie qui avait sans doute piwou adressé les mêmes à des dizaines de clients. Il n'avait pas d'importance ici, ce n'était qu'un type lambda perdu au milieu de cette foule de luxure. Alors il détourna les yeux de son agréable compagnie.

"Cependant, je crois que j'aime encore mieux me taire
Plutôt que de vous accablez de mon Enfer..."



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Mar 23 Juil 2013 - 1:20


La lune trop blême, pose un diadème...
Babydoll & Boogey



Il y a pas à dire, il parle bien. Très bien même surtout pour quelqu'un qui qualifie ses paroles de misérables alors qu'elles sont loin de l'être selon l'avis de la poupée. Certes ce n'était pas la poésie la plus recherchée qu'elle avait entendu, il l'avait surement improvisé mais ça restait vraiment jolie et assez charmeur selon l'avis de la rouquine éprise de tout ce qui était rimes. La poésie... Voilà tout ce dont elle avait le droit de s'éprendre et je parle bien de la poésie en elle même, pas de son poète puisqu'il faut dire les choses telles qu'elles sont, les catins n'ont pas le droit à l'amour mais jusque là ça n'avait pas dérangé Sally, après tout, qu'est ce qu'elle avait à en faire de l'amour ? Rien du tout, alors autant plutôt se pré-occuper de son potentiel client qui disait ne pas vouloir l'accabler de son enfer. Pourtant elle était là pour ça en quelque sortes, enfin, du moment que l'homme payait, elle pouvait aussi bien écouter que faire des choses plus... Intimes disons. Elle n'était pas psy en effet, il ne fallait pas lui demander une solution ou une analyse de ce qu'on lui racontait, mais s'il fallait écouter elle pouvait, elle pouvait tout faire de toute façons. Elle pouvait même se rapprocher encore un peu de lui, ses jambes tellement contre les siennes qu'elles en seraient presque dessus et la tête posée sur son épaule de façon à le regarder. Ce qu'elle fit d'ailleurs, sans vraiment hésiter. Les contacts physique, elle avait l'habitude, qu'ils soient provoqués par elle ou par quelqu'un d'autre elle avait finit par ne même plus vraiment s'en pré-occuper. Evidemment, elle y faisait toujours attention mais ce n'était plus gênant comme au début. Et puis, il fallait avouer que c'était beaucoup plus facile quand il lui ressemblait, c'en était même étonnant qu'il ai besoin de payer quelqu'un. M'enfin bon, elle n'allait pas s'en plaindre, il fallait bien des hommes comme lui pour la payer.

« Pourquoi vous taire ? Ce serait du gâchis vu votre façon de parler » fit elle avec un sourire.

(c) by Miss Amazing for P.R.A.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Dim 28 Juil 2013 - 3:36






Partir. Fuir. Vite...

Cette catin, cette femme, était délicieusement douce avec lui. Bien trop pour qu'il puisse y résister davantage en vérité et il se voyait déjà s'enchaînant sentimentalement à elle à cause de quelques émotions trop difficiles à retenir. La tragédie de ne pas être né avec un coeur mécanique...
Et souffrir. Encore. Toujours. Pour les mêmes maudites raisons qui persistaient au fond de myocarde torturé de poète bien trop sentimental pour sa douloureuse époque. Ses amours le perdaient toujours et pourtant, il replongeait toujours volontiers après des sirènes à la voix enchanteresse mais au coeur froid comme de la glace. S'il était un habitué des bordels, ce n'était pas par dépit. Des femmes, il en avait tant qu'il voulait dehors avec quelques belles paroles et les promesses de rester dans leurs lits jusqu'au lendemain même s'il ne s'agissait là que de mensonges. Alors s'il fréquentait les maisons closes et, par extension, quelques femmes de petite vertu, ce n'était pas pour avoir un semblant d'amour et d'attention mais simplement pour se sentir seul avec la meilleure compagnie du monde. Il se faisait bien du mal comme ceci, c'est vrai, mais il en redemandait toujours. Pas pour la satisfaction de maîtriser sa propre destruction mais pour se regarder lentement mourir entre les bras ou les jambes d'une femme dont il connaissait tout juste le nom. Pas d'attache, pas d'enclume, pas de boulet au pied. Seulement lui et sa liberté forcée par un coeur brisé et sa fiancée disparue.
Mais étrangement, il voyait en cette rouquine plus qu'une péripatéticienne et plus qu'une femme en vérité. C'était à elle seule l'espoir d'une nouvelle histoire, d'un futur à vivre, d'un rêve à poursuivre. Mais c'était une lame à double-tranchant. Il se faisait du mal en songeant même une seule seconde à tomber un jour follement amoureux d'une prostituée. Ce serait encore une folie déchirante. Le désir, la passion, le soupçon, la jalousie, la colère, la trahison... Quand la confiance va au plus offrant, l'amour est impossible. Et il savait mieux que personne que personne ici, ni les clients ni les poupées ne donneraient un jour leur coeur en délaissant à jamais le prix jamais assez élevé du sexe sans amour. Vendre son coeur valait ici plus cher que de vendre son âme...

Mais vends-moi la tienne...

"Du gâchis..." répéta-t-il avec mélancolie "Vous voulez savoir le secret de la poésie?..." demanda-t-il, un peu songeur, en passant une main sur sa joue blême tandis que son bras glissait derrière son dos frêle de poupée "C'est la douleur. Plus j'en dis, plus je souffre. Mais voyez par vous-même, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Peut-être ne sommes nous pas si différents. La seule chose qui change, c'est la façon de faire. Vous vendez un coeur faux, moi je vends le mien morceau par morceau. On monnaye l'amour comme une drogue... Et c'est bien ce que c'est... Une drogue..."

Son regard plongeait dans le sien tandis qu'il parlait et il lui rendait son sourire avec toute la peine du monde. Son rictus ne trompait personne tant son malheur transparaissait au travers. Alors il détourna les yeux dès qu'il eut finit de parler, faisant lentement disparaître ce mince sourire qui se lisait sur son visage. Même ses cernes d'insomniaque se distinguait mieux.
Une pensée lui revint en mémoire. Cette femme n'était rien de plus qu'une jolie poupée apprêtée pour plaire et confinée ici pour mieux être vendue. D'autre que le poète étaient passés par ses bras avant lui et bien d'autres passeraient encore après. Sauf s'il parvenait à se l'approprier. Il y croyait presque, naïvement, mais il y croyait faiblement tout au fond de lui. Le coup de foudre, c'est sans doute ça. Le littéraire songea l'espace d'un instant qu'il lui semblait l'avoir piwou connu dans une autre vie que celle-ci. Comme s'ils étaient étrangement rattachés l'un à l'autre par un passé ou un futur commun. Si seulement ça pouvait être les deux... Si seulement elle avait toujours été à lui et pouvait le rester plus que pour une nuit, quitte à devoir la payer pour ça, même s'il aurait de loin préféré qu'elle reste pour d'autres motivations que l'appât du gain. L'amour? Il n'en espérait pas tant. Une telle splendeur, elle méritait mieux qu'un artiste ne pouvant puiser son inspiration ailleurs que dans de vieilles blessures. Elle aurait mérité un Prince, ou même un Roi... Et ça, il ne pouvait pas lui offrir... Même avec toute la volonté du monde...
Il laissa glisser sa main jusqu'à son oreille où il remonta délicatement une mèche rousse maintenant qu'il avait reposé son regard sur son visage de poupée. Puis, il soupira avec tristesse en baissant une seconde les yeux loin des siens, ne les relevant vers elle que pour parler de nouveau.

"Si je ne me retenais pas, je pourrais vous divulguer bien d'autres de mes secrets concernant l'art des rimes. Mais il me faudrait bien plus d'une nuit pour ça et je ne voudrais pas gâcher votre travail. Vous n'êtes pas ici pour ça et vous n'en avez sûrement que faire de mon histoire, ma tragédie personnelle... Et je ne peux décemment pas me plaindre de mon sort quand je vois ce qu'une fleur telle que vous fait dans un tel endroit."

En son for intérieur, il aurait adoré savoir comment cette poupée avait terminé sa route ici. Essentiellement pour trouver une solution à cela et l'emmener loin d'ici pour lui offrir mieux que cette vie. Un doux rêve qu'entretenait déjà le poète au fond de son coeur meurtri: vivre heureux, avec elle...

"Mais dites-moi... Si je vous paye, vous ferez tout ce que je vous demanderais, n'est-ce pas? Même m'écouter?" demanda-t-il avec un regain d'intérêt pour ce qu'elle avait à offrir dans le regard... qu'il rebaissa aussitôt "Je ne devrais pas vous demander ça. C'est très mal venu de ma part et je risquerais de vous attirer des ennuis..." admit-il alors que son désespoir reprenait le dessus



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Lun 29 Juil 2013 - 12:05


La lune trop blême, pose un diadème...
Babydoll & Boogey



«Du gâchis... Vous voulez savoir le secret de la poésie?... C'est la douleur. Plus j'en dis, plus je souffre. Mais voyez par vous-même, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Peut-être ne sommes nous pas si différents. La seule chose qui change, c'est la façon de faire. Vous vendez un coeur faux, moi je vends le mien morceau par morceau. On monnaye l'amour comme une drogue... Et c'est bien ce que c'est... Une drogue... »

Elle vendait un coeur faux...  Moui, non, pas vraiment. Pour la jeune femme rousse ce n'était pas vraiment son coeur qu'elle mettait à vendre, mais surtout son corps, qui pouvait être acheté et utilisé par n'importe qui, du moment qu'il en avait les moyens et était prêt à y mettre le prix. Il y a quelque chose d'affreux dans le fait de se dire que au final, vous ne vous appartenez pas vraiment, ou pas totalement du moins. Vous êtes à quelqu'un d'autre, son objet si on veut, il vous achète dans le meilleur des cas, vous loue dans le plus récurent et vous vous laissez faire, parce que vous n'avez pas le choix. Après, vous pouvez toujours vous rebeller, refuser ce qu'on voudrait vous faire faire, refuser d'être un objet, préférer rester à la rue, quitte a être sans le sous et continuer, là sous les ponts a rêver a des jours meilleurs. Mais ce n'était pas ce qu avait fait Sally. La rouquine avait plutôt fait le choix de se faire une raison, de toute façon, ce n est pas comme si ça avait grande importance ce qu'elle faisait de ses nuits et avec qui. Et puis, au fond, qu est ce qui peut bien en avoir de l importance a ce stade ? Même elle n'en avait pas pour les autres, elle pourrait tout aussi bien disparaître du jours au lendemain, morte ou que sais je d'autre que ce ne serait pas si grave, elle n'aurait personne pour la pleurer et une autre au moins aussi jolie qu'elle voir plus aurait eu vite fait de prendre sa place. C est fous aussi de se dire que des places qu on pourrait croire être les pires ne sont au final pas si mal et même assez prisées dans le milieux. Ce n est pas donnée a toute les catins d avoir la " chance " d'être engagée dans une maison close, elle aurait très bien pu se retrouver a tapiner mais dans la rue, ce qui au final aurait été encore pire. Ici au moins elle avait vaguement l'impression de servir a quelque choses... Et puis, les clients étaient surement plus respectueux que ceux qui auraient pu la ramasser sur le trottoir avant de l'y ramener quelques heures plus tard, sans oublier qu'elle risquait beaucoup moins ici que dehors ou tout et n'importe quoi pouvait lui arriver. Elle leva les yeux vers Dante qui avait glisse un bras derrière son dos en même temps qu'une main sur sa joue. C'est sur que ce n'était pas avec lui qu'elle risquerait d'avoir le moindre problèmes, ses gestes étaient beaucoup trop doux pour qu'il ai l'air violent ou quoi que ce soit d'autre. A vrais dire, il avait surtout l'air plus triste qu'autre chose... Bon, certes, vu les propos qu'il avait tenus cela semblait presque logique mais c'en était tout de même presque étonnant pour la poupée. Qu'est ce qu'il pouvait bien lui être arrive pour qu'un tel malheur se lise dans ce regard ? Elle n'eut pas à chercher longtemps pour deviner qu'une femme entrait en jeu. Une catin ? Nan, surement pas, il ne serait pas là à replacer doucement une de ses mèches rousses derrière son oreille sinon.

« Si je ne me retenais pas, je pourrais vous divulguer bien d'autres de mes secrets concernant l'art des rimes. Mais il me faudrait bien plus d'une nuit pour ça et je ne voudrais pas gâcher votre travail. Vous n'êtes pas ici pour ça et vous n'en avez sûrement que faire de mon histoire, ma tragédie personnelle... Et je ne peux décemment pas me plaindre de mon sort quand je vois ce qu'une fleur telle que vous fait dans un tel endroit. »

Gâcher son travail... Tu parles, pour ce en quoi il consistait son travail... Elle se sentait mille fois plus utiles à l'écouter qu'à écarter les cuisses pour quelqu'un d autre. Et puis, c'était différent avec lui... Elle l'appréciait plus ou moins en quelque sorte, il avait l'air gentil et elle ne savait pas trop pourquoi mais elle trouvait que le courant passait plutôt bien avec lui. Sans oublier que si, son histoire l’intéressait. Beaucoup même, elle était curieuse de savoir ce qui avait pu lui arriver, même si sa curiosité pouvait paraître déplacée étant donne que c'était loin d'être joyeux.

« Mais dites-moi... Si je vous paye, vous ferez tout ce que je vous demanderais, n'est-ce pas? Même m'écouter? Je ne devrais pas vous demander ça. C'est très mal venu de ma part et je risquerais de vous attirer des ennuis...»

Des ennuies, tu parles... Ce n'est pas comme si les gens en avaient quelques choses a foutre de ce qu'elle faisait avec ses clients... Du moment qu'ils payaient, c'était ça qui importait et pas ce qu'ils pouvaient bien faire avec elle. Et l'écouter parler était loin d'être la pire demande qu'elle ai eu, mais alors vraiment pas. Et c'était surement la première qu'elle accepterait presque avec joie, bien qu'elle aurait presque préféré qu'il n'ai pas a payer pour ça. Parce quelle avait vraiment envie de l'écouter et qu'elle ne voyait pas vraiment ça comme une corvée ou autre. Mais bon, business is business,c'est si elle ne le faisait pas payer, qu'elle aurait de grands ennuis, et puis, si c'est lui qui proposait... Elle le prit délicatement par la main en lui lâchant un « venez » avec un sourire, se levant et l'entraînant avec elle vers une des chambres libres avant de refermer doucement la porte derrière eux. Elle s'assit sur le lit, passant doucement l'articulation entre deux phalanges de son index sur son propre poignet gauche.

« Ici on aura pas d ennuis... » fit elle, toujours avec un sourire

(c) by Miss Amazing for P.R.A.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Lun 29 Juil 2013 - 14:24






Le poète lâcha un rire alors qu'elle assurait qu'ils ne risquaient désormais plus rien dans la chambre où ils se trouvaient.

"Maintenant, je crains que l'on en vienne à s'ennuyer si l'on ne court plus le moindre risque..." dit-il en passant une main le long de la tête de lit en fer forgé "Une vie sans aventure, sans frissons, ce n'est pas une vie..."

Un grand joueur ce poète. Et qui avait rarement peur de tout miser, de tout risquer. C'est un peu comme ça qu'il avait amassé une certaine petite fortune qui lui assurait un train de vie rassurant et des addictions qu'il pouvait entretenir sans trop de mal. Sans oublié son unique livre publié qui se vendait uniquement car il avait pour seul sujet l'amour, un sujet prisé de l'époque même si l'épanchement des sentiments avait de la difficulté à être admis dans les moeurs. Cruelle époque. Cet unique ouvrage paru ne l'empêchait pas de continuer es rimes sur papier. Mais étant toutes d'une amerthume effarante, il ne daignait jamais les finir, sachant pertinemment que personne de sain d'esprit ne publierait un tel torchon d'insanités. Mais ça restait un excellent moyen d'évacuer tout ce qu'il aurait pu accumuler dans son coeur sans l'usage de sa plume. Alors au fond, quand tout vous fait mal, qu'est-ce qui pourrait encore faire du bien si ce n'est l'oubli qui vous hante après un verre d'absinthe?
Et que n'aurait-il pas abandonné pour oublier à jamais ce visage de poupée. L'effacer de sa mémoire pour toujours et ainsi s'épargner le mal qu'ils éprouveraient tous deux si une passion venait à éclore et qu'un amour sincère se révélait entre ce qui semblaient être deux victimes d'une cruelle époque. L'envers du décor parisien, la ville des lumières derrière laquelle on retrouvait toute la merde du monde. On cache ce qui nous fait honte pour mieux exposer ce qui nous donne de la fierté. Un beau mensonge...
Le poète finit tout de même par s'asseoir près de cette demoiselle qu'il idéalisait déjà tellement. La seule pensée de sa main dans la sienne, un peu plus tôt dans la soirée, lui ravissait l'esprit autant qu'elle le poignardait. Ironie du sort. Aussi belle et douce qu'elle était, elle n'était pas à lui et ne le serait jamais. A chaque fois qu'elle l'effleurait, il se sentait meurtri en songeant qu'il était loin d'être le seul dans sa vie. Il mourrait d'envie de l'avoir, de la prendre, de la garder, de se l'approprier. Mais il ne pouvait pas. On n'achète pas un être humain, on achète un corps. Sauf qu'il ne voulait pas que ça. Il voulait tout, et plus particulièrement son coeur qu'il croyait encore déserté de tout autre homme que lui.
C'était comme un pressentiment, une conviction. Sa vie n'aurait plus jamais de sens si cette princesse du trottoir n'était pas dans son existence.

"Puis-je vous avouer quelque chose?" demanda-t-il hésitant en baissant les yeux vers ses mains qu'il avait pris dans les siennes avant de lever son regard vers celui de la demoiselle

Il allait passer pour un fou, un malade tout juste bon pour être interné. Elle avait du en voir des dizaines comme lui, qui se jouaient d'elle en se prétendant fou d'amour pour payer moins cher. La notion de matérialisme, encore quelque chose que le poète refusait de voir entrer dans sa vie. C'est pour cette raison aussi qu'il dilapidait son argent en satisfactions éphémères. Et quelle satisfaction...
Sans doute qu'il était dément et ne savait plus ce qu'il faisait. Mais si c'était le cas, c'est elle et seulement elle qui le rendait ainsi aliéné. Cependant, il voyait clair à travers ses sentiments et savait qu'il y avait plus qu'un simple coup de foudre en jeu. Il avait passé des mois à ne plus croire en l'amour, par la seule faute d'un chagrin d'amour qui lui avait coûté ses fiançailles.

Martyr de l'amour. Jouet de son propre coeur.

"Je ne connais pas encore votre nom, mais je suis persuadé qu'il n'y en aura plus jamais d'autre dans mon coeur que le vôtre une fois que je le saurais. Vous allez sans doute me prendre pour un fou et rire de moi, mais je ressens pour vous ce que je n'ai jamais ressenti pour une autre. Je ne m'attends pas à ce que ce soit réciproque, mais je tenais à vous faire part de mes sentiments..."

C'était un bien piètre aveu pour une chose d'une telle importance. Mais sans doute pas pire qu'un idiot tout juste bon à avouer dans un euphémisme qu'il aimait une poupée sur le bureau d'un bar plein à craquer de néons.

Pardon, anachronisme...

Le poète aurait pu offrir à la poupée une meilleure déclaration que celle-ci, bien entendu. Mais rien n'aurait jamais été plus sincère que l'hésitation pitoyable d'un pauvre artiste déchu qui agissait avait son principal sujet d'écriture comme un enfant que l'on vient de punir pour une bêtise. Et il savait bien que ce qu'il racontait n'était rien de plus qu'une faute, une erreur, et de quoi effrayer la catin dont il tenait encore les mains comme s'il tenait sa vie.
Dante ne la connaissait que depuis une soirée, à peine quelques heures, pourtant, il savait déjà qu'il voulait passer le restant de ses jours avec elle. Ca ne durerait peut-être pas, ce n'était peut-être qu'une idiotie de plus qui lui vaudrait encore quelques mois de déprime, mais qu'importe. Le risque qu'elle le croit fou était immense, et l'espoir qu'elle le pense sain d'esprit, maigre. Mais il voulait bien risquer une nouvelle période à creuser le trou au fond de sa poitrine en cherchant à le combler d'absinthe et de putes plutôt qu'abandonner là cette poupée sans jamais avoir vu de ses propres yeux qu'elle ne voulait pas de lui.
Il glissa doucement une main hors de la sienne et l'amena jusqu'à la nuque de la demoiselle, passant quelques doigts dans ses mèches rousses en approchant son visage du sien. Il ne la regardait plus en face, il baissait même les yeux, honteusement. Fou, il était fou...

D'amour pour elle.

"Je vous aime..." parvint-il finalement à avouer en relevant les yeux vers les siens, cherchant du regard une réponse à ses sentiments enflammés



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Lun 29 Juil 2013 - 18:24
Sally L. Boogeyman a écrit:


La lune trop blême, pose un diadème...
Babydoll & Boogey



La poupée rousse écarquilla ses doux yeux bleux levés vers ceux de l'homme qui venait de lui avouer ces sentiments. C'était absurde, il ne la connaissait même pas, comment pouvait il l'aimer ? C'était la première fois qu'il la voyait et comme il l'avait lui même si bien dit, il ne connaissait même pas son nom. Il ne connaissait même rien d'elle outre le fait qu'elle travaillait dans un bordel, et justement, on ne tombe pas amoureux d'une catin, et une catin ne tombe pas amoureuse. Il n'y avait même pas à chercher plus loin que ça, c'était comme ça un point c'est tout, comment il pouvait vraiment l'aimer en sachant ce qu'elle était ? Aimer son corps à la rigueur, oui, mais l'aimer elle, non. Et pourtant, il avait l'air si sincère avec sa main glissée sur sa nuque et dans ses cheveux, lui ayant arraché un frisson alors que leurs visages se rapprochaient. Leurs lèvres étaient si proche, ils suffiraient que l'un d'eux se penchent légèrement pour qu'elles se frôlent... Mais ce ne serait pas Sally qui le ferait, pas là, pas maintenant après ce qu'il venait de dire, ce serait lui donner de l'espoir et elle ne le souhaitait pas, ce serait cruel de faire ça. Et même si elle trouvait tout ça presque absurde, elle ne pouvait pas s'empêcher de trouver que lui était attendrissant même si ce n'était surement rien d'autre que du joli baratin comme il savait si bien en dire. Et ça marchait si bien... Mais non. Non, elle ne pouvait juste pas, c'était ridicule pour une catin de se laisser aller à ce genre de choses. De quoi aurait elle l'air si elle se laissait charmer par ses clients jusqu'à en tomber amoureuse ? Elle vendait son corps et devait mettre son coeur bien à l'abris si elle ne voulait pas craquer, alors l'ouvrir à un client non, c'était hors de question, il ne le fallait pas... Elle passa doucement une main sur le contour du visage de Dante avant de la laisser dans son cou, ne perdant pas son sourire, bien qu'il ai diminué, se muant en un sourire entre l'attendrissement et la tristesse. ( La pitié. *BAM*)

« Non... Vous me connaissez à peine, et puis, je suis une prostituée, vous ne pouvez pas m'aimer, vous ne devez pas. »

(c) by Miss Amazing for P.R.A.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Lun 29 Juil 2013 - 19:31






"Je vois en vous bien plus qu'une prostituée..." répondit-il déchiré par les évènements

Il avait trouvé plus à voir chez elle que sa profession, aussi prenante soit elle. Il comprenait tout à fait qu'elle se refuse d'aimer un homme, et il ne s'attendait pas à ce qu'elle l'aime lui en particulier, mais une part de lui-même souhaitait que cette poupée lui appartienne un jour car il avait déjà l'impression qu'on la lui avait volé pour la mettre ici alors que depuis toujours, il n'avait qu'elle à l'esprit. Cette femme qu'il désirait plus que tout au monde et qu'il aurait voulu chérir jusqu'à sa mort, il était certain que c'était elle. Comme tout homme, il lui ferait du mal, et parce que c'est une femme, elle serait plus souvent victime des évènements car étant d'une nature trop douce pour faire le mal. Mais toute la brutalité qu'un homme peut contenir ne suffirait pas à l'empêcher d'aimer cette femme de toute son âme jusqu'à se sacrifier lui-même au profit de son bonheur.

"J'ai déjà aimé une femme que j'ai regretté et que je regrette encore d'avoir laissé entrer dans mon coeur. Mais ça ne veut pas dire que je regrette d'avoir vécu tout ce que j'ai fait jusqu'à présent car tout ceci m'aura mené à vous. Alors je me fiche de savoir si je dois ou non vous aimer. Je m'engage ici même à vous prouver de la façon qu'il vous plaira que mes sentiments pour vous sont sincères et qu'interdite ou non, je veux croire à cette histoire!"

Il avait à peine terminé sa phrase qu'il s'était relevé pour mieux s'agenouiller devant elle, gardant toujours une main dans la sienne tandis que l'autre vagabondait à chaque fois qu'il avait besoin de geste pour appuyer ses mots.

"Sachez, ma douce, que je ne suis pas de ceux qui suivent à la lettre les règles imposées. Aussi, j'emploierais tous les stratagèmes possibles mais je jure ici même que je saurais vous conquérir par quelques moyens que ce soit. Car les amours interdites sont les plus belles qui soient..."

Dante avait prononcé ces derniers mots avec un léger sourire qui se voulait sûr de lui. Il était confiant dans sa démarche et ne doutait pas une seule seconde de lui ou de ses sentiments. Cette poupée serait sienne un jour ou l'autre, quoiqu'il arrive. Et il n'aurait pas de repos tant qu'elle ne tomberait pas dans ses bras.

"Je vous promets que je ne cesserais jamais de vous aimer. Et que vous le vouliez ou non, je resterais à vos côtés."

Et il croyait fermement en sa propre promesse, persuadé qu'ils y avaient entre eux plus qu'une relation purement professionnel. Il aurait pu être son patron aussi bien que son client, ça ne changeait rien. Il la voulait et serait prêt à tout pour l'avoir. Même à faire des erreurs... Mais il espérait ne pas en arriver là. Il souhaitait simplement qu'elle soit heureuse avec lui comme dans toute relation amoureuse. Il voulait qu'elle aussi entrevoit ce lien qui les unissait par un étrange destin et se trouvait être plus solide que du diamant brut.
Il aurait pu faire d'elle sa poupée, sa muse, sa femme... Et tout lui offrir simplement pour voir de nouveau un sourire enjoliver son délicat visage de poupée de porcelaine. Il se serait arraché le coeur pour elle car après tout, il lui appartenait déjà. Peut-être n'en avait-elle juste pas encore conscience. Pourtant, il lui donnait véritablement son coeur encore battant, comme s'il s'était remis à marcher soudainement à la seconde où il avait échangé un regard avec elle. Dès lors, il s'était imaginé y élire domicile et ne l'aurait jamais jeté pour quelque raison que ce soit. Elle pouvait lui ôter la vie, qu'importe! Du moment qu'elle était près de lui, c'est tout ce qu'il souhaitait. Pour la garder dans ses bras et la protéger du mal qu'on pouvait lui faire, même s'il serait sans doute la principale cause de ses souffrances à force de trop lui en demander.

Mais sa vie de poète meurtri valait bien son sourire de poupée délaissée...



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Mer 31 Juil 2013 - 3:49


La lune trop blême, pose un diadème...
Babydoll & Boogey



« Je vois en vous bien plus qu'une prostituée... »

... Woaw. La rouquine perdit son sourire tant son étonnement fut grand. C'était la première fois que quelqu'un lui disait quelque chose comme ça. C'était encore plus surprenant venant d'un client... Enfin, c'était assez rare qu'un homme voit autre chose que le corps qu'elle avait à offrir, après tout, elle était pour ça, ce n'est pas comme si les gens qui venaient la voir étaient souvent là pour autre chose que passer entre les jolies cuisses d'une demoiselle. Enfin, mis à part assouvir les fantasmes inavoués qu'ils ne pouvaient pas satisfaire avec leurs femmes, mais ça, c'est une autre histoire dont je vous passerais les détails, ce n'est pas ce qui nous intéresse ici.

« J'ai déjà aimé une femme que j'ai regretté et que je regrette encore d'avoir laissé entrer dans mon coeur. Mais ça ne veut pas dire que je regrette d'avoir vécu tout ce que j'ai fait jusqu'à présent car tout ceci m'aura mené à vous. Alors je me fiche de savoir si je dois ou non vous aimer. Je m'engage ici même à vous prouver de la façon qu'il vous plaira que mes sentiments pour vous sont sincères et qu'interdite ou non, je veux croire à cette histoire! »

Elle écarquilla les yeux en le voyant s'agenouiller devant elle, toujours en gardant une de ses mains prisonnière. C'est officiel, cet homme est vraiment trop borné.... Et un peu fou aussi. Beaucoup même, si c'était une femme qui était la cause du malheur qui était présent dans ses yeux plus tôt dans la soirée, pourquoi s'acharnait il à vouloir l'aimer en sachant que c'était impossible ? Il voulait se faire du mal lui même ? C'était bien beau de vouloir croire en leur histoire mais il n'y avait pas d'histoire autre que celle d'une prostituée et de son client d'un soir, point. Croire en quelque chose qui ne pouvait exister et ne serait, au final que chimères était vainc et leur ferait plus de mal à tout deux qu'autre choses, il valait mieux couper court de suite à ses divagations. Et pourtant, elle n'eut le coeur de l'interrompre alors qu'il reprit la parole et la suite de ses si jolies folies.

« Sachez, ma douce, que je ne suis pas de ceux qui suivent à la lettre les règles imposées. Aussi, j'emploierais tous les stratagèmes possibles mais je jure ici même que je saurais vous conquérir par quelques moyens que ce soit. Car les amours interdites sont les plus belles qui soient... Je vous promets que je ne cesserais jamais de vous aimer. Et que vous le vouliez ou non, je resterais à vos côtés»

Fous, c'est bien ce qu'elle disait... Mais il fallait bien avouer que mine de rien, son baratin faisait son petit effet auprès de la jeune femme. Son acharnement en devenait attendrissant et la poupée en aurait presque envie d'y croire également. Il semblait vraiment sincère et prêts à tout mais elle ne voulait pas, elle ne pouvait pas. Oh et puis pourquoi elle aussi ne pourrait pas transgresser les règles ? Elle était humaine après tout, il avait raison, elle était plus qu'une prostitué, alors pourquoi elle aurait ne pourrait elle pas aimer et se laisser charmer par un homme qui était prêt à tout pour ça ? Et il était plus que charmant même... Nan. Elle ne pouvait pas, une catin qui voulait tomber amoureuse, c'était ridicule, sa promesse, il ne la tiendra surement jamais et oui, il resterait surement à ses côtés un certain temps, jusqu'à ce qu'il se lasse d'elle et aille en voir une autre, c'était aussi simple que ça. Elle baissa les yeux une seconde avant de les relever avec un sourire. Toujours sourire, les hommes ne viennent pas ici pour voir de jolies filles en train de faire la gueule, un sourire est toujours plus agréable à regarder et met bien plus en valeur.

« Et quand vous serez partis et qu'un autre viendra pour passer entre mes cuisses, vous m'aimerez toujours peut être ? »

Si elle n'arrêta pas de sourire, elle regretta presque instantanément ses paroles, c'était dur et presque méchant comme phrase. Mais bon, si ça pouvait lui faire prendre conscience que non, il ne le fallait vraiment pas...

«... J'aurais pas du dire ça comme ça, désolé, c'était déplacé. Mais ce que je veux dire c'est que, ce soir je suis avec vous mais je ne sais pas avec qui je serais demain, je suis la catin d'une multitude d'hommes, je ne peux pas n'être qu'avec un seul.»

(c) by Miss Amazing for P.R.A.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Mer 31 Juil 2013 - 17:24






Elle n'avait pas besoin de lui rappeler qu'elle ne serait jamais entièrement à lui, il se déchirait déjà le coeur en sachant cela. L'amour n'était pas un sentiment agréable quand il est à sens unique, le poète se ferait sûrement plus de mal que de bien en voulant désespérément avoir ce qui était insaisissable. Mais qu'importe. Il valait mieux essayer et échouer qu'abandonner avant même un premier échec. La persévérance, une des rares qualités de Dante.
Le poète se releva doucement, lâchant à regret la main de la poupée. Il devait tout de même admettre qu'elle avait raison et que ses espoirs étaient vains. Son amour pour elle, aussi important soit-il, ne suffirait pas à éloigner de son esprit le fait qu'il devrait toujours la partager avec d'autres. Sauf qu'il avait tendance à être jaloux et possessif, et il ne supporterait sans doute pas longtemps de la voir dans les bras d'un autre, même si elle jouait la comédie. Et encore fallait-il que ce ne soit pas de la comédie avec lui...

"... Ce n'est rien. Vous avez raison. Je ne peux pas vous demander de sacrifier votre travail pour moi." admit-il tristement en fixant le sol "Et je vous mentirais si je disais que ça m'est bien égal de vous voir avec un autre que moi..." continua-t-il sans lever les yeux

Honte. Il avait honte d'un tel échec. Et il était déçu de voir ses petits rêves se briser aussi vite qu'ils avaient vu le jour. Ou bien était-ce son coeur qui tombait de nouveau en morceaux. Fragile organe...
Mais alors que devait-il faire? Laisser tomber, abandonner la poupée qu'il désirait tant mais pas en tant que catin, en tant que femme? Ca, jamais. Plutôt mourir qu'abandonner une fois encore. Il avait déjà perdu sa fiancée au profit d'un autre alors qu'il avait cru qu'elle était toute à lui. Il savait donc mieux que personne ce que l'on pouvait éprouver quand ce que vous chérissez le plus au monde est dans les bras d'un autre. Et pour rien au monde il n'aurait voulu éprouver cela de nouveau. Mais en voyant le doux visage de poupée de cette rouquine, il avait réalisé que courir après le passé ne sert à rien, et abandonner son futur à cause d'une blessure, aussi profonde qu'elle soit, est inutilement douloureux. Alors valait-il mieux vivre sans plus avoir la moindre ambition autre que l'absinthe et les putains? Ou bien était-ce moins pessimiste de désirer l'impossible?
Le poète fit quelques pas, songeur, s'avançant vers la fenêtre pour observer dehors la rue vide dans l'obscurité de la nuit (tain ça c'est de la phrase useless...). Il regarda mélancolique dehors en repensant à ses souvenirs tristement heureux du temps où il avait un mariage en vue, une vie à construire, et de l'inspiration à revendre. Des projets, des ambitions, des rêves. Un peu fous, certes, mais qui avaient toujours semblés plaire à celle qu'il appelait autrefois sa future femme.

"Je crains de ne jamais rien pouvoir changer à votre passé... ou au mien... Mais j'ai foi en un futur. Traitez-moi de fou mais la vie m'a appris à regretter le passé autant que je crains le futur."

Il avait les mains dans ses poches, fixant avec un air sévère la vue qu'offrait la fenêtre. Dans son inconscient, il se sentait presque coupable de la vie misérable de cette jeune femme. S'il avait pu être un héros pour elle, il l'aurait fait. Mais il était entré trop tard dans sa vie pour la protéger plus tôt et aujourd'hui il ne pouvait plus que regarder le gâchis d'une vie et d'un si joli visage.
Et il se tourna finalement, pour observer une fois de plus - peut-être la dernière - ce si charmant minois...

"Je vous aime, j'en suis certain. Et je sais déjà que je souffrirais de vous savoir avec d'autres que moi parce que j'aimerais pouvoir vous protéger de tout ceci et vous empêcher de vendre votre corps au plus offrant. Pas seulement parce que j'en suis jaloux mais parce que je voudrais pouvoir vous donner plus que ce que j'ai à offrir." commença-t-il avant de détacher son regard du sien pour le baisser de nouveau sur le sol "J'ai déjà perdu une femme qui comptait plus que tout pour moi, je sais ce que je risque. Mais je me fiche de souffrir si je peux vous aider. Votre bonheur fera le mien... Je n'ai pas besoin de davantage..."

Et le poète détourna de nouveau le regard pour regarder à travers la vitre...



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Mer 31 Juil 2013 - 19:37


La lune trop blême, pose un diadème...
Babydoll & Boogey



« ... Ce n'est rien. Vous avez raison. Je ne peux pas vous demander de sacrifier votre travail pour moi. Et je vous mentirais si je disais que ça m'est bien égal de vous voir avec un autre que moi... »

Bim, elle avait touché juste, surtout au vu de la façon dont il fixait le sol.Il ne peut pas lui demander de sacrifier son travail... Moui, ce ne serait pas tellement un sacrifice que d'arrêter, c'est juste qu'elle n'avait pas vraiment d'autre choix que de continuer. Elle ne le faisait pas vraiment par plaisir ou envie, elle avait des comptes à rendre, c'était un travail comme un autre, c'est tout. Elle l'observa se diriger vers la fenêtre et s'en voulu de l'avoir possiblement blessé. Ca avait marché et avait l'air de l'avoir un peu refroidi, certes, mais ce n'était pas pour autant qu'elle en était fière, ça ne l'amusait pas de faire du mal aux gens, loin de là, elle préférait encore user de moyen douteux pour leurs faire du bien à choisir. Elle était loin d'être méchante de nature, c'était même tout le contraire, alors voir autant de mélancolie dans le regard d'un homme aussi gentil et charmant avec elle la peinait.

« Je crains de ne jamais rien pouvoir changer à votre passé... ou au mien... Mais j'ai foi en un futur. Traitez-moi de fou mais la vie m'a appris à regretter le passé autant que je crains le futur »

Avoir foi en un futur, la jolie blague qu'est cela... La rouquine préférait de loin ne pas penser au futur, les perspectives s'offrant à elle n'étant pas très folichonnes. Vivre au jours le jours, c'était mieux, et il fallait qu'elle le fasse pendant qu'elle était encore assez jeune et belle pour ne pas avoir à s’inquiéter sur sa place dans la maison close. Et bah oui, prostituée à beau être le plus vieux métier du monde, on ne le fait pas éternellement, passé un certain âge, quand son visage de poupée sera marqué par le temps, les hommes n'en voudront plus, les clients n'en seront plus et elle serait forcé d'arrêter, c'est tout, c'est la vie. Alors l'avenir, elle n'y prêtait pas une grande confiance, au mieux elle resterait femme de ménage dans le bordel, et encore, elle avait plus de chances de finir à la rue. Au final, elle n'évitait pas cette situation en travaillant ici, elle ne faisait que la retarder...

« Je vous aime, j'en suis certain. Et je sais déjà que je souffrirais de vous savoir avec d'autres que moi parce que j'aimerais pouvoir vous protéger de tout ceci et vous empêcher de vendre votre corps au plus offrant. Pas seulement parce que j'en suis jaloux mais parce que je voudrais pouvoir vous donner plus que ce que j'ai à offrir. J'ai déjà perdu une femme qui comptait plus que tout pour moi, je sais ce que je risque. Mais je me fiche de souffrir si je peux vous aider. Votre bonheur fera le mien... Je n'ai pas besoin de davantage... »

Sally baissa la tête, cet homme était vraiment trop gentil et charmant avec elle, beaucoup trop même. Il ne fallait pas qu'elle se laisse avoir, et pourtant, elle mourrait d'envie de lui laisser une chance, de voir ce que leur histoire pouvait donner, mais ce serait vainc... Pourtant, ça ne l'empêcha pas de se lever pour le rejoindre près de la fenêtre avant de glisser une main sur sa nuque et de poser ses lèvres contre les siennes pour mieux l'embrasser tendrement.

« Vous êtes fous... Mais ça me déplaît pas » finit elle par dire avec un sourire, cette fois sincère, avant de recommencer à l'embrasser, faisant doucement glisser ses doigts vers son pantalon.

(c) by Miss Amazing for P.R.A.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Mer 31 Juil 2013 - 21:38






Elle l'embrassait...

Et il ne la repoussa pas, bien au contraire. Il appréciait bien trop de la souvoir là, contre lui, son coeur battant tout près du sien, pour ce détacher d'elle. Il passa plutôt ses bras autour de sa taille pour l'étreindre doucement en appréciant chaque caresse de ses lèvres contre les siennes. Il avait trop espéré ça pour écourté cet instant une fois le moment venu. Et tout ceci semblait tellement irréel, comme si ce n'était qu'un rêve, mais un doux songe qu'il vivait avec joie en profitant sans vergogne de la poupée qu'il serrait contre lui. Il avait le curieux sentiment que ce n'était que la suite logique des événements. Ca paraissait tellement normal. Comme s'il était naturel qu'un poète tombe fou amoureux d'une fleur du macadam Comme si sa place était dans ses bras et qu'il était véritablement là pour la protéger à jamais et prendre soin d'elle autant qu'il le pouvait. C'était impensable quelques secondes plus tôt.
Elle ne semblait pas effrayée par sa folie amoureuse et n'avait pas le moins du monde l'air dérangée par le fait qu'il n'avait en rien l'air d'un client ordinaire. Il aurait voulu lui répondre, au moins à son sourire angélique, mais il n'en eut pas le temps puisqu'elle pressa de nouveau ses lèvres sur les siennes, faisant ainsi oublier au poète sa tristesse lorsqu'elle s'était éloignée de lui une seconde, le temps de prononcer quelques mots. Il glissa une main plus haut le long de son dos tandis qu'elle amenait ses doigts plus bas jusqu'à arriver plus bas que sa chemise. Il se réjouissait trop à l'idée de l'avoir là, tout contre lui, pour se soucier de repousser ses avances. Qui plus est, il aurait tout fait pour elle, et jamais il ne lui aurait dit non. Même pas à ça. Il savait en son for intérieur que ce n'était pas correct de laisser sa libido l'emporter sur le reste, mais il refusait de la repousser de quelque façon que ce soit. Pourtant, il n'ignorait pas qu'il souhaitait mieux pour elle. Et il ne voulait pas coucher avec elle comme un client le ferait avec une putain dans un bordel. Il souhaitait plus que ça pour elle, et surtout beaucoup mieux.
Pour cette raison, il prit sa main baladeuse dans la sienne tandis que plus haut il éloignait son visage du sien avec un calme étonnant. Après avoir attendu cet instant en perdant peu à peu espoir, voilà que c'est lui et lui seul qui écourtait ce doux moment. Mais il avait dit plus tôt qu'il voyait en elle plus qu'une catin, à commencer par une femme. Et malgré ses manières qui laissaient certes à désirer de temps à autres, en partie à cause de l'alcool et l'absinthe, ce n'est pas ici sa grande amitié avec une certaine Fée Verte qui le poussaient à agir comme un goujat de la pire espèce en refusant les avances d'une dame. Mais aucune femme digne de cette appellation ne devrait avoir à s'offrir à l'homme qu'elle aime de la plus vulgaire façon qui soit. Et un gentleman fier de ce nom ne devrait jamais ne serait-ce que songer à l'y obliger.
De ce fait, Dante leva plus haut la main de la poupée qu'il tenait encore dans la sienne et y déposa un baiser en levant les yeux vers sa chère et tendre à qui il adressait un fin sourire ravi. Il ne pouvait pas lui décrocher la Lune, mais il pouvait lui promettre bien d'autres choses...

"En temps normal, je ne saurais vous refuser quoi que ce soit plus longtemps, mon aimée. Mais je ne tiens pas à ce que vous ayez de moi le souvenir d'un goujat tout juste bon à vous traiter comme la dernière des filles de joie." commença-t-il en laissant de nouveau sa main libre

Il gardait toujours un bras autour de sa taille alors que la main qui venait de lâcher la sienne jouait dans ses cheveux roux avec toute la délicatesse du monde. Sans doute avait-il peur de la casser s'il agissait trop brusquement. Et au vue de son allure fragile, égale à celle d'une poupée de cire, il avait sans doute raison d'être aussi doux que possible avec elle. La dernière de ses craintes étaient de la voir se briser entre ses bras ou pire encore, s'en aller loin, fuir autant que possible afin d'éviter qu'il ne la blesse ou ne la casse. Il s'en voudrait à jamais si une telle chose venait à arriver. Aussi, il tâchait de la garder le plus près possible de lui sans pour autant la serrer de trop. Il la protégeait tendrement mais la laissait libre si l'envie lui prenait de se détacher de lui. L'amour...

La bêtise...

"Je ne supporterais pas de vous savoir dans un tel endroit plus longtemps. Permettez-moi au moins de vous aider du mieux que je peux à sortir d'ici. Voir une rose telle que vous dans cet endroit me fend le coeur véritablement. Et je crois vous avoir promis que je vous prouverais par tous les moyens que je vous aime." lui dit-il en se noyant dans ses grands yeux de poupée "Laissez-moi vous sortir d'ici. Et une fois dehors, je vous laisserais vivre comme bon vous semblera, que ce soit avec moi ou non..."

Autrement dit, payer ses dettes et ainsi la sortir de l'Enfer qu'était cet endroit pour ne plus voir cette colombe en cage. Il ne voulait pas seulement la savoir à lui, il voulait être certain qu'elle s'appartenait et était libre de ses choix. Il aurait très bien pu lui faire du chantage et l'acheter comme une esclave en forçant ses sentiments pour lui qui n'auraient jamais éclots de force. Il était certainement le plus fou de tous les hommes, ou tout du moins le plus friand de paris à risques. Mais il était également très bon joueur et ne s'avouerait jamais vaincu sans essayer ni vainqueur par forfait.

"Je ne vous demande pas de m'aimer en retour autant que je vous aime. Juste de me faire confiance..." lui avoua-t-il avec sincérité, son regard toujours plongé dans le sien



Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Mer 31 Juil 2013 - 23:59
Sally L. Boogeyman a écrit:


La lune trop blême, pose un diadème...
Babydoll & Boogey



Il la repoussait... Enfin pas vraiment, il ne l'avait pas non plus lâché en l'écartant de lui et en lui disant qu'il ne voulait pas d'elle, il avait juste emprisonné ses doigts qu'elle glissait sur son pantalon dans les siens pour mieux porter sa main à ses lèvres et l'embrasser, donc il ne la jettait pas vraiment, mais ça faisait tout de même bizarre. C'est plus que rare qu'un homme refuse ses avances de la sorte, en général ils étaient plutôt demandeur, alors lui qui disait l'aimer devrait l'être plus que les autres...

« En temps normal, je ne saurais vous refuser quoi que ce soit plus longtemps, mon aimée. Mais je ne tiens pas à ce que vous ayez de moi le souvenir d'un goujat tout juste bon à vous traiter comme la dernière des filles de joie »

Oh... Ouais bon, avec les explications, ça changeait totalement la situation, il ne la rejettait pas, il la préservait en quelque sorte, il voulait lui prouver qu'il voyait réellement plus en elle qu'une prostituée en l'empêchant justement de faire ce qu'elle avait l'habitude de faire en tant que catin. Elle se répétait vraiment dans sa tête, mais elle trouvait ça délicat, plus que l'on ne l'a jamais été avec elle. Et elle n'est pas au bout de ses surprises si vous voulez mon avis.

« Je ne supporterais pas de vous savoir dans un tel endroit plus longtemps. Permettez-moi au moins de vous aider du mieux que je peux à sortir d'ici. Voir une rose telle que vous dans cet endroit me fend le coeur véritablement. Et je crois vous avoir promis que je vous prouverais par tous les moyens que je vous aime. Laissez-moi vous sortir d'ici. Et une fois dehors, je vous laisserais vivre comme bon vous semblera, que ce soit avec moi ou non.. »

La poupée perdit à nouveau son sourire, ses lèvres s'entrouvrant en même temps que ses yeux s'écarquillaient. Elle avait bien comprit ? Nan, quand même pas... Et pourtant si, la rouquine avait encore de bonnes oreilles qui ne la trompaient pas, il lui proposait bien de payer ses dettes. Et vraiment payer ses dettes, il ne voulait pas l'acheter mais vraiment lui laisser le choix, lui laisser le choix de travailler dans un bordel ou non, de l'aimer ou non, il ne voulait pas la forcer à l'aimer ou à faire quoi que ce soit, juste lui permettre d'être libre, il voulait l'aider...

« Je ne vous demande pas de m'aimer en retour autant que je vous aime. Juste de me faire confiance... »

Lui faire confiance... Elle le connaissait depuis quelques heures à peine et il voulait qu'elle lui fasse confiance ?! Mais oui... Oui, elle allait lui faire confiance ! Et lui laisser une chance même, elle allait y croire. Ne serait ce que parce que en faisant ça, elle avait une vraie perspective d'avenir et ça même si elle ne tombait pas amoureuse de lui. Il avait l'air d'être vraiment sincère avec elle, et bien sûr qu'elle allait le croire. De toute façon, elle n'allait pas lui dire non et rester ici, le suivre, peut importe où serait cent fois mieux, ne serait ce que parce que lui il serait là, pour être gentil et charmant avec elle, ce que personne d'autre ne faisait vraiment. Et elle, elle le suivrait par choix, pas parce qu'on l'y a forcé où parce qu'elle est payé pour ça, parce qu'elle en a envie. Mais ça ne l'empêcha pas de s'écarter lui, faisant des vas et vient dans la pièces, ses talons claquant rapidement sur le sol alors qu'elle s'exprimait avec des grands gestes.

« Mais... Vous débarquez comme ça, de nulle part, on s'est jamais vu avant, on se connait pas et au bout d'une heure vous me balancez que vous m'aimez et me proposer de payer mes dettes en me demandant juste de vous faire confiance ! Vous connaissez toujours pas mon nom, rien, et je sais rien de vous non plus à part que vous êtes surement l'homme le plus charmant et gentil que j'ai jamais rencontré, et vous m'avez demandé de vous faire confiance et... »

Elle s'arrêta, l'observant une seconde avant de se rapprocher de lui, enlaçant sa nuque de ses bras et plongeant son regard dans le sien.

« Oui, je vous fais confiance... »

(c) by Miss Amazing for P.R.A.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Jeu 1 Aoû 2013 - 0:29






La confiance, encore une chose importante pour toute relation.

Car mentir peut paraître simple et même aider dans certaines situations. Mais la vérité et la pleine confiance en l'autre garantissent au mieux la longévité de toute histoire, surtout d'amour.
Il l'avait regardé s'agiter avec de grands gestes pour exprimer sa stupeur face à la proposition complètement insensée du poète. Mais par amour, on fait bien des choses. Quand le coeur mène la danse, la raison se meurt bien loin. Et la raison du poète s'était perdu dans les si jolis yeux de la poupée. Elle semblait incrédule face à la démarche de Dante et jusqu'à ce qu'elle ne revienne dans ses bras, il aurait pu croire qu'elle dirait non. Mais elle avoua qu'elle lui faisait confiance, même si sa tirade avait soulevé quelques points importants et même des problèmes majeurs: il ne savait rien d'elle et réciproquement. Cependant, le poète n'avait pas grand chose à dire sur sa courte et misérable vie. Il avait accomplit beaucoup de choses, fait des voyages, écrit un livre, demandé une jeune femme en fiançailles, mais tout ceci représentait son passé, tout cela était loin derrière lui. Une vie sans cette poupée semblait déjà être une vie sans intérêt. Sans le savoir, elle lui donnait une finalité, un objectif dans sa vie qu'il croyait vouée à la mélancolie depuis son chagrin d'amour. Alors qu'aujourd'hui, il entrevoyait un futur avec elle et mourrait déjà d'envie de la connaître plus. Mais pas pour dire de mieux la connaître et ainsi avoir plus de raisons de vouloir l'aider. Non. Il savait déjà tout ce qu'il voulait savoir d'elle. C'était une victime du destin, une très belle femme, et une poupée à la douceur incomparable qui se détachait clairement de toutes les catins qu'il avait pu connaître.

Et surtout, elle lui faisait confiance.

Ses yeux se perdirent de nouveau dans les siens alors qu'il enlaçait sa taille pour lui rendre l'étreinte qu'elle créait en passant ses bras frêles autour de son cou. Que voulait-elle de plus que cela? Il ne cherchait qu'à l'aider, même si pour cela il devait en souffrir. Sa vie ne valait plus grand chose pour lui-même, mais s'il pouvait donner son existence pour améliorer celle de la rouquine, il le ferait sans hésiter, pour donner un sens à sa vie et, peut-être, à la sienne.
Dante la serra de nouveau contre lui, heureux comme il ne l'avait plus été depuis des mois. Elle égayait véritablement sa soirée, sa journée, et sans doute toute sa vie. Il esquissait un sourire satisfait alors que son étreinte très rapprochée le poussait à enfouir sa tête dans le cou de la poupée. Mais il ne perdait pas de vue qu'il n'avait encore rien fait pour elle, si ce n'est l'arracher à un autre le temps d'une soirée.

Comme le destin peut se montrer joueur à ses heures...

"Dante... Dante Boogeyman. Poète à mes heures et fou de vous depuis que mes yeux ont croisé les vôtres. Je ne crois pas que vous ayez besoin de plus pour le moment." dit-il en se redressant, la gratifiant d'un sourire amusé

Tout semblait parfait et naturel. Rien ne dénotait et le poète trouvait parfaitement logique d'avoir soudain un coup de foudre pour une rouquine à peine rencontrée. Et pour lui qui ne croyait plus en l'amour, cette situation était inespérée. Alors il ne comptait pas la laisser filer. Qu'importe ce qu'on dirait de lui ou ce qu'il devrait sacrifier, il était résolu à tout donner pour cette ravissante poupée car il avait en lui le sentiment que rien au monde ne saurait jamais être plus fort que les sentiments qu'il avait pour elle.

C'était comme s'il la connaissait déjà...

"Je reviendrais demain, je vous le promets. Et je rachèterais toutes vos dettes jusqu'à la dernière."

Ca ne l'empêcha pas d'avoir peur. Dante avait la crainte que Sally ne le prenne soudain pour un aliéné et qu'elle préfère encore rester ici plutôt que lui faire confiance. Mais elle avait dit pourtant qu'elle le croyait alors sa peur était sans doute infondée. Il persistait tout de même à se croire une nouvel fois le jouet du destin et le défouloir d'une femme, là, dans un bordel, à attendre le lendemain sans savoir s'il venait de faire la plus grande erreur de toute sa vie ou non...


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Dim 4 Aoû 2013 - 6:40


La lune trop blême, pose un diadème...
Babydoll & Boogey



« Dante... Dante Boogeyman. Poète à mes heures et fou de vous depuis que mes yeux ont croisé les vôtres. Je ne crois pas que vous ayez besoin de plus pour le moment. »

Oui... Elle n'avait pas besoin d'en savoir plus, elle s'en fichait même de ne pas en savoir plus sur lui ce soir, elle savait le nécessaire. Et puis, elle aurait tout le temps d'apprendre à le connaitre, il allait la sortir d'ici, elle ne serait plus obligée de s'offrir à des inconnus, de jouer la comédie avec eux, de sourire lorsqu'elle avait envie de tout sauf ça. Elle pourrait sortir lorsqu'elle le souhaite, ne resterait pas tout le temps confinée ici avec les autres... Et puis il serait là, il serait là pour elle, là pour qu'ils apprennent à se connaitre et peut être à réellement s'aimer. Pour la première fois depuis longtemps, elle avait de l'espoir, et vraiment, l'espoir que de meilleurs jours allaient arriver, qu'elle allait peut être connaitre l'amour... L'amour... C'était tellement abstrait dans la tête de la poupée, gamine elle y avait pensé oui, comme toute les petites filles, mais dès que ça avait commencé à aller mal, elle avait arrêté, elle avait bien plus important à penser que ça. Et puis elle avait finit au bordel, et là, ce n'était même plus la peine d'y penser, c'était aussi simple que ça.

« Je reviendrais demain, je vous le promets. Et je rachèterais toutes vos dettes jusqu'à la dernière. »

Demain... Oooh c'était tellement loin demain... Et ... Et s'il ne revenait pas ? Après tout, il disait ça mais peut être que d'ici demain il aurait changé d'avis, il se serait rendu compte que faire ce qu'il allait faire était insensé, qu'il ne l'aimait pas vraiment, que c'était juste une illusion due à une quelconque substances et il reviendrait oui, mais surement pour rire d'elle... Oh nan, c'est stupide, pourquoi il ferait ça ? Il avait vraiment l'air d'être sincère, il viendrait et il l'emmènerait loin d'ici, après tout, il venait de le lui promettre, et il tiendrait surement sa promesse ! Il n'y avait aucune raison pour qu'il ne le fasse pas. Ne sachant trop quoi dire, elle posa de nouveaux ses lèvres sur les siennes avant de murmurer un « merci... » avant de le laisser repartir, un baiser plus tard, refusant tout paiement, sa promesse de revenir le lendemain étant largement suffisante. Elle resta un moment, assise sur le lit à réfléchir à ce qui venait de se passer, se laissant submerger par les émotions et ayant un peu de mal à y croire. C'était tellement fous qu'il débarque dans sa vie comme ça, débarquant de nulle part, d'un seul coup en lui promettant la lune, de changer sa vie et sans rien lui demander en échange mis à part de lui laisser une chance, juste ça, sans la forcer... Elle finit par se relever pour sortir de la chambre, attrapant la main d'Extasy lorsqu'elle la croisa dans le couloir. Elle répondit juste par un sourire à son « Sally ?... » en continuant de la traîner jusqu'au dortoir. Lui en parler dans le couloir ne serait pas une bonne idée, trop indiscret, vu l'heure qu'il était le dortoir serait surement vide. La rouquine s'installa en tailleurs sur son lit, un oreiller sur ses genoux, Extasy en face d'elle.

« C'est parce qu'il s'y prend bien que tu souris à ce point ? » demanda la blonde avec un léger rire.
« On a rien fait... »
« Quoi il arrivait pas à bander ? Dans mes souvenirs ça marchait plutôt bien de ce côté là... »
« Mais non ! »

La rouquine éclata de rire avant d'entreprendre de lui raconter l’entièreté de sa soirée, les si jolies folies de son poète fou amoureux, ses promesses, sa proposition, le tout sans omettre aucun détail, même le fait qu'il avait repoussé ses avances et que au final elle ne l'avait pas fait payer. Extasy lui passa une main dans les cheveux, la félicitant mais en lui disant de tout de même se méfier. On dirait pas comme ça en la voyant Extasy, mais elle avait souvent de bon conseils même si Sally ne se faisait pas du tout de soucis. Mais si elle avait su qu'elle et son amie n'étaient pas seule dans le dortoir et que Chris, qui venait d'entrer guillerettement se dissimulait en fait derrière la porte depuis le début, elle s'en serait fait, et pas qu'un peu. Mais en l’occurrence, elle préféra plutôt aller se coucher, sachant que la nuit serait douce et rêveuse.

(c) by Miss Amazing for P.R.A.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Dim 4 Aoû 2013 - 15:45






Encore une jolie promesse...

Et l'espoir d'une vie qui change, en mieux. Ce n'était pas des fiançailles cette fois, c'était bien plus encore. Dante ne voulait pas d'un lien sur le papier, d'une signature en bas d'un contrat supposé prouver les sentiments qu'ils avaient l'un pour l'autre. Ce soir, il avait promis bien plus à une poupée qu'il connaissait moins bien que son ex fiancée. Et pourtant, la rouquine lui semblait mille fois plus vraie. Il n'ignorait pas qu'elle était prostituée de profession et avait donc l'habitude de jouer des rôles pour plaire et qu'elle cachait le plus souvent ce qu'elle était vraiment. Mais lorsqu'on sait bluffer, on sait aussi reconnaître ceux qui bluffent. Alors le poète avait rapidement vu en elle quelque chose de plus que ce qu'elle montrait. Et ça lui plaisait follement.

Beaucoup plus que d'attendre seul chez lui.

Le poète avait passé sa nuit à vagabonder dans son immense demeure, cherchant le sommeil en vain. Il lui tardait déjà d'être au lendemain et la nuit lui sembla plus longue que jamais. Certains évènements l'avaient forcés à devenir patient, alors même s'il était souvent d'une nature impétueuse, il savait prendre son mal en patience, bien que ça ne lui plaise pas le moins du monde.
C'était comme un long songe éveillé. Il y avait la part de rêve, l'espoir du lendemain, et mêlé à tout cela, il y avait le doute, le cauchemar. Une part de lui savait qu'il la reverrait plus tôt qu'il ne le croyait et que ce sentiment d'absence ne durerait pas. Mais le poète avait aussi la crainte qu'il n'arrive malheur à sa poupée d'ici là ou bien qu'un imprévu ne vienne gâcher la suite de leur histoire. Il songea même un instant qu'elle pourrait s'être joué de lui et le jeter dès le lendemain.

C'est ce genre de pensée qui brûlait rapidement ses cigarettes.

Dante se questionna un long moment sur ses motivations à vouloir à tout prix tomber amoureux d'elle. Depuis que son histoire d'amour avec sa fiancée trompeuse était morte, le poète ressentait en lui un grand vide. Ou plutôt un manque de place. C'était comme si l'amour de sa vie était partie en laissant chez lui tous ses égards pour elle. Alors il avait l'envie et les sentiments mais personne avec qui partager ça. Une vie sans finalité, aucune. C'est d'une tristesse...

Mais sa poupée mettait un terme à tout ça.

Et déjà, il était temps pour le poète de retourner auprès d'elle, même s'il devait pour cela remettre les pieds une dernière fois dans une maison close. Du moins, c'est ce qu'il comptait faire une fois le soir venu. Mais il fut vite rattrapé par la réalité et surtout par de la concurrence déloyale. Apparemment, d'autres que lui avaient entendu parlé de ses actes d'héroïsme spontanés envers la rouquine et un en particulier ne supportait pas l'idée qu'elle quitte le bordel et était prêt à bien des horreurs pour empêcher qu'une telle chose ne se produise.
C'est ainsi que le poète s'était retrouvé jeté sur le sol pavé en crachant du sang alors qu'il levait les yeux vers ses agresseurs. Il avait toujours un léger sourire aux lèvres cela dit, mais surtout par défi. Ce qui ne l'empêcha pas de se prendre un nouveau coup dans le flan gauche. Puis l'un des deux hommes le releva tandis que l'autre assénait au poète un coup dans l'estomac qui lui arracha un gémissement de douleur avant de retomber au sol.

"C'est déloyal... même pour moi... de frapper un type à terre..." répliqua-t-il en se tenant douloureusement les côtes, perdant son sourire mais refusant toujours de baisser les yeux

Il encaissait. Comme toujours. Et il refusait d'abandonner. Même sur son lit de mort il d'admettrait jamais sa défaite tant qu'il pouvait encore respirer. Mais une fois jeté dans la boue, loin à la périphérie de la ville, perdant peu à peu conscience, il du bien avouer qu'il avait perdu une bataille.

Mais pas la guerre...


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Lun 5 Aoû 2013 - 3:28


La lune trop blême, pose un diadème...
Babydoll & Boogey



C'est fragile la confiance, ça s'entretient, ça se mérite, ça se gagne mais ça se perd très facilement aussi. On est pas censé l'offrir au premier venue, on doit réfléchir, attendre, connaitre la personne un minimum avant de faire confiance à quelqu'un. Et pourtant, pour la première fois, Sally avait fait confiance à un client inconnu. Elle n'avait pas hésité, elle avait cru en lui, en ses promesses, persuadée qu'il était sincère et qu'il allait vraiment l'aider et la sortir d'ici, et elle était certaines qu'elle avait eu raison. Il allait venir, elle était persuadée. Et elle en resta persuadée même alors que le temps passait, les aiguilles de l'horloges enchaînant inlassablement les tours. Tic, tac, tic, tac, il allait arriver, il arriverait forcément. Et quand ce moment sera venue, elle sera là, à l'attendre. Elle ne descendrait pas avant qu'il soit là ce soir et préféra se faire passer pour malade lorsqu'on lui dit que Finkelstein l'attendait en bas. Hors de question qu'elle s'en occupe encore une fois de ce vieux schnock, elle s'était assez forcée comme ça, maintenant elle avait le choix, et elle choisissait de refuser, peu importe combien il la payait, elle n'aurait bientôt plus de dettes alors ce n'était plus une question d'argent. La poupée avait beau ne pas être de nature méchante, cet homme, elle ne pouvait pas le supporter, c'était le genre à ne pas se pré-occuper de la fille qu'il sautait, il s'en foutait totalement du moment qu'il avait celle qu'il voulait, il y allait, rapidement, brutalement... Sauf qu'en l’occurrence, celle qu'il voulait c'était Sally. Cela faisait un moment d'ailleurs, c'était devenu un habitué à force, bien que Sally, elle ne se soit pas habituée, mais elle faisait avec, elle prenait sur elle. Comme elle prenait actuellement sur elle en attendant que Dante vienne, encore et encore, inlassablement... Enfin presque. Il fallait bien avouer que plus le temps passait, plus le doute s'installait en elle en même temps qu'une boule au creux de son ventre. Et s'il ne venait pas ? S'il avait réalisé qu'en fin ce compte, sortir une catin du bordel ou elle était confinée était une énorme erreur ? S'il s'était rendu compte qu'il ne l'aimait pas, qu'elle n'en valait pas la peine ? Extasy avait beau passée de temps à autre, entre deux clients, le temps lui paraissait incroyablement long, elle n'aimait pas attendre, pas avec le doute qui grandissait en elle en même temps que ses espoirs s'éteignaient. Tomber de haut, ça fait mal. Ca fait mal de se réaliser que quelqu'un en qui on avait trop vite fait confiance s'était joué de nous, nous avait mentit. Ca fait mal de se rendre compte que la seule personne qui pouvait nous offrir une perspective d'avenir autre que de continuer à vendre son corps jusqu'à finir à la rue ne viendrait pas et était revenue sur sa décision. Mais peut être qu'au fond elle l'avait toujours sur, peut être qu'au fond elle s'en doutait. C'est surement pour ça qu'elle se coucha simplement lorsque la dernière des filles fut remontée et que le bordel fermait, tournant le dos à Extasy qui vint pourtant la serrer dans ses bras et resta là pour la nuit, qui s'annonçait bien moins agréable que la précédente...

(c) by Miss Amazing for P.R.A.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Lun 5 Aoû 2013 - 3:34






Cauchemar.

Le poète se réveilla dans un sursaut, haletant et stressé, avant qu'une main ne le recolle aussi sec contre le matelas où il était allongé.

"Du calme, mon lapin. Va pas te recasser quelque chose." lui lança la blonde en enlevant sa main de son épaule, une cigarette dans l'autre

"... J'ai pas le temps de jouer."

Le poète tenta de nouveau de se redresser mais la blondinette s'évertuait à appuyer sur un bandage qui recouvrait assez largement les côtes du poète. Et la douleur était suffisante à le dissuader de retenter sa chance pour fuir d'ici. Mais ça ne l'empêcha pas de soupirer lourdement pour extérioriser son agaçement. De son côté, la blondinette repris sa cigarette entre les lèvres avant d'en proposer une au poète qui n'était pas d'humeur à refuser une telle offre. Après quoi, elle le laissa seul un instant, sortant de la pièce qui donnait sur un couloir éclairé où elle disparu, ne laissant à la vue du poète que la silouette de son ombre contre le mur orné de tableaux du couloir. Il l'entendit appeler "son poussin" puis perçut une voix plus masculine qui lui répondit. Le reste de la discussion, il n'en comprit que des bribes de phrases, les deux interlocuteurs étant trop loin pour qu'il n'entende l'entièreté de leur dialogue. Il profita donc de ce laps de temps pour observer l'endroit où il se trouvait et surtout les bandages qu'il avait. A première vue, c'était une chambre assez coquette bien que petite, et décorée de façon... originale. Dante s'attarda une seconde sur des tableaux étranges dont un qui était agrémenté du titre "Le Cauchemar" et signé d'un certain Füssli. Le cauchemar, il le vivait présentement, même si les rôles étaient inversés. Au lieu d'une innocente damoiselle et d'un démon pervers, il y avait un poète déchu et une mystérieuse blonde. Et c'est Dante qui avait pris tous les coups. D'où les bandages, la douleur dans la cage thoracique, et les bleus sur le torse et les bras.
Le poète se redressa finalement, sa cigarette entre les dents tandis qu'il soufflait dans un soupire de douleur sa fumée grisâtre. Ca faisait mal. Et ça compliquait les choses pour retourner au secours de sa poupée rousse. Il n'avait pas prévu un tel contretemps, ni les menaces et les provocations d'hier soir qui le faisait douter sur le bien fondé de son acte de bravoure envers une catin. Une simple catin, qui devait déjà vendre son corps, son coeur, et tout ce qu'elle pouvait à un autre parce que son idiot de poète n'avait pas pu tenir sa promesse. Est-ce que ça valait vraiment la peine qu'il risque sa vie pour elle, une fois de plus?...

Bien sûr.

C'était bien plus qu'une catin, beaucoup plus que ça même. Le poète se persuadait qu'elle portait un masque et que derrière cette apparence de frivole objet de désir, il y avait une ravissante poupée qu'il était certain d'aimer plus qu'il ne devrait. Certain. Car la simple pensée de la savoir hypothétiquement dans les bras d'un autre le mettait hors de lui et le brisait intérieurement. Mais il savait mieux que quiconque qu'elle n'avait pas eu le choix d'une telle vie. Même si cette fatalité devenait aussi la souffrance du poète. Il se refusait à croire qu'elle pourrait encore se donner à un autre après ça. Mais il devait se rendre à l'évidence qu'il venait de perdre sa confiance en se tenant pas sa promesse. Il avait perdu. Tout perdu...

"T'aurais pu perdre la vie là-bas, vieux frère." annonça un homme en entrant dans la pièce

"Moi je t'avais dit d'arrêter de ramener des amis sans prévenir." bouda la blondinette en croisant les bras près de l'inconnu

"Mais, chérie..."

Dante les regarda une seconde se châmailler puérilement sur l'utilité ou non de ramener un illustre inconnu blessé chez eux. Mais le poète coupa court à la discussion en sortant du lit pour aller remettre sa chemise et son veston qui étaient propres et soigneusement posés sur une chaise. Délicate attention, même si Dante n'avait pas le temps pour ces détails.

"J'ignore qui vous êtes et je ne pourrais sans doute jamais vous remercier mais je ne peux pas rester. Une... Une amie m'attend et... je dois à tout prix la retrouver, je suis désolé."

Mais le poète, malgré sa détermination, fut stoppé dans son élan par la blonde qui lui barrait la route.

"Attends, trésor... On t'a retrouvé à moitié mort et tu veux déjà décamper sans un mot? J'crois pas non. Assis."

"... Je n'ai vraiment pas le temps et..."

"Assis."

Le poète s'exécuta, contre son gré, pour ne pas provoquer la demoiselle qui avait semblé si bienveillante à son égard jusque là. Et vu son tempéramment, mieux valait ne pas la froisser. Le couple d'inconnus - qui s'avéra être composé de Jill, anciennement prostituée dan un bordel qu'elle était parvenue à quitter par une chance incroyable et grâce à l'aide d'un homme prénommé Ryan, et de Zeke, un amateur d'art qui avait rencontre la petite blonde par un heureux hasard et en avait fait sa femme - posa toutes sortes de questions afin d'avoir le fin mot de l'histoire et appris donc qui était le poète et comment il avait finit ainsi la veille. Jill, prise de compassion pour son histoire et ses sentiments, ou seulement aveuglée par ses talents d'orateurs, ne put s'empêcher d'offrir de nouveau son aide, ainsi que celle de son époux. Ce joli rêve que poursuivait le poète rappelait à la petite blonde sa propre aventure et ne manquait pas de lui remémorer ce qu'elle avait du endurer avant d'avoir une vie si bien rangée. Dante semblait parfaitement brisé, et Jill ne supportait déjà pas de le voir dans un tel état. Elle le prit immédiatement comme un ami et demanda davantage de détails afin de l'aider dans son projet.
Malheureusement, tous les trois durent faire face à un obstacle majeur: la concurrence. Visiblement, les ambitions du poète déplaisaient à quelqu'un qui avait suffisamment de pouvoir pour le faire tuer et n'aurait aucun cas de conscience à le faire. Alors si Dante retournait près de la maison close un jour, il mourrait.


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Lun 5 Aoû 2013 - 17:02


La lune trop blême, pose un diadème...
Babydoll & Boogey



« Parce que t'y avais vraiment crus ? Idiote... »

La poupée rousse sursauta dans les bras de son amie blonde, les larmes coulant sur ses joues. Juste un cauchemar... Cauchemar qui reflétait pourtant la triste réalité, Dante devait bien rire d'elle à l'heure qu'il est... Elle n'en revenait pas de s'être fait avoir à ce point, elle aurait du se douter qu'il se foutait royalement d'elle et n'avait en fait, nullement l'intention de revenir. Elle se retourna pour mieux enfouir sa tête contre Extasy qui passait délicatement une main dans ses longs cheveux roux, tentant de la calmer bien qu'elle se rendormira plus rapidement que Sally qui elle, mettra beaucoup de temps pour au final un sommeil toujours troublé et plus fatiguant que reposant. Ca faisait vraiment mal, la chute de son petit nuage avait été très brutale, alors si même son inconscient se mettait à l'enfoncer encore plus bas que terre à l'aide de cauchemars cruels et moqueurs, elle ne tiendrait pas longtemps... Mais d'ailleurs, combien de temps tiendrait elle encore dans ce bordel ? Combien de temps avant de craquer ? Ne craquerait elle pas déjà actuellement en fait ?  Ses rêves pourtant si jeunes ne lui avaient ils pas porté le coup fatal en se brisant si rapidement ? Peut être, mais elle osait croire qu'il lui restait encore assez de détermination pour continuer, même sans lui... Détermination qui lui semblait bien vacillante lorsque le soir et le moment de se préparer fut venue. Elle n'avait jamais autant détesté le fait de devoir bientôt descendre... Elle n'avait pas envie de sourire, de jouer la comédie,  de se laisser toucher, utiliser et plus encore par le premier venu au bordel, ce soir encore moins que les autres. Mais elle n'avait pas le choix, il fallait qu'elle le fasse que ça lui plaise ou non... Et elle eut la confirmation que ça n'allait pas lui plaire lorsqu'elle entendit dans son dos la désagréable voix du docteur Finkelstein l'appeler, lui demandant de « venir voir papa ». La rouquine se figea une seconde avant de faire demie tour, un sourire relativement crispé aux lèvres, allant se poser sur les genoux de l'homme tandis qu'il finissait sa conversation comme il le lui avait désigné. C'était... Répugnant pour la jeune femme, elle avait déjà beaucoup de mal avant à sentir ces mains sur son corps alors après le passage et les étreintes si douces et délicates de Dante elle le supportait encore moins, même si elle s'interdisait de penser au poète, il ne voulait vraisemblablement plus d'elle voir n'en avais jamais voulu alors il valait mieux sourire et ne plus penser à rien plutôt que de se faire du mal de la sorte même si c'était plus que compliqué d'avoir une quelconque pensée positive avec les mains de l'homme vagabondant à des endroit où elles n'auraient jamais du être et n'avait même pas le courage de réagir, se contentant de regarder ses genoux. Elle acquiesça et se leva lorsqu'il lui proposa d'aller dans un endroit plus calme et le suivit, le tenant par le bras. Ce n'était qu'un mauvais moment à passer...                                                                        

(c) by Miss Amazing for P.R.A.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Lun 5 Aoû 2013 - 20:32






"Je récapitule... Tu veux que MOI j'aille draguer ton ami pour qu'il sorte?"

"En résumé, oui..."

"... Je sens que je vais le regretter."

Dante adressa un sourire compatissant à sa nouvelle amie qui bougonnait par avance de décor jouer à ce petit jeu. Mais connaissant Aaron et d'après l'endroit, une femme serait plus rapidement entrée et sortie d'ici avec l'ami du poète que n'importe qui d'autre. Jill, dans sa grande bonté d'âme, réajusta son corset avant d'entrer dans la maison close. Elle chercha du regard le type décrit par Dante mais s'attarda d'abord sur une rouquine plutôt mal accompagnée avant de trouver permis la clientèle une homme aux cheveux noirs et qui flirtait avec grand plaisir. C'est quand elle le reconnu comme une client régulier de la maison close où elle-même travaillait qu'elle n'hésita pas à aller le dérober aux catins qu'il observait langoureusement. Jill était plutôt du genre caractérielle et ne se gênait pas pour remettre certains hommes a leur place, ce qui lui valait d'être perçut comme une mauvaise fille de basse fréquentation qui n'avait pas eu les enseignements qu'une jeune fille de bonne famille aurait du avoir. Et pourtant...
Aaron se fit donc joyeusement trainer dehors par la petite blonde qui le tirait par le col et lui adressa un sourire aguicheur pour le mettre en confiance. Le brun se contenta de lui sourire en retour et de lâcher une réplique obscène qui dit lever les yeux à Jill. Mais une fois arrivé dehors, il perdit vite son rictus et s'étonne même de voir son grand ami poète avec un inconnu dans les bras duquel la blonde se blottissait déjà.

"Dante?... Tu joues à quoi?..."

"Sally est là ou pas?"

"J'en sais rien... Peut-être... Pourqu..?"

"Oui, elle y est. Donc traîne pas, Casa Nova."

Dante leva un sourcil perplexe en entendant Jill répondre a la place d'Aaron mais reprit bien vite son sérieux en songeant à Sally qui, d'après l'air de Jill, n'était soit pas bien soit pas seule. Voir les deux.
Dans son cœur de poète, c'était comme si quelque chose était venu le poignarder. Ou lui arracher. De toutes façons t'en as plus besoin. Un poète, ça vend son cœur, ça le donne pas. Tu vas t'inspirer de quoi après? Tes sentiments? Ha! Laisse-moi rire... Des sentiments, t'en as pas. Même sous absinthe tu fais que des cauchemars. L'optimisme, c'est pas pour toi. Dis-lui adieu à ta poupée parce qu'elle voudra plus jamais de toi après le coup d'hier soir...

Non, c'est faux...

Il fallait qu'elle veuille encore de lui. Il en avait besoin. Il le voulait à tout prix. Il avait trop envie d'elle et de l'avoir dans sa vie pour laisser tomber maintenant. Il devait tout mettre en œuvre pour la récupérer et qu'elle lui fasse de nouveau confiance.
En quelques minutes, il expliqua donc le plan à Aaron. Son rôle consistait a éloigner les deux gorilles qui avaient plutôt bien fracassé le poète la nuit dernière. Car s'ils décroisaient Dante dans les parages, il n'aurait pas autant de chance que la dernière fois. Aaron réfléchit une seconde et laissa rapidement apparaître un rictus sur son visage alors qu'une idée venait d'émerger dans son crâne. Jill et Zeke insistèrent pour lui donner de l'aide mais Aaron refusa simplement et leur demanda juste d'attendre dehors avec Dante un instant.

Il faut toujours laisser faire Aaron...

Car il revint une minute à peine plus tard en courant, poursuivit par les deux armoires à glace qui titubaient maladroitement. Zeke ficela les deux hommes après que Jill leur ait fait un croche-patte pour les mettre à terre.

"Pourquoi t'avais une corde?..."

"On a toujours besoin d'une corde."

Dante ne préféra pas en savoir davantage et Aaron le poussait déjà à l'intérieur. Le poète craignait déjà le pire. Il avait peur même. Une chose rare depuis son mariage abandonné. Il se voyait mal l'attendre si elle était déjà avec un client et peut-être même qu'elle lui demanderait de ne pas lui adresser de nouveau la parole si c'était encore pour quelques jolies envolées lyriques et des promesses qu'il ne tiendrait pas ou seulement avec du retard. Il avait fait la plus grande erreur de sa vie...

Et sûrement pas la dernière.

Une fois à l'intérieur, il chercha dans la foule une rouquine bizarrement familière mais se heurta seulement à quelques employées qu'il renvoya rapidement et qui trouvèrent plus d'occupation avec Aaron, laissant le poète seul comme souvent. Plongé dans ses recherches et ses doutes.
Il ne tarda cependant pas à retrouver un regard familier qui s'éloignait déjà de lui avec un autre. Le peu d'espoir et de rêve qui l'avait un jour habité s'envola en un claquement de doigt, ou plutôt en une cassure. Son coeur, encore, qui se brisait un peu plus. Pourquoi avait-il cru qu'il aurait une seconde chance? Personne n'y a droit. Jamais.
Alors il rebroussa chemin aussi vite, préférant oublier pour toujours ce dernier regard qu'il avait échangé avec celle qu'il avait cru être sa poupée. Autour de lui, tout semblait faux. Les rires, les attitudes, les sourires, les caresses. Tout. Tout est joué, calculé, réfléchit. Ca se vend, rien de plus. Et elle s'achetait, comme toutes les autres ici. Ce n'était pas sa poupée, c'était une poupée. Hier, elle avait peut-être semblée être à lui, mais aujourd'hui, elle était à un autre, et elle recommencerait ce schéma jour après jour. Il ne pourrait pas le supporter. Il n'avait même pas pu supporter de la voir une seconde au bras d'un illustre inconnu. Alors il valait sûrement mieux pour lui qu'il oublie, tout comme il avait oublié sa fiancée.

Il ne lui restait que ça à faire...

Une nouvelle fois encore, il n'avait plus le choix de ses sentiments. Il se devait de rapidement passer autre chose et d'accepter le fait qu'il n'était pas fait pour être entouré. Il était sans doute mieux seul et il aurait bien moins d'ennuis sans personne à perdre. S'enticher d'une putain était une erreur qu'il n'aurait même pas dû commettre. Et il aurait dû savoir dès le début ne s'achète pas mais se mérite. Il était le seul coupable dans cette histoire. Et ses bandages seraient là pour lui rappeler encore quelques temps ce tragique épisode et sa naïveté stupide. Et dire qu'il n'avait même pas payé sa putain... C'est pourtant lui qui se sentait arnaqué. Par le destin, sans doute. Inchangeable fatalité. C'était comme être un pantin dans un jeu sadique qui mettait sur le tapis son pauvre coeur. Et quelques sentiments qui étaient sans doute de trop pour lui. Alors autant les lui arraché, il se sentirait peut-être plus léger après, quand il aurait tout oublié, jusqu'à son nom, au fond d'un verre d'absinthe.

Oublier...


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Mar 6 Aoû 2013 - 0:05


La lune trop blême, pose un diadème...
Babydoll & Boogey



Dante. Sally avait à peine eu le temps de relever la tête qu'elle avait croisé ce regard si bleu qu'elle avait tant espéré revoir la veille et qui était apparemment là. Elle tourna la tête puis peu à peu le buste pour continuer de le voir malgré le fait qu'elle continuait d'avancer, entraînée par l'homme qui la répugnait temps. Dante était là, il était finalement venue... Mais pourquoi est ce qu'il était là ? C'était pour elle, pour venir l'aider où juste pour admirer ses méfaits et foutre allègrement de la poupée ? Ou peut être être ni l'un ni l'autre, peut être venait il juste tirer son coup avec un autre sans se soucier d'elle... Oh il fallait qu'elle en ai le coeur net ! Mais d'un côté, peut être que si elle allait le voir, il se foutrait juste encore plus d'elle, s'amusant à jouer encore un peu plus longtemps avec elle... Mais trop tard, elle avait déjà crié son nom pour l’appeler, se dégageant du bras de l'homme qui la retenait pour mieux courir aussi vite que ses chaussures le lui permettait après le poète qui partait déjà loin d'elle, emportant avec lui le maigre espoir qu'il lui restait encore. Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle allait dire ni de comment lui allait réagir mais il fallait qu'elle le fasse, elle avait besoin de l'entendre une dernière fois. Que ce soit pour lui expliquer pourquoi il n'était pas venus ou lui dire qu'il s'était totalement fichu d'elle et qu'il n'avait jamais eu l'intention de vraiment l'aider. Peu importe ce qu'il allait lui dire, elle avait besoin de l'entendre, besoin de savoir, besoin d'être aimée ou besoin d'être rejetée, du moment qu'elle savait ce qu'il en était. Elle ne voulait pas vivre éternellement avec le doute, en se demandant ce qui se serait passé si jamais elle y était allé. Elle s'arrêta devant lui, assez proche tout en laissant quelques petits pas entre eux et releva ses yeux hésitant et emplit de doutes vers lui pour tenter de croiser son regard. Elle ne savait plus ou elle en était, si elle lui faisait confiance ou non, si elle voulait toujours lui laisser une chance ou non, des tas d'hésitations s'étaient infiltrée dans son esprit. Tout en elle lui criait de lui sauter au cou parce qu'il était revenu, tout, mis à part une petite voix qui lui disait que si il n'était pas revenue la veille ce n'était pas pour rien...

« Je vous ai attendu hier... » finit elle par dire avant de rebaisser les yeux vers ses mains triturant son poignet.                                                                     

(c) by Miss Amazing for P.R.A.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
Invité
Mar 6 Aoû 2013 - 0:48






"Et quand vous serez partis et qu'un autre viendra pour passer entre mes cuisses, vous m'aimerez toujours peut être ?"

Cette phrase le hantait toujours. Ce qu'il avait craint lorsqu'il l'avait entendue prononcé ces mots, il le vivait présentement. Et au final, il avait enfin trouvé la réponse à cette question. Dommage, elle ne pouvait plus l'entendre.

"Oui..." soupira-t-il, répondant à voix haute à ses propres pensées

Il fallait vraiment qu'il se force à oublier tout ça. Oui, il l'aimait encore, même en sachant ça, mais il la détestait tout autant pour cette raison. Il l'aimait autant qu'il la détestait car en l'aimant, il souffrait et ce mal qui le rongeait le poussait à la croire coupable. Même si une part de lui savait qu'il était le seul fautif de cette histoire, lui et sa promesse non tenue. Il aurait du savoir qu'il allait perdre ce jeu, et cette poupée avec.
Mais sa voix le hantait, son regard, son visage, son sourire, tout. Et ça faisait mal. Si ces seuls souvenirs d'une soirée avec elle l'avait poussé à rêvasser une nuit entière sans en dormir, ces mêmes bribes de mémoire sonnaient maintenant aussi faux que ceux qu'il avait gardé de sa fiancée perdue. Pourquoi toutes les femmes de sa vie finissaient avec d'autres que lui...

Son nom?

Dante entendit une voix malheureusement familière et s'arrêta une seconde, un peu pessimiste, en se tournant pour voir la rouquine arriver près de lui. Très près, trop presque par rapport à ce qu'il aurait mérité. Il baissa les yeux quand elle s'immobilisa et ne les releva que lorsqu'elle laissa échapper une remarque quand à son retard de la veille. Elle avait attendu... Elle l'avait attendu... Elle avait perdu son temps... pour lui... Une nuit entière... Celle qu'il avait passé à cracher du sang dans la boue. En pensant à elle. Et à son travail. L'idée de la savoir dans la bras d'un autre le tuait, alors savoir qu'elle l'avait attendu, peu importe comment, le rassurait d'une part. Car même si ses obligations l'avaient poussé à vendre son corps, il avait le faible espoir que sa pensée lui soit réservé, à lui, pauvre poète qu'il était. Misérable artiste râté, en vérité, qui ne trouvait l'inspiration que dans ses sentiments tortueux depuis un certain temps déjà. Si seulement elle savait qu'il avait passé une nuit entière à griffonner des pages en songeant à elle. Et si elle savait comme il mourrait déjà d'envie de retourner devant ses feuilles pour relater ce faible petit espoir qui venait de revivre en lui.
C'était une pauvre consolation à dire vrai, mais c'était plus que suffisant. Elle était là, devant lui, et il ne pensait qu'à la prendre dans ses bras, même s'il se retenait, baissant de nouveau les yux vers le sol, honteux de son retard prolongé et involontaire, même s'il se sentait coupable. Selon toute logique, il n'était pas le fautif. Et elle n'avait rien à se reprocher. Pourtant, le poète se sentait comme était le criminel de l'histoire et c'était la poupée qui l'avait poussé à commettre un crime. Alors qu'il ne s'agissait que d'obligations horribles pour elle et d'un malheureux hasard pour lui. Ce n'était pas un conte de fée, loin de là, et ça ne finirait pas comme un beau récit plein de romance. Ca ressemblait davantage à une tragédie. Mais seule la fin restait à écrire et c'est elle qui déterminerait si ce drame méritait d'être tourné en tragédie ou en fin heureuse.

"Je suis navré que vous ayez perdu votre temps pour moi. J'aurais aimé être là, vraiment. Mais je n'ai pas pu." commença-t-il en levant péniblement les yeux vers les siens, se faisant du mal plus qu'autre chose "Je regrette d'avoir pris de votre temps et je ferais sans doute mieux de vous laisser. Vous aviez l'air... occupée, déjà, avec un autre et n'ayant pas pu tenir ma promesse, il sera sans doute d'une meilleure compagnie pour vous que moi."

Mais Dante ne connaissait pas l'immonde vérité sur cet homme, autrement, jamais il n'aurait tenu de tels propos. Même s'il est difficile de se prétendre meilleur qu'un autre alors que vous n'êtes pas capable de tenir une simple promesse, Dante pouvait largement s'estimer moins horrible que cet homme. Ce même homme qui était à l'origine de ses douleurs dans la cage thoracique. Les deux hommes de la veille s'étaient bien abstenus de révéler l'identité de leur commanditaire. Aussi, Dante ne savait pas qu'un vil jaloux s'était mis entre lui et Sally par simple désir de possessivité, et non d'amour. Lui voulait pouvoir se vanter de posséder une telle poupée tandis que le poète cherchait simplement à faire le bonheur de cette femme. Et c'est en cela qu'il était sans doute un peu moins horrible que cet autre client.
Beaucoup moins.
Parce qu'il était également un gentleman, il tenait à faire à la poupée des adieux dignes de ce nom puisqu'il ne méritait sans doute pas de rester dans sa vie si c'était pour voler son temps sans excuse valable. Non, il ne comptait pas raconter la râclée d'hier. Il ne tenait pas à lui dire de pareilles choses. Il préféra donc se taire sur les raisons de son absence de la veille et s'approche de Sally jusqu'à pouvoir prendre sa main dans la sienne avant de relever, une fois encore, son regard vers le sien, toujours avec autant de mal.

"Je ne peux pas vous donner d'explication décente à mon retard. J'espère juste que vous aurez encore assez confiance en moi pour me pardonner et, si possible, m'oublier. Je ne voudrais pas vous faire plus de mal que ce que j'ai déjà fait." s'excusa-t-il avec un peu d'hésitation dans la voix "... Je vous aime... Mais je ne veux pas vous faire souffrir davantage avec des promesses que je suis incapable de tenir. Si vous le souhaitez, je rachèterais ma dette en payant la vôtre. Après, je sortirais de votre vie et je vous laisserais tranquille. Je... Je vous le promets... Même si ma parole n'a sans doute plus aucune valeur à vos yeux..."

Une fin tragique... Ou une seconde chance.



Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Sauter vers: